Hommage :rnIsaac Balla Diarra alias Bachaka , le furtif

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Quand le Baobab « se » déracine, la boussole a de quoi s’affoler ! Ainsi, tu t’en es allé, pratiquement sur la pointe des pieds, en nous faisant ton dernier dribble sur passe- écran de l’éphémère vie humaine.

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Oh ! Seigneur le Tout-Puissant ! Tu nous retires contre notre gré celui dont nous croyons détenir le phénomène et le noumène, comme pour nous ramener à cette réalité qui dit que « tout celui qui vient dans ce bas monde, s’en ira un jour. » Allah YE  MASSA  YE!

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Ne nous sera-t-il jamais rendu, celui que nous croyons à tord ou à raison, détenir le copyright,  ne serait-ce qu’une journée, afin qu’il termine la leçon qu’il nous donnait la veille de son grand départ ?

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Qui donc, autre que toi, dans notre milieu, d’orgueilleux, de têtus, de karatos et de kuntièba, pourra oser dire : Koro, ce n’est pas vrai, ce que tu dis ; de grâce n’induis pas les jeunes en erreur ; Dogo, tu mens, çà ne s’est pas passé comme çà.

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Pourquoi  le  critiques-tu sachant qu’il n’est pas présent ?

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Je me fiche de ce que tu penses de moi, je te dis ce que je pense et je m’assume.

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Notre cher ami, notre nous- mêmes, merci  pour tes nombreux  coups de fil pour vérifier l’information lorsque nos débats s’enlisaient.

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Merci également pour tes mea –culpa à l’endroit de tes jeunes frères et de tes amis. Merci pour m’avoir dit un jour dans mes moments de courroux contre mes enfants : « grand frère, tu n’as pas le droit d’obliger tes enfants à enjamber l’étape de leur jeunesse ; n’es-tu pas fier, toi, de tes parties de chasse aux margouillats ? »

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A moi ton grand frère, tu as osé dire cela ! Quel bonhomme es-tu donc, genre de jeune frère emmerdeur ?

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Je me serai calmé avec cette «dure vérité», si Dieu te donnait longue vie pour que tes enfants te disent la même chose en ma présence.

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Cher ami, tes proches collaborateurs ont su mieux que quiconque louer tes mérites et talents de journaliste. Ils avaient bien raison car te connaissant depuis belle lurette, il ne pouvait en être autrement. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que tout a basculé quand tu regardais le journal télé, précisément Euronews.

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J’ai eu cette forte impression que ceux qui étaient présents ce jour d’adieu, ne cherchaient plutôt qu’à rendre hommage à  ton humilité, à ta convivialité, à ta simplicité et à ta générosité, à ton courage,  à ta foi en tout ce que tu entreprenais, à ton abnégation et à ton profond respect de l’autre.

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Cher ami, c’est pour tout cela que la rivière de larmes qui coulait de mes yeux depuis ce jour fatidique, s’est subitement transformée en rosée matinale qui s’est mise à éclairer mon  visage et celui de tes amis. Cette rosée limon fertilisera notre espérance et galvanisera nos ardeurs porteuses d’espoir, de croyance. Pour tout cela, je te dis mon cher IBD, dors dans la paix du Seigneur, au royaume des cieux, avec cette conviction que  seuls, ceux qui sont dehors comme nous, sont ceux-là mêmes qui se trouvent dans l’obscurité

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Bachaka,

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Quand la mort saura ce que c’est que la mort, elle se rendra en ce moment compte que tu ne devrais pas faire partie du lot (dixit Roche)

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Ne laisse surtout pas la torche s’éteindre.

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AMEN !

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Mamadou Roche Keïta

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