"Même si je comprends les raisons de l”immigration clandestine, je ne les approuve pas", a déclaré vendredi soir le ministre français des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, lors d”un déplacement au Mali.
"Il faut que les retours soient acceptés car la France ne peut accepter toute la misère du monde", a expliqué le ministre au sujet des migrants lors d”une conférence de presse.
S”agissant des immigrés maliens vivant en France, il a déclaré qu”ils "ne sont pas les plus nombreux en France et qu”il faut cesser de les stigmatiser". "Il y a bien d”autres immigrés. La question, ce n”est pas la clandestinité, mais la régulation des immigrés", a-t-il noté, sans donner davantage de précisions sur cette régulation.
Le ministre français de l”Immigration et de l”Identité nationale Brice Hortefeux a réaffirmé lundi l”objectif d”expulser 25.000 sans-papiers avant décembre. Une mesure qui suscite l”inquiétude au Mali.
Selon le ministre des Maliens de l”extérieur et de l”Intégration africaine, Oumar Hammadoun Dicko, la diaspora malienne à l”étranger est estimée à quatre millions de personnes, dont 3,5 millions en Afrique et 500.000 autres à travers le monde. En Europe, leur population varie autour de 200.000 dont un peu plus de la moitié en France.
Bernard Kouchner a assisté vendredi à l”investiture du président Amadou Touré pour un second mandat de cinq ans. Il s”est envolé dans la soirée pour le Tchad, où il doit visiter des camps de réfugiés dans l”est avant de se rendre au Soudan.
AP (8 Juin 2007, 22h40)
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