IBK chez le Chérif de Nioro : l’Etat à terre !

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La première institution de la République était à terre pour implorer le pardon du très respecté Chérif de Nioro, M’Bouillé Haïdara. Le bonheur du président était immense, pareil à son angoisse d’avant cette rencontre.

Il aurait voulu le faire incognito, à tout le moins, à en juger à la réaction de ses fistons qui ont supplié certains de nos confrères de ne pas publier les images de la rencontre sur les réseaux sociaux. C’est raté ! Il ne pouvait en être autrement.

Le soulagement et le bonheur du président de la République sont incommensurables. Tant le poids de la fatwa sur sa tête, décrétée par le Chérif de Nioro du Sahel, était lourd. Celui-ci avait juré la perte d’Ibrahim Boubacar Kéïta.

Ayant fait des pieds et des mains, il n’aura pu forcer les portes de l’influent chef hamalliste. La délivrance viendra d’un de ses désormais farouches opposants : TiébiléDramé. Tout un symbole !

Après une longue période de bouderie entre les deux hommes, ils se revoient enfin, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et le très respecté Chérif de Nioro, M’Bouillé Haïdara. Ce lundi 24 juin, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est invité chez le Chérif de Nioro, M’Bouillé Haïdara.

Qu’était-ce qu’il était allé y faire ? Secret de polichinelle : à terre,il a imploré le pardon de l’érudit de Nioro du Sahel (et s’est même mis en terre puisqu’il a dû s’asseoir sur sa dignité de président de la République).Ses accompagnateurs ont dû souffrir pour sécher les larmes de Madeleine Ibrahim Boubacar Keïta.

À Nioro du Sahel, semble-t-il, les deux hommes ont fait la paix. Si rien n’a filtré de la rencontre, sur les images de la rencontre, le visage d’Ibrahim Boubacar Kéïta se fendait d’un large sourire, sans doute parce  qu’il a reçu l’absolution du Chérif. C’est bon pour le spectacle, il y a mieux.

Était-ce si important pour la première institution de la République de s’agenouiller devant le Chérif de Nioro du Sahel ? Oui, peut-être, parce que le président de la République était rongé par le sentiment de culpabilité.

Oui, parce que l’angoisse d’une fin tragique et la menace d’un renversement de régime indisposaient le président de la République. Oui, parce que, selon des observateurs, l’absolution du Chérif pourrait avoir valeur de bénédiction pour le régime en place.

Non, parce que, comme il le répète à souhait : «Mon honneur n’est pas à jeter aux chiens». Non, parce que, quelque chose en un être humain lui  défend de forcer la porte qui se referme, et la main qui se retire.

BouramaKéïta

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3 COMMENTAIRES

  1. BRAVO à IBK ET à BOUYE vous venez de montrer au monde que le Mali respecte toujours son histoire et sa culture nous ne sommes pas des orgueilleux insouciants et IBK a fait comprendre qu’on est chef que pour son peuple et non contre son peuple.

  2. J’ai découvert ce journal “Nouvelle Libé” depuis peu et je suis subjugué par la grande qualité de ses publications. Les articles sont toujours très bien écrits, les questions toujours justes et les analyses toujours pertinentes! Bravo à toute votre équipe et surtout restez aussi rigoureux que vous l’ êtes actuellement. Votre ligne éditoriale est vitale pour la démocratie voire la survie de notre pays. Comme suggestion, il serait bien de penser à interviewer de manière musclée et impertinente nos hommes politiques pour leur “forcer” à apporter des réponses aux maux qu rongent notre pays.

    Pour ce qui est de la prosternation de IBK devant le Chérif de Nioro, franchement est-ce une surprise? Devant quel adversaire ce Président ne s’est pas mis à genoux? Le pire est qu’avec lui, il entraine inexorablement tout le Mali dans la chute. Quand je pense que ce Monsieur a pu berner certains maliens juste en s’époumonant “On ne me trimbalera pas”! Il était bien conscient de sa fragilité et de ses faiblesses. Finalement, on comprend avec le recul que cette tirade d’IBK était une tentative vaine de se donner du courage pour d’exorciser ses propres failles…Pauvre Maliba!!! On a pas fini de boire la tasse…

  3. “IBK chez le Chérif de Nioro : l’Etat à terre !”
    EST CE MAINTENANT QUE VOUS VOUS RENDEZ COMPTE DE CA? EN TOUT MOI JE ME DEMANDE COMMENT LES MALIENS ONT PU LUI ACCORDER UN SEWCOND MANDAT.

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