Les corps sans vie ont été repêchés près des côtes libyennes, après le naufrage de leurs embarcations au large de la ville de Zouara, à près de 160 kilomètres à l’ouest de Tripoli, a noté le HCR dans un point de presse organisé à Genève.
Cette tragédie ne se limite pas aux migrants africains qui préfèrent le risque de mourir sur la route à une vie sous la dictature des régimes qu’ils fuient. Ce que dénoncent beaucoup de politiques et certains médias qui accusent ouvertement les dirigeants européens d’être derrière cette tragédie. Ainsi, dans son éditorial, le quotidien communiste français L’Humanité préfère utiliser le terme de “réfugiés” au lieu de “migrants”, parlant “de flots de désespoir, de traversées humaines dans la dernière chance, de drames sans nom, des conséquences de la domination du monde par une poignée de salauds ‘occidentaux’ (…) qui prennent le monde pour leur compte en banque, leur chasse gardée”, ajoutant que ces migrants “sont bel et bien nos semblables, nos frères, fuyant surtout la guerre, nos sales guerres, dans des pays que ‘l’Occident’ a pillé pendant des siècles, en toute impunité, sans scrupules, et cassé aujourd’hui (Libye, Syrie, Irak, Afghanistan) pour des raisons très humanitaires : pétrole, métaux précieux, néocolonialisme, intérêts géostratégiques, orgies des multinationales…”. Et que dire alors les dirigeants africains ?
P.N