Hygiène des denrées alimentaires : Viande et poisson mal transportés et conservés à Bamako

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Le Mali est un pays à vocation agro-pastorale, où l’élevage occupe une place prépondérante dans l’économie nationale, puisqu’il représente 30% de la contribution du secteur primaire au produit intérieur brut (PIB) et 9% du PIB national (Samaké et al.2008). Le Mali est l’un des principaux pays d’élevage d’Afrique de l’Ouest.

Pour éviter une perte de valeur ajoutée subséquente à l’exportation du bétail sur pied, l’Etat Malien a ambitionné de développer une filière exportatrice de viande. Ainsi deux abattoirs frigorifiques ont été construits dès les années 1960 à Gao et Bamako.  Cependant avec une demande de plus en plus croissante, force est de reconnaitre que l’abattoir de Bamako, le seul dans la capitale, ne pouvait plus satisfaire le besoin. Pour ainsi remédier à cette insuffisance, LAHAM INDUSTRIE, une structure privée d’abattage de bétail pour la production et la commercialisation à vu le jour à Kayes. Avec plus de 3 milliards de FCFA d’investissement, cette structure a mis en place ‘’UN CARRE FERMIER’’ à Bamako. C’est un endroit où le consommateur pourra désormais acheter de la viande de qualité respectant toutes les normes nationales et internationales requises en la matière. Mais héla peine perdue ! Avec cette forte demande, et l’insuffisance de la réglementation, beaucoup d’aires d’abattage simples pour la plupart illégales ont été construites  à Bamako de façon anarchique. Avec ses aires d’abattage, la viande cette denrée très prisée, est distribuée ou vendue dans nos marchés sans aucune mesure d’hygiénique. Les associations des consommateurs et la presse ont souvent déploré les mauvaises conditions d’hygiène qui prévalent au niveau des abattoirs, du transport et des points de vente de cette denrée somptueuse très populaire. Si le ministère du commerce  est logique dans sa démarche de réglementer le transport et la conservation des produits de type alimentaire, alors après le pain, ça doit être de même pour la viande et le poisson. Sinon à quoi servira cette nouvelle mesure contre les livreurs du pain sans celle de la viande qui est portant plus consommée que le pain, si l’objectif final est la protection des consommateurs ? Ainsi la santé des consommateurs sera pérenne et une santé publique garantie pour le bonheur des consommateurs. Sinon certaines infections d’origine alimentaire sont souvent liées à des défauts d’hygiène pendant la production, le transport et la commercialisation de la viande comme à l’image du pain. En plusieurs occasions, les vétérinaires ont démontré que des affections alimentaires sont liées à la transmission des agents pathogènes par le biais d’aliments d’origine animale.

En effet, la chaîne  de distribution  ou de commercialisation constitue l’un des points critiques majeurs de l’hygiène des viandes. Elle parait être décisive, car parmi les bactéries pathogènes, les vétérinaires craignent les salmonella, les staphylococcies, et les mycobactéries qui peuvent tous toucher la santé du consommateur en causant des toxi-infections alimentaires.

Sachant tout cela, il n’est pas étonnant de voir la viande  se transporter dans des engins de transport avec une vétusté avancée y compris les motos et les katakatani, sans couverture, la viande est ainsi en contact direct avec l’air et la poussière jusqu’à sa destination. Alors monsieur le ministre de l’hygiène après le pain n’oubliez pas de renforcer les conditions de transport et de conservation de la viande ainsi que le poisson, car ledit sommet, c’est en Janvier prochain.

 

Seydou Diarra

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