Le Prétoire: Cela fait dix ans que votre commune abrite le festival Kayes-Médine-Tamba. Quel bilan en tirez-vous pour la commune ?
Ibrahim Sarr : Le festival, vous savez, est un événement culturel extrêmement important pour la commune de HawaDembaya. Ce festival a vu le jour, effectivement, il y a dix ans sur initiative personnel de Mme Alice Gueguen qui, je peux dire, si vous me permettez l’expression, est tombée amoureuse de la commune de HawaDembaya et de son Fort. Elle a voulu, à travers cette promotion culturelle, qu’on puisse vendre cette ville et amener les autorités à prendre conscience du fait que le Fort est dans un état de délabrement très avancé et qu’il faille prendre des mesures pour la restaurer à l’image de Gorée et de Podor ( au Sénégal), qui ont les mêmes types d’infrastructures que Médine. Comme premier bilan, on peut dire qu’on est parvenu à faire prendre conscience à l’Etat et à restaurer le Fort. Ce qui est chose faite depuis 2 ans. L’Etat, à travers le Budget national, a investi 2 milliards 500 millions de nos francs pour la restauration du Fort. Maintenant, nous sommes en train de réfléchir pour voir quelle exploitation nous allons en faire après la restauration. Le second impact, c’est une progressive appropriation du festival par les populations. Dans les premières éditions, ce n’était pas gagné. C’était, à la limite, un peu conflictuel entre les populations, la promotrice et les autorités locales qui étaient là à l’époque. Donc, le festival a duré dans cette situation de non-appropriation par les populations. Ce qui fait que les retombées étaient presque nulles, malgré le folklore qui était là chaque année. Mais, à partir de 2009, date à laquelle j’ai été élu à la tête de la commune, nous nous sommes appropriés le festival. Nous avons cherché à comprendre à coté de la promotrice comment ça s’organisait. Comment on peut s’impliquer dans la mobilisation des ressources.
Justement, à ce titre, quel a été votre apport dans l’organisation du festival ?
Notre apport a été surtout la sensibilisation de la population pour qu’elle comprenne que ce festival est pour nous, il est utile pour nous. Il permet de nous faire connaitre et vendre notre culture. Tenez-vous bien, il y a un artiste de la commune qui a percé grâce à ce festival. Il a été révélé par ce festival, il a fait des tournées à l’intérieur du pays. On est parvenu à le faire inviter au festival de Vieille Charrue pour qu’il aille vendre l’image de la commune en France. Cela a été une réussite. Sur le plan culturel toujours, il y a certaines valeurs qui ont tendance à disparaitre et nous voulons les sauvegarder pour que les générations futures puissent les connaitre et les transmettre à leur tour aux générations suivantes. Par exemple les différentes phases de la vie d’un homme Khassonké, de son bas âge jusqu’à la phase adulte. C’était un rite qui était là et qui a failli disparaitre. Aujourd’hui, chaque année, durant le festival, on le reproduit. Aujourd’hui, tous les jeunes Khassonkés connaissent et maîtrisent cela. C’est important, sinon on va perdre notre identité par le seul fait que personne n’en parle.
Aujourd’hui, est-ce que les populations ont commencé à s’approprier le festival ?
Elles ont commencé à comprendre non sans difficultés, parce qu’au niveau des autres festivals, c’est un moyen pour les populations locales de se faire de l’argent à travers la vente des produits de leur terroir. Nous, on n’était pas encore à ce stade. Avant, ce festival nous nous débrouillions pour faire manger tous les festivaliers gratuitement. De plus en plus, les gens ont commencé à comprendre que quand on vient au festival, on doit pouvoir vendre sa culture et autres produits locaux. Vous remarquerez des vendeurs tout autour du site du festival, qui multiplient leurs chiffres d’affaires pendant le festival. Comme le piroguier également qui fait traverser les gens, qui fait des bonnes affaires pendant ces trois jours. Donc, c’est devenu un business aujourd’hui et cela est une réalité. Autrefois, tous les spectacles étaient gratuits, cette année on a introduit des tickets. Les spectacles folkloriques sont gratuits, mais les concerts pour lesquels on fait venir des artistes de renom international, on a introduit un ticket de 500 F Cfa que nous pensons très abordables pour les populations. Le festival se professionnalise d’année en année, ce qui est très important. Bien entendu, je ne passerai pas sous silence les actions de bienfaisance qui accompagnent le festival chaque année. Il y a trois ans, nos amis de la Bretagne nous ont donné deux minibus qui, aujourd’hui, servent d’ambulance dans la commune de HawaDembaya. C’est aussi des moulins qui sont distribués aux femmes et qui allègent le travail des populations. Il y a eu des distributions de moustiquaires imprégnées, des consultations ophtalmologiques gratuites avec opérations. Tous ceux-ci sont des retombées du festival. Un autre acquis, c’est la coopération décentralisée que nous avons pu nouer avec une commune française, la ville de Caen. Il y a beaucoup d’échanges culturels à travers cette coopération. Cela peut déboucher sur d’autres projets de développement beaucoup plus importants. Donc, les plus values du festival sont incommensurables pour notre commune.
Transition toute trouvée, M. le maire, comment envisagez-vous ce festival dans un futur proche et lointain ?
Je parlais tantôt d’une appropriation du festival par les populations, cela est encore léger, si par exemple je prends les acteurs culturels de la ville de Kayes, notamment les opérateurs du tourisme. Ils sont un peu distants du festival. Il faut que nous parvenions à les faire embarquer dans l’organisation de ce festival. Si je compare ce festival à celui sur le Niger. En termes d’envergure, je dirais que ce festival est moins important. Donc, nous ambitionnons de faire aussi bien que le festival sur le Niger, notamment avec des très grands artistes, d’avoir des revenus assez importants, d’avoir un espace dédié au festival. Aujourd’hui, le festival est intimement lié au Fort de Médine. Il faut arriver à trouver un espace dédié exclusivement au festival. Je crois que si nous travaillons avec les autorités administratives de Kayes, cela pourrait faire de ce festival un rendez-vous international que les professionnels du tourisme, de la culture vont inscrire dans leurs agendas au niveau des événements culturels du Mali.
Cela vous fait 6 ans à la tête de la mairie de la commune, quel bilan pouvez-vous, dressé de votre gestion ?
Je n’aimerai pas tombé dans une quelconque autosatisfaction en parlant de mon bilan. Je crois que d’autres témoignages pourront le dire. Mais si je dois parler de ce bilan, je serais obligé de le structurer en différents secteurs d’activités. Au niveau par exemple de la gouvernance, cette commune, quand je venais, n’avait pas de siège. Aujourd’hui, nous avons un nouveau siège construit à hauteur de 15 millions de nos francs, avec un style architectural qui respecte l’environnement, notamment l’environnement du Fort, qui est un patrimoine culturel national. Cela est une fierté pour moi. Quand je venais aux affaires, le personnel de la mairie n’était pas très imprégné du fonctionnement de l’administration. Par exemple si le maire n’était pas là, pas mal de choses étaient bloquées par le fait qu’ils n’étaient pas formés. Si le maire ne faisait pas quelque chose, ça ne bougeait pas. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, leurs capacités ont été renforcées dans ce sens. Maintenant, n’importe quel adjoint est capable de traiter les mandats. Ils sont capables de faire tout ce que le maire peut faire. L’absence du maire ne cause plus un problème. Donc, en termes de gouvernance, il y a eu une évolution. Sur le plan de l’hydraulique, qui est une compétence transférée aux collectivités, avant que ne je vienne aux affaires, il n’y a avait que des puits et quelques forages. Il n’y avait aucun système d’adduction d’eau. Aujourd’hui, vous avez des infrastructures par rapport à l’adduction d’eau qui nous ont couté à peu près 120 millions de F Cfa. Cela est une autre fierté de mon mandat. Il n’y a pas que Médine, au niveau de Kounda, il y a aussi un système d’adduction d’eau qui a été installé et qui a couté 75 millions de F Cfa. Donc, sur ce plan, je peux dire qu’on a fait un bond extraordinaire. Au niveau de l’autre coté de Bangassi, les puits qui étaient là ont été transformés, en puits citernes, on peut dire une mini adduction d’eau. Actuellement, les appels d’offres ont été lancés pour transformer cela en un système d’adduction d’eau sommaire à l’image de Médine. Sur le plan de l’hydraulique, je peux dire que la commune a fait un bond exponentiel par rapport au ravitaillement des populations en eau potable. Au niveau de l’éducation qui est aussi un domaine transféré, à part l’école de Médine, aucune école autre n’était clôturée. Donc, les élèves étaient dans une situation d’insécurité. Aujourd’hui, l’école de Fatola est clôturée, celle de Lontou aussi, trois autres écoles ont été dotées de directions et de latrines. Cela, je peux le considérer comme un acquis. Avant notre arrivée, il n’y avait pas de plan d’assainissement au niveau de la commune, aujourd’hui c’est chose faite. Notre commune est dotée d’un plan d’assainissement qui a commencé à se mettre en œuvre. Trois mosquées de la commune sont dotées de latrines, aujourd’hui, avec tout ce qu’il y a comme commodités en termes d’assainissement. Deux autres lieux publics, notamment à Kaffa et à Kegnou, sont dotés de latrines. Sur ce plan, aussi je peux dire que nous avons fait un bond appréciable. Nous disposons d’un outil de prise de décision qui est notre plan d’assainissement et là, nous pouvons monter des projets pour continuer notre plan. Ça c’est l’hydraulique et l’assainissement. Je parlais tantôt de l’éducation où nous avons réalisé 4 salles de classe en plus des clôtures dont je parlais tantôt.
Sur le plan du désenclavement, grâce à des partenaires que nous avons démarchés, nous avons réalisé 42 km de pistes rurales dans des zones les plus difficiles d’accès, notamment l’axe Kegnou route nationale et l’axe Lomba-berges du fleuve, qui étaient des véritables cauchemars pour les populations. Maintenant, les engins à deux roues, les charrettes et même les voitures peuvent circuler à tout moment. Ce qui n’était pas le cas avant. Sur le plan de la santé, la commune de HawaDembaya est traversée par le fleuve et 60% de la population se trouvent de l’autre coté du fleuve. Donc, elles n’ont pas accès au seul centre de santé qu’il y avait dans la commune quand je venais aux affaires en 2009. Dès notre arrivée, nous avons fait de cela une priorité. Nous avons réussi à trouver des partenaires qui ont construit un centre de santé sur l’autre rive de la commune. Et ces centres de santé ont été dotés de matériels roulants par nos partenaires de la solidarité internationale, Dar-Es-Salam. Ils nous ont vraiment enlevé une épine du pied, car c’est très difficile de laisser 60% de la population qui n’avaient pas accès facilement aux soins de santé. Sur les 4 domaines principaux transférés: la santé, l’éducation, l’hydraulique villageoise et l’assainissement, je crois que nous avons quelque chose à présenter. Nous serons fiers de montrer à n’importe qui les réalisations de notre équipe. Ceci dit, je ne peux pas encore me satisfaire de ça. Il y a encore du boulot dans la commune de HawaDembaya. Par exemple, la commune abrite la centrale hydraulique de Félou, il est impensable que cet ouvrage qui sert 4 Etats ne puisse pas apporter de revenus à la commune sous prétexte que l’Omvs est une organisation internationale à laquelle appartient le Mali et de ce fait, le Mali ne peut pas percevoir de taxes ou de patentes au niveau de l’Omvs. Certes, cela est vrai, mais l’Etat doit rétrocéder à la commune la part qui lui revient de droit. C’est un combat que nous sommes en train de mener avec responsabilité bien entendu, car c’est un domaine sensible. Mais, pour arriver à accroître nos revenus et faire face à nos besoins. Très franchement, nous sommes dans une commune pauvre, comme vous le voyez, il n’y a pas d’activités économiques florissantes qui puissent permettre d’augmenter les revenus de la population ou qui puissent permettre à la collectivité d’avoir assez de ressources pour faire face à ces nombreuses actions de développement. C’est vraiment dommage.
Est-ce à dire qu’avec l’avènement du barrage de Félou, HawaDembaya a connu des pertes sèches et cela se présente comment ?
Absolument, la nouvelle centrale a remplacé une petite centrale qui était gérée par l’EDM. Bon an, mal an, elle nous versait une patente annuelle supérieure à 3 millions FCFA. Aujourd’hui, nous avons perdu cette ressource sûre. A la place de cette petite centrale de 50 kilowatts, l’Omvs a installé une centrale 100% supérieure à la petite centrale. Nous nous attendions à une augmentation de notre droit. Malheureusement, c’est tout le contraire, nous avons perdu notre manne financière, qui était le montant versé par EDM, l’Omvs ne prend pas le relais. L’Omvs peut ne pas prendre le relais, mais je pense que l’Etat malien devrait rétrocéder une partie de ce qu’il perçoit à la commune, en terme de patente ou de taxes. Mais, nous ne désespérons pas, nous sommes en train de plaider auprès de l’Etat. Nous avons saisi le ministère de l’Administration territoriale pour nous aider à changer la donne. Ensuite, les perspectives ne sont pas mauvaises, il y a la centrale Albatros qui est en train de s’installer qui aura une puissance équivalant ou supérieure à Félou, parce qu’elle produira à peu près 95 Mégawatts contre 60 pour la centrale de Félou.
Justement, en termes de perspectives, les autorités ont annoncé les dates des élections communales pour cette année. Estimez-vous que ces dates sont tenables ?
Personnellement, je ne pense pas pour plusieurs raisons. D’abord, la date de la révision des listes électorales a été prolongée, ce qui va jouer sur le calendrier que l’Etat même avait fixé par rapport aux élections. Qu’à cela ne tienne, même si on arrive à absorber cela, sur le terrain, on ne voit pas réellement des actions qui prouvent que l’Etat est réellement en train de préparer cela. Mais nous préférons que cela soit une bonne surprise que l’Etat soit prêt. En tout cas, nous nous préparons pour cela.
Serez-vous candidat à votre propre succession ?
Oui, je suis candidat à ma propre succession. Telle a été la volonté des militants de la commune de HawaDembaya, qui ont apprécié ce qui a été fait durant ces 6 années et qui souhaitent que l’on perpétue cela et qu’on améliore les résultats de ces 6 dernières années.
- le maire, avec tout ce que la section URD de Kayes a connu comme remous, quel est votre bord politique ? Sachant que le collège électoral est déjà convoqué, allez-vous faire une alliance ?
Je suis toujours à l’URD. Je n’ai pas l’habitude de changer de coloration politique pour des crises d’humeur. J’ai un idéal et je pense qu’avec les camarades de l’URD, nous devons être capables de mettre en œuvre ces idéaux.
Nous sommes quand même dans une élection de proximité, avec le changement de la loi électorale, qui ne permet plus à ce qu’il y ait de changement pour modifier une majorité. Toutes choses qui peuvent amener une certaine, stabilité et provoquer une certaine alliance contre nature. Nous sommes quand même en pourparlers avec certaines formations politiques dans le seul intérêt du développement de la commune, pour voir dans quelle mesure les filles et les fils de HawaDembaya pourront se mettre ensemble pour le développement de la commune. Je suis de nature contre une alliance contre nature. Par exemple, entre un parti de l’opposition et un parti de la majorité. Par nature, je suis contre ça. Je pense que lorsqu’on choisit d’aller dans l’opposition, il faut avoir le courage d’y rester.
Le gouverneur de Kayes a récemment déclaré dans nos colonnes que le taux de retrait de cartes Nina avoisine les 9o%. Qu’en est-il dans la commune de HawaDembaya ?
Au niveau de la commune de HawaDembaya, nous sommes dans l’ordre de 85 à 90%, mais, il y a un fait qui est là. Au moment où l’on faisait l’enrôlement, il y avait un chantier dans la commune, qui était le chantier de Félou. Il y’avait beaucoup d’étrangers qui étaient là, et qui avaient été recensés à l’époque et qui avaient leurs cartes Nina. Au moment où les élections se passaient, ces populations n’étaient plus sur place. Ce qui fait qu’on a encore des cartes non retirées des personnes qui ne sont plus là. Sinon, on a un bon taux d’enlèvement de cartes.
En attendant l’ouverture officielle de la campagne électorale, pouvez-vous nous dire ce vous proposez en terme d’innovations si vous êtes réélus ?
D’abord, je pense pouvoir travailler dans l’économique, jusque-là, je pense que nous nous sommes investis dans les domaines sociaux, tels que les centres de santé, les écoles, mais tout cela ne crée pas de richesse. Quand il n’y a pas de richesse, il n’y a pas de développement. Ce ne sont pas les taxes et les impôts qui peuvent développer une commune. Il faut créer des activités génératrices de revenus qui peuvent permettre aux jeunes d’avoir du boulot, qui peuvent permettre aux entreprises de venir s’installer, de travailler et de recruter. Aujourd’hui, au niveau de la commune, on a une chance extraordinaire, c’est la disponibilité de l’énergie. Toute chose qui peut attirer les industriels, les investisseurs, parce qu’ils ont besoin de cette infrastructure pour pouvoir travailler. Nous avons échappé à une situation assez courante dans les autres communes, à savoir la spéculation foncière. Nous comptons continuer sainement dans cette lancée pour avoir un plan d’urbanisme sain et viabilisé, que les gens vont acquérir de façon transparente au delà de la spéculation. Notre ambition, c’est de faire de la commune de HawaDembaya une commune à viabilité économique, avec la proximité économique, le désenclavement amorcé. Aujourd’hui, l’on peut dire que la voie bitumée traverse entièrement la commune. Le fleuve est là, qui est une source extraordinaire d’activités. Il ne reste plus qu’à libérer les initiatives et permettre aux investisseurs de venir investir et travailler. Toute chose qui va permettre aux jeunes de rester et d’avoir du boulot et relancer l’économie locale. Donc, mon second mandat sera placé sous le signe du renouveau de la relance économique de la commune.
Vous semblez très proche de la population, quel est votre secret ?
D’abord, c’est peut être dû à ma situation professionnelle, je suis agronome de formation. Quand j’ai décidé de venir m’installer à Médine ici, ce n’était pas dans l’ambition de faire de la politique, mais plutôt de m’installer pour créer un périmètre agricole moderne, travailler avec les jeunes du village pour développer l’économie locale. C’était ça mon idée. Mais faire une bonne politique, c’est aussi avoir les moyens humains et les idées pour réaliser ce qu’on ambitionne. Je pense que ma formation d’agronome m’a aidé en cela. Parce que j’ai travaillé la terre avec eux. Vous n’êtes pas sans savoir que 80 à 90% de la population de ma commune sont des agriculteurs. Donc, nous menons la même activité tous les jours. A cela, il faut ajouter mon sens de l’écoute et ma disponibilité. Je crois qu’on se comprend bien et qu’on partage beaucoup de chose en commun. Voilà !
Réalisée par Harber MAIGA et Birama FALL
Envoyés spéciaux à Médine
Félicitation Mr le maire, on est du coeur avec vous! ce que nous avons beaucoup aimé chez vous, c’est évidemment votre ambition pour la gèneration future de cette commune. Encore du corrage et bonne chance pour l’èlection du mois d’Avril. #Hawadembayaise
mes félicitations petit frère que dieu te bénisse salut
Félicitations Mr le Maire, bon courage et bon vent, je suis Hawa DEMBAYAIS.
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