La jeunesse est la principale victime du taux de chômage en nette croissance dans notre pays. La faute incombe à une politique mal pensée et aux vieux qui ne pensent pas laisser la place aux jeunes.
Sur une population de près de 15 millions d’habitants dont près de la moitié active, notre pays comme tant d’autres, enregistre un taux de chômage élevé et de sous-emplois. En effet, on estime aujourd’hui le nombre moyen de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année et qui n’ont pas de métier, à plus de 70%.
Si nos sources sont vraies, globalement, le taux de sous-emploi se rapportant à cette population jeune est estimé à 76%, alors que le sous-emploi lié au revenu issu de l’emploi ou sous-emploi invisible, affecte environ 64% des jeunes actifs occupés.
Dans notre pays, actuellement bon nombre de jeunes diplômés n’ont pas d’emplois. Sans travail, sans argent, la jeunesse, désabusée et vulnérable, est la cible de plusieurs déviances et de récupérations.
La récupération est surtout d’ordre politique, aussi bien par les pouvoirs publics qui capitalisent à son compte toutes mesures prises en vue de juguler une gangrène qui a déjà phagocyté les tissus juvéniles depuis plusieurs années. Il en est ainsi de l’envoi des stagiaires de l’Apej dans les services. Opération politicienne pour certains, mais qui a eu le mérite de dévoiler le vrai visage du chômage et du sous-emploi des jeunes, de par le chiffre astronomique des candidats par rapport au nombre de places et des tripatouillages ayant émaillé l’opération.
Récupération aussi de la part des partis politiques qui, pour leurs intérêts et leur survie politique, utilisent la fragilité des jeunes chômeurs pour les enrôler dans des actes d’incivisme. Le chômage entraîne plusieurs conséquences tant sur le plan individuel que sur le plan social : désespoir des jeunes et des parents, manque de confiance en l’Etat, sentiment d’abandon, radicalisation de l’attitude à l’égard de la société, perte de l’estime de soi, frustration, banditisme, prostitution, révolte, immigration clandestine, vulnérabilité face à des manipulations de toutes sortes, manque de motivation, etc.
Il convient de s’en méfier, la jeunesse étant le «fer de lance de la Nation». Il est vrai que des mesures doivent être prises pour endiguer le chômage des jeunes. Avec la montée croissante du phénomène tout reste à faire en termes de stratégies de formation et d’orientation scolaire et professionnelle, d’accès à l’auto-emploi, de financement et d’encadrement des projets…
L’emploi des jeunes est un vaste chantier qui regroupe et masque des réalités très différentes, allant des non-diplômés, en passant par les peu qualifiés et qui sont légion, à ceux qui ont Bac plus cinq. Chaque catégorie devant faire face à des difficultés spécifiques pour réussir son insertion sur le marché du travail considéré comme saturé.
Bara de DARA