IBK face à ses détracteurs dans le projet de modification constitutionnelle : Et si l’on mettait la balle à terre … Pour le Mali

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17 juin 2017. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bamako contre un référendum sur un projet de révision de la Constitution prévu le 9 juillet. © Habibou KOUYATE / AFP (photo archives)

La tension sociale est montée d’un cran depuis le vote de la loi de modification de la constitution. Il n’y a pas que l’opposition qui s’est illustrée par son tonitruant boycott. La société civile a donné de la voix et les différentes forces se sont retrouvées dans la plateforme AN TE A BANA pour dire « NON ».

IBK qui a dû faire machine arrière ne manque aucune occasion pour montrer qu’il est ulcéré par ces protestations. Le report sine die du referendum initialement fixé à ce dimanche semble vraiment rester en travers de la gorge du Président Keita. A l’occasion de la dernière réunion du G5 Sahel qu’il a organisée, il a réitéré sa détermination à aller jusqu’au bout, car pour lui, l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation en dépend fortement. Pendant ce temps, l’opposition politique n’entend pas revenir sur sa décision. Mieux, la société civile menée dans cette lutte par des figures comme Mme Sy Kadiatou Sow, les chroniqueurs et artistes tels que Ras Bath et Master Soumi affiche sa volonté de ne rien céder. L’un des arguments phares est que la tenue d’un referendum dans un contexte où le Mali n’a pas le contrôle de la totalité de son territoire est anticonstitutionnelle. Difficile donc de jurer la main sur le cœur qu’il existe un camp qui n’ait pas le Mali à cœur.

En cette période qu’on peut qualifier de transitoire vers une paix durable, il faut rappeler que le langage du gouvernement n’est très souvent pas le même que celui utilisé par les groupes armés qui tiennent notamment Kidal. Pour preuve, la dernière échéance annoncée pour le retour de l’administration dans cette ville a été balayée d’un revers de la main. Si ces clivages se poursuivent, le gouvernement se verrait clairement engagé dans deux duels dont le seul résultat connu d’avance est le ralentissement de la marche du pays vers le développement.

Dans de telles circonstances en effet, ce ne sont pas les hommes forts qu’il faut mais des hommes qui ont la force de vaincre la tentation autoritariste lorsqu’ils ont le pouvoir. Ce ne sont pas non plus ceux qui hument à outrance le succès des foules mais ceux qui s’enivrent du bonheur du peuple. C’est dire que tous ont le devoir de retenue face au risque d’un Mali qui tangue mais doivent par contre se jeter sans retenue dans des actions qui servent uniquement la construction d’un Mali qui avance vers un  avenir radieux pour tous ses fils.

Idrissa DICKO

Source : VIVANEWS

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