Il y a plus d’un siècle aujourd’hui, la révolution féministe ouvert les portes du marché du travail et de l’arène politique aux femmes. Elles réalisent depuis quelques décennies des progrès notables dans leur lutte pour un accès égal aux instances de décision. Face à cette réalité, on assiste de plus en plus à une forme de promotion de la gent féminine qui se traduit plus aisément par l’approche genre.
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Sortie peu à peu de l’ignorance où l’emprisonnait la tradition, elle était faiblement présente dans les grandes écoles, qui pendant longtemps, lui ont été fermées.
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Commerçantes-détaillantes, secrétaires, médecins, magistrats femmes politiques, éducatrices ou ministres, les femmes du Mali représentent plus de 50%, de la population. Bien que dans un pays enclavé, elles ont su s’adapter aux difficiles conditions caniculaires. Elles n’ont rien à envier aux autres femmes du continent. Epouses ou célibataires, elles s’engagent de plus en plus dans l’action associative en dépit d’un emploi du temps chargé. Ce qui est de bon augure.
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Vendredi dernier, dans la douceur de la nuit sur Bamako, quand naissait dans la splendide salle de conférence Aoua Keita l’association Image au Féminin. Une occasion pour les femmes qui ont pris d’assaut les locaux du centre pour en savoir plus sur ce projet initié par Mme Dramé Kadiatou Konaré et rendre un vibrant hommage à Mme Sirap Diop éducatrice; Manassa Danioko, magistrat; Sy Kadiatou Sow, militante politique, trois illustres dames qui ont fait la fierté de la femme malienne.
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On notait à cette soirée inaugurale la présence de la Ministre de l’Education de base, de l’alphabétisation et des langues nationales, Sidibé Aminata Diallo, du Médiateur de la République, Diakité Fatoumata N’diaye, de l’Ambassadeur du Canada, Mme Isabelle Roy et celle du Danemark, Mme Margit Thomsen.
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Mme Dramé Kadiatou Konaré n’a pas caché sa satisfaction de voir autour d’elle la présence de plusieurs associations féminines pour l’accompagner. Elle a présenté à l’assistance les objectifs de son projet et le rôle que son projet entend jouer pour la promotion de la femme malienne.
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Aux dires de Mme Dramé, le Mali est un pays où la musique, la littérature, le théâtre sont les domaines dans lesquels la femme avec talent affirme son identité. En revanche, à de rares exception près, – notamment Kadiatou Konaté, Fatoumata Coulibaly, réalisatrices – l’expression par l’image semble réservée aux hommes tels les cinéastes Souleymane Cissé, Cheick Oumar Sissoko, Abderrahmane Sissako. C’est parce que les femmes du Mali sont talentueuses, entreprenantes et d’envergure qu’Image au féminin à travers ce projet désire les sensibiliser et les former dans le domaine de l’expression audiovisuelle afin qu’elles puissent exploiter leur génie créateur et porter à la face du monde leur réalité.
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D’une durée de 26 minutes, le documentaire présenté et intitulé le Mali, pays au féminin est une œuvre de Image au Féminin et du Centre National de la Cinématographie Malienne (CNCM). Le documentaire est destiné à témoigner de l’engagement des femmes du Mali dans la vie politique, culturelle, économique et citoyenne de leur pays. En effet, au Mali, les femmes ont joué à travers les siècles des rôles de premier plan dont le rappel doit inspirer les nouvelles générations. Plus tard, l’indépendance tout autant que la démocratie pluraliste, n’ont pas été conquises sans les femmes au Mali.
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Au contraire, les femmes de toutes conditions ont été à l’avant-garde du combat pour la souveraineté nationale et les libertés démocratiques.
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Image au Féminin et le CNCM entendent rendre hommage à travers ce documentaire à certaines héroïnes et pionnières du peuple malien (Sira Diop, Manassa Danioko et Sy Kadiatou Sow). Une façon de permettre aux femmes d’ aujourd’hui de continuer à creuser les sillons de la liberté, de l’égalité des droits.
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Tour à tour , les pionnières ont partagé avec l’assistance leurs expériences tout en se focalisant sur la question posée qui est de savoir si le Mali, est un pays au féminin.
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Gnimadi Destin
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