Lors de notre récent séjour à Paris, nous avons constaté avec amertume la mésentente qui règne au sein de notre jeunesse. S’il y a une question que le nouveau ministre de la jeunesse et des sports Hamane Niang doit prendre à bras le corps, c’est bien celui du bicéphalisme qui pourrit l’atmosphère au sein de la jeunesse malienne en France. Ce qui jette un grand déshonneur sur la section du conseil national de la jeunesse du Mali de France.
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Avec la complicité active des premiers responsables du bureau national du CNJM et d’un chargé de mission du département de la jeunesse des sports, un travail fractionnel a été fait au sein de la diaspora malienne entre Ismaël Sacko et Yaya Traoré se réclamant tous président de cette structure au sein de laquelle, les coups bas se multiplient de même que le trafic d’influence.
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Dès que la presse débarque à Paris, elle est prise d’assaut par Yaya Traoré et Ismaël Sacko. Tous deux clament haut et fort leur légitimité et leur légalité à la tête de la structure.
rnLa tension monte actuellement entre les deux bureaux parallèles. Le risque d’affrontement n’est pas à écarter dès lors que les insultes ont pris une place de choix dans les rapports.
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rnYaya Traoré dit Kaiser, précédemment journaliste au quotidien «Le Soir de Bamako», tente par tous les moyens, d’isoler son rival Ismaël Sacko. Il n’hésite pas à approcher ses anciens confrères qui arrivent en France pour leur dire de ne pas écouter Ismaël Sacko. Pourquoi agit-il ainsi s’il est vrai qu’il a été élu démocratiquement ?
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rn Pire, il ne cesse de dire à qui veut l’entendre qu’il a été reçu en audience lors de son séjour à Bamako, par le Chef de l’Etat SEM Amadou Toumani Touré. Jusqu’où ira-t-il en se servant du nom du Chef de l’Etat. Pourtant, Yaya Traoré et autres jeunes avaient participé à la marche de protestation à Paris pour dénoncer les accords d’Alger. Le conseil national de la jeunesse du Mali que dirige Siriman Traoré est-il au courant de cette situation ?
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Les risques d’implosions sont réels au sein de cette section de la jeunesse malienne de France. Aussi n’est-il pas exclu que les deux parties en viennent à des affrontements fratricides. Si cela arrivait, le CNJM en adossera toute la responsabilité, car à l’investiture de Yaya Traoré, Siriman Traoré et Amadou Goïta étaient bien présents.
rn La situation que connaissent les jeunes maliens de France leur est imputable car ces responsables ont manqué de retenue, de sagesse, de neutralité et surtout de bienveillance.
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Les premiers textes régissant le CNJM ne prévoyaient nullement la création d’antennes de la structure hors du Mali. Par souci de cohésion, la jeunesse de la diaspora s’est retrouvée de façon spontanée au sein de ce CNJM. C’est dire que ni Ismaël, ni Yaya n’étaient des représentants légitimes du bureau national du CNJM.
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Conscient de ce vide juridique, à l’occasion du congrès ordinaire du CNJ Mali, tenu les 4 et 5 août 2007, les responsables ont procédé à l’actualisation des textes. Ce qui a conduit à la prise d’articles consacrés entre autres à l’ouverture d’antennes hors du Mali.
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Après cette relecture et par souci de cohésion, d’entente et d’unité au sein de cette jeunesse, n’était-il pas responsable que le bureau national étudie sans état d’âme ce bicéphalisme français, qui n’honore pas le Mali et travaille dans le sens d’une éventuelle élection, afin de mettre en place une seule et unique structure ?
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rn Le bureau que dirige Siriman Traoré ne trouvera son salut qu’en se mettant au dessus de la mêlée et en privilégiant surtout le dialogue, l’entente et l’unité. Il ne sert à rien d’appeler les autorités consulaires et les partenaires français pour leur dire de ne pas recevoir un tel ou tel. Cette pratique déshonore le Mali et met sur la place publique, les querelles internes et mesquines qui minent le CNJM. En valait-il réellement la peine si le CNJM s’était réellement assumé. Aujourd’hui les crocs en jambes que se font les parties affaiblissent la jeunesse malienne de France sur laquelle le chef de l’Etat compte s’appuyer pour la mise en oeuvre de son PDES. Malheureusement là où il n’y a pas d’entente, on ne saurait atteindre des résultats probants.
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rn C’est pourquoi, il faut rappeler à l’ordre Yaya Traoré qui ne doit pas prétexter d’une prétendue audience que le chef de l’Etat lui a accordée pour diviser la jeunesse. De leur côté Ismaël Sacko et Yaya Traoré doivent comprendre que le grand perdant auprès du pays d’accueil n’est autre que le Mali.
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Alors, pourquoi ne pas profiter de la récente relecture des textes pour organiser une élection transparente et crédible qui pourrait désamorcer la crise. En tout cas Hamane Niang se doit de prendre au sérieux ce qui se passe en France.
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Tiémoko Traoré
rnEnvoyé spécial à Paris
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