Nos compatriotes qui se rendent à l’ambassade du Mali à Tripoli sont presque tous d’accord sur une chose: l’ambassadeur n’hésite pas une seconde à s’écrier : “nous ne sommes pas là pour vous, hein”. Un refrain repris également par le 1er conseiller Mahamane TOURE. Et c’est le moindre mal à leurs yeux.
Pourtant rien ne présageait que l’ambassade puisse tomber à un niveau aussi bas. De son ouverture avec comme premier plénipotentiaire Feu Békaye KOUNTA, tout était sacrifié pour l’amélioration des conditions de vie des Maliens vivants en Libye.
Feu Békaye KOUNTA est et restera l’ambassadeur qui rendait visite à toute la communauté malienne vivant sur le territoire libyen du nord, du sud, de l’est comme de l’ouest pour s’imprégner des problèmes, des difficultés rencontrées et même y apporter des solutions ou au moins donner des recommandations.
Il est également le négociateur de la télévision malienne auprès du guide de la révolution ainsi que du centre islamique d’Hamdallaye. Il est surtout d’après beaucoup à la base de la création de la CEN SAD.
Après lui, celui qui s’est fait vraiment illustré est BOCOUM qui, sous Alpha Oumar KONARE, n’a ménagé aucun effort pour maintenir le cap et le contact avec nos expatriés de Libye. Et c’est durant les 8 années de BOCOUM que l’ancien Président effectua …47 visites à Mouammar Khaddaffi. BOCOUM est également le négociateur de la cité administrative en finition actuellement sur la route de Djikoroni-Para, face au monument de la Paix.
Ces "Excellences" méritaient qu’on les appelle ainsi et ces temps sont bien loin derrière nous, à en croire certains de nos expatriés. Car le duo "en vigueur" actuellement à Tripoli pense plus à son bout de gras qu’à celui des Maliens de Libye.
Il existerait une atmosphère délétère entre les deux et leurs collaborateurs directs. Déjà l’ambassadeur est surnommé "Toundourou" en référence à la série télévisée qui passait sur l’ORTM. Visage fermé, rappelant sans cesse à vous donner de l’urticaire, appartenir au cercle des proches d’ATT, il serait à la base avec son acolyte TOURE de l’arrestation de beaucoup de nos compatriotes.
Il faut dire ici que pour partir d’une ville à Tripoli, par exemple, les postes de contrôle sont si nombreux que nos expatriés se font prendre car au niveau de l’ambassade (comprenez le consulat), tant qu’on ne se présente pas de façon physique, M. TOURE refuse obstinément de vous délivrer les documents nécessaires à votre libre circulation, même si visiblement tout porte à croire que vous êtes malien. La frustration de nos compatriotes vient du fait que dans les autres chancelleries des pays de la sous-région, la "compréhension" est de mise.
De plus, depuis plus de deux ans, aucun membre de l’ambassade ne s’est déplacé pour aller à Sebha par exemple pour s’enquérir des nouvelles de nos compatriotes qui se font arrêter et expulser à la pelle, comme nous l’avons constaté le mois dernier.
Ainsi, il y a deux types de Maliens en Libye, selon certains de nos ressortissants : une première catégorie dite des diplomates, incompétents, ne sachant même ce qu’être représentant de la nation à l’étranger, qui ne s’occupent que d’eux mêmes et des membres de leurs familles, prompts à se rabaisser pour rentrer dans les faveurs de certaines personnalités libyennes.
Et une seconde composée de ressortissants qui consentent d’énormes efforts et sacrifices pour nourrir les membres de leurs familles restés au pays.
N’y a-t-il pas de cadres de la trempe de feu Békaye KOUNTA ou de BOCOUM pour diriger une ambassade aussi sensible que celle de Tripoli en lieu et place de l’actuel ambassadeur? Continuent toujours à se demander nos expatriés?
HAIDARA ML
