Algérie : 500 Maliens en souffrance

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500 migrants maliens vivant en Algérie ont décidé volontairement de rentrer au pays. Le climat s’est détérioré depuis quelques temps pour ces Maliens dans le pays hôte. A Bamako, l’Association malienne des expulsés se mobilise pour leur accueil et interpelle les autorités face à la situation des migrants maliens.

 

Officiellement, il s’agit de rapatriement volontaire. Depuis les récentes altercations avec certaines populations de Tamanrasset, le climat s’est détérioré pour ces Maliens vivant en Algérie. Plusieurs d’entre eux ont décidé le rentrer au pays. Certains sont toutefois bloqués à la frontière faute de carte de consulat.

Selon le Haut conseil des Maliens à Tamanrasset, aucun d’entre eux ne détient cette fiche. Des négociations sont en cours entre l’ambassade du Mali au Niger et celle de l’Algérie pour une autorisation de passage.

Ces migrants maliens sont récemment arrivés en Algérie dépossédés de leurs biens par les passeurs maliens à la frontière. Certains d’entre eux sont arrivés au moment où la frontière algérienne a été fermée. La raison avancée par les autorités algériennes, serait liée à la présence d’un nombre important d’étrangers sur le territoire algérien. On estime à environ 25 000 le nombre d’Africains sub-sahariens vivant à Tamanrasset, et plus de 16 000 Maliens vivent au Sud de l’Algérie.

Joint au téléphone par la rédaction de Studio Tamani, le président du Haut conseil de Tamanrasset Abdoulaye Alhousseini Maïga a expliqué que  “ce sont des départs volontaires. Ce ne sont pas les Algériens qui leur ont dit de rentrer, c’est eux-mêmes qui ont décidé de rentrer. Ce sont de nouvelles arrivées, en d’autres termes il y a des gens qui sont passés par la frontière malienne pour venir. Donc la majorité était dépourvue de leurs fonds par les coxeurs maliens qui sont à Gao et à Tinamid à la frontière. Donc, une fois arrivés ici ils étaient dans les foyers où ils étaient encore exploités. La deuxième raison c’est que lorsque certains sont arrivés, il n’y avait pas de route pour aller à Gardaya et pour le reste. Donc l’Algérie a décidé de refouler tous les Africains, la majorité de ceux qui se trouvent à l’intérieur du pays. Ainsi ils ont demandé au gouverneur de Tamanrasset de fermer le passage pour que personne ne passe. Sinon ils ne sont pas menacés. Ils ont fait dix jours au consulat qui a assuré leur prise en charge matin et soir. Après, le consulat leur a dit que les autorités algériennes ont décidé de donner une cité dans laquelle ils vont rester en attendant leur rapatriement. Ils ont accepté de partir à la cité. Mais les choses ont encore traîné parce que l’Algérie n’a pas donné son feu vert. La frontière n’est pas encore rouverte”.

A Bamako, l’Association malienne des expulsés se mobilise pour l’accueil de ces migrants. Elle sollicite l’implication des autorités maliennes pour leur insertion. Car, selon Ousmane Diarra, le président de l’Association malienne des expulsés,  “présentement, selon les dernières informations qu’on a eues le ministre de l’Intérieur de l’Algérie a demandé aux autorités algériennes de transférer ces personnes dans un camp installé qui s’appelle le camp d’urgence qui est à environ à 3 kilomètres au sud de la ville de Tamanrasset. Ils étaient transférés le vendredi passé en attendant que les choses soient dans l’ordre. Dans le cas contraire, s’il n’y a pas toujours de bonnes solutions, de bonne entente entre la population et ces migrants, ils seront forcément obligés d’être raccompagnés. Mais là où ils sont actuellement, d’après la protection civile algérienne ils sont dans des bonnes conditions. Durant toute la journée de jeudi quand même jusqu’au vendredi, il n’y avait pas eu de scandales. Tout le monde était bien logé et bien installé sur le nouveau camp”.

Maliki avec Studio Tamani

 

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