C’était à la suite des éclairages donnés aux medias sur les ambitions de sa nouvelle structure après avoir été déboulonné de la présidence du réseau APEM par le juge Diarra. Selon lui, les juges outrepassent leurs prérogatives en référence au juge Dramane Diarra qui malgré les avantages liés à sa profession tient bec et ongle à rester à la tête de l’APEM. Son obstination surtout à quelques pas des élections communales cacherait mal son ambition pécuniaire.
Pour Ibrahim Sangho la mission première du nouvel observatoire est d’informer, d’éduquer et de communiquer sur l’encadrement légal des élections et l’exercice du droit de vote, d’appuyer les organes de gestion des élections dans l’accomplissement de leurs missions, de rechercher les voies et moyens permettant un ancrage durable de la culture démocratique et de la bonne gouvernance et de faire un plaidoyer pour une véritable résilience démocratique au Mali.
Selon le président Sangho, l’observatoire à une solide expérience en matière de suivi des élections, la preuve, il a participé à la surveillance de la distribution des cartes NINA, il a contribué à la formation et déployé 4200 observateurs et observatrices lors des deux tours de l’élection présidentielle, encadré par 200 superviseurs. De cette période à nos jours 1600 observateurs et observatrices ont été formés. Rien que pour les élections législatives 7000 observateurs et observatrices ont été déployés sur le terrain encadrés par plus de 300 superviseurs. Cette expérience en matière électorale remonte à 1996 quand l’observatoire faisait partie du réseau appui au processus électoral au Mali (réseau Apem).
L’autre innovation de l’observatoire c’est la mise en place d’une équipe de veille et d’analyse chargée de surveiller la bonne tenue du scrutin pour éviter les cas de fraude. L’autre temps fort qui a dominé ce point de presse a été l’imbroglio judiciaire qui oppose le réseau APEM et les membres de l’observatoire. A en croire Sangho, tous les membres du bureau APEM, excepté le magistrat Dramane Diarra qui a illégalement occupé le poste de président suite à trois procès tronqués sont membres de l’observatoire. « Dramane Diarra a gagné le procès parce qu’il est proche du magistrat Toubaye Koné dont, il est le beau frère et cela est inacceptable dans une démocratie », a indiqué Ibrahim Sangho. Et jusqu’à présent il continue à occuper le siège en violation des textes et cela contre l’éthique et la déontologie de la magistrature, estime-t-il. Et d’ajouter qu’une correspondance a été adressée au garde des Sceaux pour que le droit soit dit. « Nous avons interjeté appel », a expliqué Sangho. L’autre note de satisfaction aux dires du président de l’observatoire, c’est que l’APEM ne bénéficiera plus de financement à cause de la « cupidité » du juge Diarra qui ignore qu’un magistrat ne doit exercer aucune autre profession.
Badou S. Koba