Ibrahim Boubacar Keïta : Comment le mythe s’est effondré

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Ibrahim Boubacar Kéïta avait conquis l’estime, la confiance, la considération et le cœur des Maliens. « L’homme de la situation » pour les uns, « L’homme à poigne » pour les autres, « Le prototype de chef d’Etat » pour tous, les qualificatifs laudatifs fusaient à propos de l’ancien Premier ministre du Mali qui était devenu un MYTHE pour ses concitoyens. Mais, il a fallu qu’IBK accède à la magistrature suprême pour que toute cette légende s’effondre comme château de cartes.

Réélu en 2018 avec une forte contestation, c’est aujourd’hui l’ensemble des 15 millions de Maliens, ou presque, qui ont vu en lui, non pas cet homme capable de régler tous les problèmes, mais un simple mortel qui change au contact du pouvoir suprême et de son luxe.

En juillet et août 2013, Ibrahim Boubacar Kéïta avait fait miroiter aux Maliens de lendemains paradisiaques. Tout au long de la campagne pour l’élection présidentielle, le candidat du Rpm a promis monts et merveilles à ses concitoyens et à ses compatriotes de la diaspora. Muni sous les aisselles d’un projet de société qui compile des actions irréalistes et irréalisables, l’homme a su prendre à défaut la vigilance des Maliens qui l’ont plébiscité avec plus de 77% au second tour après avoir créé la fièvre IBK au premier. Au projet présidentiel « Le Mali d’abord » et à son slogan «Pour l’honneur du Mali-Pour le bonheur des Maliens », IBK avait joint sa voix et ses soutiens pour hypnotiser les Maliens en leur promettant le paradis sur terre. Entre ramener la paix et la sécurité, engager une lutte implacable contre la corruption et créer 200 000 emplois pour les jeunes diplômés, le candidat y allait de tous les subterfuges pour séduire l’électorat… En 7 ans d’exercice du pouvoir, la réalité a été tout autre.

 Le président Ibrahim Boubacar Kéïta était très bien parti pour réussir sa mission. Et pour cause : la nature lui avait alloué le meilleur compagnon possible pour un chef d’Etat : le peuple. Aussi, l’homme était précédé de la précieuse réputation d’être pour ses concitoyens, et même pour la communauté internationale, le seul et unique Malien à pouvoir résoudre la crise du nord. Et, car IBK avait fait ses preuves à un moment crucial de l’histoire du Mali.

El Hadj Ibrahim Boubacar Kéïta a, en effet, été élu par plus de 77% de Maliens. Quasiment un plébiscite. C’est dire combien la tâche a été facilitée pour le nouveau président, pour peu qu’il déchiffrât correctement ce message codé.

Cette ruée vers IBK se justifiait tout d’abord par le fait que les Maliens n’avaient aucun doute quant à ses réelles capacités à résoudre définitivement le problème du nord.

 Au sortir d’une crise aussi profonde, le Mali avait besoin d’un homme à poigne, pour consolider, non seulement sa démocratie mise à mal par le putsch du 22 mars 2012, mais aussi les acquis d’un retour à la paix légués par la transition. En un mot, on cherchait quelqu’un qui pouvait « finir la rébellion », ramener définitivement Kidal dans le giron du Mali, bref, faire du Mali un Etat UN et indivisible. Les regards ont convergé vers IBK, élu sans coup férir.

Pour IBK, l’Etat est au-dessus de tout, et tous doivent s’y soumettre. Certes, on le connaissait comme un adepte du luxe, mais ses dépenses n’avaient jamais franchi les limites tolérables au point d’alarmer la planète entière.

 

IBK révèle son vrai visage

MAIS, MAIS, MAIS, les Maliens se sont lourdement trompés, ayant sans doute fait le pire choix de leur existence. C’est du moins ce que révéla la pratique des dix mois de gestion d’Ibrahim Boubacar Kéïta. En si peu de temps d’exercice du pouvoir, le mythe qui entourait « l’homme mystérieux » a fondu comme neige. Aux yeux des Maliens, IBK n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même. Les preuves.

 

Le nouveau président a déçu ses électeurs à la vitesse de la lumière et de la manière la plus inattendue possible.

En effet, investi le 19 septembre 2014 (après avoir prêté serment le 4 du même mois), IBK a posé un mois plus tard un acte qui a pris de court plus d’un Malien. Alors qu’on s’attendait à ce qu’il mate les rebelles armés qui ont commis toutes sortes d’exactions sur nos populations pendant la crise, le président de la République leur remonte au contraire le moral en accédant à leur requête de libérer leurs camarades et autres complices terroristes. Ainsi, 23 terroristes sont élargis par IBK…L’homme intègre et juste est pris en flagrant de nominations, dans les différentes sphères de l’Etat, de parents, amis, alliés et affidés, au détriment de cadres méritants. Le slogan de campagne « Le Mali d’abord » devient « Ma famille d’abord ».

 

IBK : Monsieur promesses !

Pour étayer tout ce qui précède sur les fausses promesses du « Kankélentigui », nous revisitons en diagonale le projet présidentiel, « Le Mali d’abord » et l’Eldorado de Tianjin afin de permettre à tout un chacun de se faire une religion sur le bilan d’Ibrahim Boubacar Kéïta, alors qu’il était à presque mi-parcours de son deuxième mandat.

« Le président de la République n’a pas de projet pour sortir le pays de la crise sécuritaire. Il n’a pas de projet pour le nord du Mali. Il n’a pas de projet pour restaurer la stabilité au nord du Mali. Les tâtonnements qui conduisent aux situations dramatiques que nous déplorons tous, sont bien la preuve qu’il n’y a pas de projet » « L’insécurité, la précarité dans les affaires, l’indigence du panier de la ménagère et bien d’autres fléaux qui nous accablent quotidiennement  ont pour nom : la mauvaise gouvernance dans laquelle nous ont installés ceux qui sont au pouvoir » ; « Ce Mali de la corruption, de l’affairisme et de la patrimonialisation du pouvoir et des biens publics ». Ces morceaux choisis des interventions lors de la rentrée d’un parti politique en février 2014 illustraient à suffisance le grand fossé qu’il y avait entre les promesses d’IBK en 2013 et la situation actuelle du pays.

Depuis l’accession au pouvoir d’IBK, l’espoir a laissé place au désespoir. Les Maliens ne reconnaissaient plus l’homme qu’ils avaient plébiscité à 77%. La déception est d’autant plus grande qu’ils ont découvert dès les premiers actes du président des signes évidents de rupture entre son discours et la réalité.

Le peuple a vite découvert un régime corrompu avec des scandales à gogo, des voyages princiers à l’étranger, une armée affaiblie et moins équipée, une méthode de gouvernance qui met la famille et les affidés au centre de la gestion des affaires publiques, une insécurité grandissante et l’éloignement de tout espoir de paix. Pendant ce temps, le peuple trime. Le citoyen anxieux cherche à joindre, dans la douleur, les deux bouts.

En sept ans, le président de la République n’a posé aucun acte de développement de rang. La faute est à situer dans sa mauvaise gouvernance, corollaire d’une gestion criblée de scandales financiers qui paralysaient le fonctionnement de l’Administration, asphyxiaient l’économie et ternissaient l’image du Mali. Mais aussi dans le fait qu’IBK avait consacré deux ans de son premier mandat à courir derrière les rebelles pour arracher un accord qui, à la lecture, consacre la partition du pays. Ceci est l’œuvre du candidat à la présidentielle de juillet 2013 qui avait fait la promesse de mater la rébellion, de renforcer les capacités de l’armée malienne et de rétablir « l’honneur de Mali ». Vingt-neuf mois après l’investiture du président de la République, c’est toujours le statuquo. Voici ce qu’IBK promettait en 2013.

 

Réconciliation-Paix et souveraineté : Apporter une solution définitive aux problèmes du nord…Réconcilier les Maliens et rétablir durablement la paix et la souveraineté.

Depuis plusieurs années, le Mali a démantelé son système de défense avec pour conséquence le délaissement progressif d’une partie du territoire .La zone nord a été depuis plusieurs  années administrée par les réseaux de trafiquants, notamment narcotrafiquants. Depuis l’intervention des armées étrangères, l’unification fragile  du territoire  est en marche  mais l’aide  indispensable  de la Mission  des Nations Unies  au Mali (Minusma), n’est pas destinée à s’installer durablement au Mali. Aujourd’hui, le départ des  troupes étrangères aussi bien de l’Irak que l’Afghanistan, pose problèmes. « Notre souveraineté dépendra de notre  capacité  à apporter  une solution définitive aux problèmes du Nord, à anticiper nos besoins futurs nécessaires à notre  souveraineté  durable  mais également à prévenir d’éventuelles nouvelles sources  d’instabilité pouvant  venir d’ailleurs ».

Nos  objectifs : Apporter une solution définitive aux problèmes du nord ; instaurer une culture de la prévention des crises et conflits ; réinstaller durablement les réfugiés ; stabiliser les populations nomades ; épauler l’action  de la MINUSMA ; mettre en place une stratégie et un plan opérationnel de la gestion militaire du Mali après le départ de la MINUSMA.

Parmi nos mesures prioritaires : convoquer des assises nationales du nord ; constituer une nouvelle commission « vérité, justice et réconciliation » ; mettre les bases d’une justice traditionnelle post conflit (le droit à la justice, le droit à la vérité, le droit à la réparation, la garantie de la non récurrence) ; créer un institut  de la prévention des crises et des conflits ; mettre en place  une commission « Après MINUSMA » pour que dès maintenant, le Mali puisse réfléchir et  prendre des mesures afin de bien gérer le transfert des responsabilités de la Minusma aux autorités Maliennes lors de son départ.

 

Défense et Sécurité Refonder le dispositif de défense et de sécurité du Mali

La crise malienne du Nord a mis en évidence  l’incapacité de notre armée à assurer sa mission ; assurer la protection du territoire, de la population  et des intérêts maliens. Une réforme  s’impose  pour que notre armée  puisse connaitre et anticiper, prévenir, dissuader, protéger, et intervenir. Les problèmes  de nos forces de défense et de sécurité sont sans doute liés à des problèmes de moyens, à une mauvaise utilisation des ressources disponibles mais également à une absence d’autorité. Maliens, allons-nous avoir toujours besoin des soldats européens pour assurer la défense de notre territoire ?

Nos objectifs : Assurer efficacement la défense du territoire national et de la population ; réussir les missions de sécurité publique ; performer dans les opérations militaires  spéciales ; faire honneur au Mali lors des opérations militaires à l’étranger ; garantir l’intégrité des institutions publiques et la sécurité  des personnes et des biens ; protéger la population contre les risques ou fléaux de toute nature et contre les conséquences  d’un conflit éventuel.

Parmi nos mesures prioritaires : Doter  nos forces de  défense et de  sécurité des moyens  humains, technologiques et matériels nécessaire à leur mission ; reformer la gestion  des ressources humaines dans l’armée ; créer  les conditions pour mieux utiliser les ressources financières  des forces de défense et de sécurité ; améliorer les conditions de vie  des troupes

Voter  et appliquer  une loi  de programmation militaire correspondant aux besoins prendre l’initiative de l’aboutissement  de la force  de défense  permanente africaine

 

Affaires étrangères : Retrouver le leadership d’une diplomatie malienne…

Le Mali s’est traditionnellement affirmé sur le plan international grâce à une diplomatie sans complexe  défendant les intérêts de la nation et l’émancipation africaine. Aujourd’hui, notre diplomatie  a été mise à mal par la crise du nord et institutionnelle. Nous devons  retrouver notre  leadership historique .Nous  réhabiliterons l’outil diplomatique  pour en faire un puissant  levier pour l’accélération de notre développement économique.          L’amplification  de notre rayonnement culturel, l’affirmation  de notre engagement  inébranlable en faveur de l’intégration et de l’unité de l’Afrique et l’approfondissement  de notre combat  pour la démocratisation des relations internationales.

 

Nos Objectifs : Retrouver l’image du Mali  sur la scène internationale ; le renforcement  de la politique de bon voisinage  et des relations bilatérales avec les autres pays d’Afrique non frontaliers du Mali et la promotion de la paix dans le monde ; promouvoir l’intégration économique  de la sous-région, l’unité et le développement de   l’Afrique ; contribuer au développement économique et social du Mali ; assurer une gestion plus efficace  et mieux coordonnée des fonctionnaires internationaux maliens ; poursuivre la nationalisation des structures et des procédures ; coordonner l’action extérieure de l’état ; optimiser les moyens budgétaires ; être force de proposition dans les médias internationaux.

Parmi nos mesures prioritaires : Mettre en œuvre un plan de communication internationale ; lancer  un programme  de renforcement  des capacités du personnel diplomatique ; actualiser la carter diplomatique  et notre représentation diplomatique ; mettre en place un système d’évaluation  individuelle permanente  de l’action  des représentations diplomatiques.

 

Infrastructures : Réaliser le quatrième pont de Bamako

Au-delà de l’assainissement macroéconomique, le Gouvernement s’attèlera à accroître
la compétitivité globale de l’économie en mettant en œuvre une combinaison d’actions
visant à développer les infrastructures et à renforcer les capacités de certains secteurs
clés pour l’accélération de la croissance. Des actions décisives, intégrées dans des plans
à moyen terme, seront mises en œuvre dans les domaines suivants:

Démarrer un projet pour Faire de Bamako un Hub ferroviaire d’Afrique de l’Ouest
en le reliant aux 7 capitales des pays voisins (Réaliser le chemin de fer reliant
Bamako – Kita- Conakry, Réhabiliter le chemin de fer Dakar- Bamako, etc.) ; l’accès à l’Internet (accroissement des débits, ajustement de la tarification) ; le développement des Télécommunications (amélioration des infrastructures, distribution, tarification) ; l’extension du réseau routier (désenclavement intérieur, accès aux ports, gestion
des entrepôts portuaires) ; le développement des ressources humaines (formation professionnelle, formation continue, programme “cadres”, packages financement/garanties/ formation) ; des programmes de mise à niveau des entreprises et renforcement de leurs fonctions critiques développer les infrastructures routières parmi lesquelles, réaliser le quatrième pont reliant Kabala à Sébénicoro, réaliser une autoroute reliant Kidal à Bamako,

 

Accès au logement : Construction de 50.000 logements sociaux

La première aspiration de chaque malien, sa première ambition, est de construire une
maison, afin d’y loger sa famille et de la soustraire à l’incertitude de la location. Plusieurs
logements sociaux ont été construits au Mali mais notre politique du logement social
connait de nombreuses insuffisances: attribution inéquitable des habitations construites ; insuffisance de l’offre de logements sociaux faute d’une structuration viable
et efficace de, la filière “construction” dans un environnement marqué par
l’accroissement de la demande solvable ; exclusion des catégories sociales à bas revenus du fait du modèle de logement mis sur le marché…

Nous sommes au défi d’apporter à ces problèmes majeurs des solutions efficaces et
justes.

Nos objectifs : Fournir des terrains constructibles, autant que possible viabilisés, en quantité nécessaire;

Combler les lacunes du marché de l’immobilier social, notamment, en répondant
aux demandes solvables non satisfaites par le dispositif actuel, en particulier
dans les capitales régionales et les villes moyennes ; réglementer les professions qui concourent à la production des logements sociaux, dont celle de promoteur immobilier ; définir des normes constructives cohérentes avec une extension viable du parc
immobilier ; développer les capacités techniques dont le secteur du logement social a besoin pour se développer ; suivre et gérer les risques associés au développement du secteur du logement social ; Planifier le développement urbain, notamment, les affectations foncières et les infrastructures de façon à assurer à chacun un cadre de vie sain, sécurisé et agréable …

Parmi nos mesures prioritaires : L’informatisation et la transparence du cadastre malien ; la construction de 50 000 logements sociaux.

Dans le domaine de l’équipement, des transports et du désenclavement, on dénombrait une vingtaine d’accords : la réalisation du Chemin de fer Bamako-Conakry long de 900 kms, pour 8 milliards de dollars soit 4000 milliards de FCFA ; la rénovation de la voie de chemin de fer Bamako-Dakar, à hauteur de 750 milliards de FCFA ; la réalisation du 4ème pont pour une enveloppe de 60 milliards de FCFA ; la réalisation de la phase II de l’Université de Kabala prévue en 2016 pour un montant de 35 milliards FCFA ; la réalisation de la Route du Savoir Sénou-Kabala ; la réalisation du Pont sur le fleuve Niger à Ségou pour un montant de 60 milliards de FCFA ; la réalisation de 7 ports secs à Bamako, Kati, Sikasso, Kayes, Nara, Naréna et Gao pour un montant de 32,5 milliards FCFA ; le dragage du fleuve Niger, pour un montant de 120 milliards FCFA environ ; l’aménagement des berges du fleuve Niger à Bamako, pour un montant de 100 milliards de FCFA ; la réalisation de la route Bamako- Koulikoro en deux fois deux voies aller-retour et du pont sur le Kayo pour un montant de 52 milliards de FCFA ; et la réalisation des routes du Nord notamment Kwala-Goumbou-Nara, pour un montant de 31 milliards ; Ansongo-Ménaka-et Ansongo-Anderamboucane pour un montant de 68,2 milliards FCFA ; et Tombouctou-Bambaramaoudé- Douentza (35 milliards FCFA). Il y a aussi la réalisation de 4 barrages en OBT sur le fleuve Sénégal: (Moussala, Badoumbé, Boudofara, Bindougou) ; la réalisation et/ou l’extension de l’adduction d’eau à Sikasso, Ségou, San et Koutiala, pour un montant de 21 milliards FCFA ; la réalisation des infrastructures du sommet France-Afrique de décembre 2016, pour un montant de 60 milliards FCFA ; la réalisation de 24.000 logements sociaux pour un montant de 400 milliards FCFA ; la réalisation de la route Kayes-Aourou-Frontière de la Mauritanienne ; l’aménagement de 100.000 hectares à l’Office du Niger.

En matière d’énergie, dix accords ont été signés. Il s’agit de la réalisation de la centrale hydro-électrique de Diré ; la réalisation d’une centrale hybride à Kidal ; la réalisation d’une centrale hybride à Tombouctou qui sera reliée à Diré et à Niafunké ; la réalisation de la centrale solaire de la Cité administrative ; la réalisation d’une centrale solaire de 40 MW à Kati, pour un montant de 81 milliards de FCA ; la réalisation d’une ligne de transport de 225KV Bi-ternes Koutiala-San-Mopti en prévision de la liaison du Nord et du Sud du Mali ; la réalisation de la ligne d’interconnexion Kayes-Diéma-Kita-Bamako de 225KV Bi-ternes qui permet de couvrir toute la zone minière de la première région ; la réalisation du transformateur à Sanankoroba pour permettre la stabilisation de la distribution d’électricité à Bamako ; le renforcement des postes de transport et de distribution de Kalaban-Koro, de Lafia et Balingué avec la ligne de liaison de la nouvelle zone industrielle de Dialakorobougou pour un montant de 30 milliards FCFA ; et la réalisation de la boucle de Bamako pour environ 110 milliards FCFA.

Sept conventions ont été signées en matière d’industrie et de promotion des investissements : la création d’une usine pharmaceutique ; la création et l’aménagement de zones industrielles ; le financement d’une ligne de crédit pour la création de PME et PMI en négociation avec ICBC et SINOSURE ; la réalisation de 9 zones industrielles dans les différentes régions de Sikasso, Ségou, Kayes et le District de Bamako, pour un montant de 82 milliards FCFA ; la relance de l’usine de thé de Farako pour un montant de 22 milliards ; la construction d’une usine de concentré de tomates pour un montant de 30 milliards FCFA ; et la réalisation d’une usine de traitement de déchets ménagers à Bamako et sa périphérie.
En définitive, on brandit fièrement 34 engagements signés pour plus de 5500 milliards de FCFA, dans les domaines aussi stratégiques que les infrastructures, le bâtiment, le transport, l’énergie, l’investissement, les mines, la technologie et le numérique.

Tout ceci n’est que mirage ! Si IBK avait réalisé le 1/100ème de ces projets, il aurait gagné le pari des promesses tenues et surtout, donné un autre cadre de vie à ses concitoyens. Mais, comme l’ont si bien dit respectivement Tiébilé Dramé (président du Parena) et Me Demba Traoré (secrétaire à la communication de l’Urd) : « IBK aime le Mali, mais il ne peut pas », « Oui, le Mali avance, mais vers le mur ». Dieu ait pitié du Mali et des Maliens !

Mohamed Sylla

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