Durant cette journée, une trentaine de professionnels de la communication et de l’information ont échangé autour de la politique de la protection sociale au Mali et le dispositif de l’AMO. Le président de l’ICP-Mali, Ousmane Dao, dans son allocution, dira que cette journée permettra aux hommes de médias de jouer pleinement leur rôle de trait d’union entre la CANAM, les assurés et tous les citoyens maliens soucieux de la sécurité sociale. «L’AMO permet d’alléger considérablement les charges financières liées aux soins de santé pour les catégories socioprofessionnelles» a ajouté Ousmane Dao.
Dans une présentation, Alassane Balobo Dicko, Directeur général adjoint de la CANAM, a rappelé tout le processus qui a conduit à la mise en œuvre de l’AMO. En 2002, le gouvernement a adopté la déclaration nationale en matière de protection sociale. Institué en 2009, l’AMO a pour but d’améliorer et d’élargir l’accès aux soins en assurant la couverture des frais inhérents à la maladie des personnes assujetties et des membres de leurs familles. Les personnes assujetties sont, entre autres, les fonctionnaires civils de l’Etat et des collectivités territoriales, les militaires et les députés, les titulaires de pensions des secteurs publics et privé, les titulaires de pension parlementaires et militaires.
Le Directeur adjoint de la CANAM, au titre des difficultés, a énuméré les points suivants : la persistance des revendications de certains syndicats qui refusent de reconnaitre le caractère obligatoire de l’AMO, la position de certains employeurs qui refusent de payer la cotisation AMO, malgré leur assujettissement etc. La CANAM est responsable de la gestion du régime.
À la fin des travaux, les participants, à l’unanimité, se sont dits très contents d’avoir pris part à cette journée. Pour eux, elle a contribué à renforcer les compétences des journalistes en protection sociale pour mieux informer et sensibiliser la population afin de mieux conduire les reformes de protection sociale ; à avoir une meilleure synergie d’action avec la CANAM dans le cadre de la lutte contre la fraude aux prestations de l’AMO et à renforcer les acquis existant en terme de communication pour une meilleure adhésion.
Serge BAMBA
Source : L’Oeil du Mali