L’adresse à la nation du président de la République Ibrahim Boubacar Keita, dans la soirée du lundi, selon un constat général, est en deçà des attentes des populations. Surtout, depuis que la situation s’est détériorée à Kidal à la faveur de la visite du Premier ministre et de sa délégation. Une visite à l’issue de laquelle, plusieurs militaires sont tombés lors des affrontements avec les rebelles qui ont intenté à sa vie et exécuté des représentants de l’Etat dans cette localité.
Le président IBK, lors de son intervention, a rappelé que cette visite du Premier ministre Moussa Mara avait pour objectif d’apporter aux populations des régions du nord un message de paix, d’espoir et de réconciliation.
Après avoir été chaleureusement reçus à Gao et Tombouctou, Moussa Mara et sa délégation, dit-il, ont été accueillis à Kidal, sous des balles et des tirs à l’arme lourde.
Un acte qu’il a qualifié de crapuleux et de lâche trahison de tous les engagements antérieurs dont ceux contenus dans l’accord de Ouagadougou.
Selon lui, cela est une déclaration de guerre à l’Etat du Mali au moment où , tout est mis en œuvre pour relancer les pourparlers.
« Sous des balles de snipers qui n’hésitent pas, à leur manière lâche, à se servir de femmes et d’enfants comme chair à canon, comme boucliers humains placés entre deux feux, des soldats de l’armée malienne ainsi que de paisibles citoyens sont tombés dans la ville malienne de Kidal », indique IBK.
Parlant du bain de sang du 17 mai dernier où , le personnel du gouvernorat a été pris en otage avant que certains d’entre eux aient été froidement assassinés, IBK a fait le serment que ces crimes odieux ne resteront pas impunis.
Mieux, IBK a qualifié ces actes de crimes contre l’humanité. Avant d’ajouter que les auteurs de ces prises d’otages et exécutions sommaires seront poursuivis devant les juridictions nationales et internationales.
Selon lui, la souveraineté du Mali, sur toute l’étendue du territoire n’étant pas négociable, les forces de défense et de sécurité assumeront totalement les missions que la constitution malienne leur assigne.
Du déjà entendu
Cependant, ce discours du président de la République semble avoir été en deçà des attentes de la majorité de la population. En effet, nombreux sont ceux qui pensaient que le Chef de l’Etat, comme son Premier ministre Moussa Mara, allait déclarer que le Mali est en guerre. Puisqu’il convient d’appeler les choses par leurs noms. Le Mali est en guerre, une guerre à lui imposée par les rebelles du MNLA.
Des rebelles qui ont toujours boudé ces négociations. Aussi, ils ont toujours violé, allègrement, le contenu de l’accord préliminaire de Ouagadougou, dont ils sont les signataires. Un accord qui prévoit le retour de l’administration à Kidal, le cantonnement des combattants rebelles, l’entrée de l’armée malienne pour la sécurisation des populations comme elle le fait dans les autres parties du territoire national. Par contre, c’est tout le contraire que l’on voit à Kidal.
Bien plus, Kidal est devenu une ville de non-droit, la seule ville d’ailleurs qui est en train de remettre en cause l’intégrité territoriale de notre pays, une ville où les rebelles règnent en maitres sous le regard indifférent et passif de la force Serval et de la Minusma.
Le Mali est en guerre. Surtout après l’exécution sommaire des représentants de l’Etat qui rappellent l’épisode sinistre d’Aguel-hoc encore frais dans toues les mémoires.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette sortie du président apparait comme un rendez-vous manqué aux yeux de nombreux Maliens, qui s’attendaient à un discours plus ferme.
Car le discours qu’il a prononcé est jugé comme étant du déjà entendu par les Maliens.
D. Diama
Quelle déception j’ai honte pour mon pays
Un pays sans une armée digne de son nom depuis plus de 50 ans d’indépendance c’est lamantable et
révoltante je suis très choqué comme tous bons citoyens .
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