En prélude à la grande marche qui devait se tenir le mercredi 8 décembre, en mémoire du défunt Mahamadou Marega, l’Association des Maliens expulsés a animé une conférence de presse. Celle-ci avait pour objectif inviter la population à sortir massivement pour défendre les droits des émigrants.
Le conférencier, Ousmane Diarra, président de l’AME, s’est tout d’abord offusqué du mutisme des autorités maliennes face à l’assassinat de Mahamadou Marega. «Il faut que les droits des émigrés soient respectés », a-t-il martelé. Faisant allusion à l’affaire Pierre Camate, il dira: le président ATT s’est personnellement investi, mais qu’est-ce qu’il fait pour le cas du défunt Mahamadou? Pour conclure, il affirmera que la Loi Besson est venu pour durcir les conditions d’émigration.
La marche prévue n’aura pas lieu, pour la simple raison que le gouverneur n’a reçu la correspondance que le matin du mercredi 8 décembre. Malgré tout, une délégation de quatre personnes a été dépêchée à la Primature et à l’Ambassade de France, pour déposer la déclaration des associations des défenses des droits des émigrés suivante: « Vu l’apport des migrants Maliens dans l’économie de leur pays d’origine, vu l’esprit patriotique qui les anime durant leur séjour dans les pays d’accueils, vues les multiples violations de droits dont ils sont l’objet, nous rappelons que ce n’est pas la première fois que les immigrés soient victimes de crimes odieux, restés impunis en l’absence d’enquêtes véritables des autorités françaises. C’est pour que toutes ces injustices soient à jamais bannies que l’Association Malienne des Expulsés (AME), son Collectif de soutien et les associations de défense des migrants dénoncent avec force le comportement ignoble et inhumain de la police française dans la mort brutale de Monsieur Mahamadou Marega, originaire de Yahginè, Cercle de Yélimané, Région de Kayes».
Pierre Fo’o Medjo