Pour la commémoration des événements de mars 1991, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a déposé, le mercredi 26 mars 2014, une gerbe de fleurs au monument des martyrs, en la mémoire de ceux qui ont perdu la vie face à la dérive dictatoriale du Général Moussa Traoré, décidé à rester au pouvoir.
La cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs s’est déroulé en présence du Président de l’assemblée nationale, le chef du gouvernement et son équipe, des ambassadeurs et des acteurs du mouvement démocratique tels que ceux de l’AMS-UNEEM, l’AEEM et l’ADVR. Etaient également présents : le Pr. Ali Nouhou Diallo, l’ex première dame de la transition Mintou Doucouré, Adama Samassékou, Djiguiba Keita dit PPR… lors de son intervention, le président IBK n’a pas pu s’empêcher de verser des larmes pour les victimes du régime militaire de Moussa Traoré. Des larmes pourtant contradictoires car on se souvient que ce dernier a été qualifié de « grand républicain » par l’actuel président IBK lors de son discours d’investiture le 4 septembre 2013 au CICB.
26 mars 1991-26 mars 2014 soit 23ans de sacrifice pour que le soleil apparaisse. Ces victimes de cette année de braise (enfants, femmes et hommes), qui sont tombés sous les balles assassines du régime militaire et dictatorial pour avoir réclamé la liberté et la démocratie afin que la vie soit meilleure pour le peuple malien, ont reçu ce mercredi un vibrant hommage de la part de l’ensemble des maliens et des pays amis pour leur courage et leur bravoure. Ainsi, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a organisé une marche qui a débuté devant le grand portail du palais de la culture en passant sur le pont des martyrs pour prendre fin au monument des martyrs. Ils étaient des centaines à répondre présents pour cet hommage. Vêtus en T-shirt blanc sur lequel on pouvait lire « Oser lutter, c’est oser vaincre », « la lutte continue », et sur les banderoles il était mentionné « Le sacrifice de Mars 1991 bilan et impact ». Après avoir salué le drapeau malien, le Président IBK a rejoint l’esplanade du monument pour saluer les représentants des institutions de la République, les ambassadeurs… Ensuite, il a effectué le dépôt de la gerbe de fleurs qui a été accompagné par les sons du chant funèbre. « Le 26 mars nous la fêtons en toute fierté par ce que nos ainés de l’AEEM ont beaucoup participé a cet événement qui a fait l’avènement de la démocratie au Mali. Elle est une date de fierté, de dignité pour nous », a expliqué Aboubacar Camara, le Secrétaire General du bureau de coordination nationale de l’AEEM. Par ailleurs, concernant son impression par rapport à cette journée historique, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita dira que c’est le sacrifice ultime consenti par les meilleurs de notre peuple pour qu’aujourd’hui soit. Selon lui, ce sacrifice aurait pu nous évité ce que nous avons connu, tant il était magnifique le message « le 22 mars et 26 mars ». «Hélas ! Nous avons trébuché, nous avons fauté. Grace à Dieu et l’effort de nous tous, nous nous sommes relevés, nous nous sommes redressés », a-t-il souligné. Le Président IBK a insisté sur le fait que cette dignité retrouvée ne doit plus jamais nous quitté. « En tout les cas elle m’inspire et elle m’inspirera tout au long de mon mandat, chaque jour et chaque seconde. Le souvenir de ces martyrs surtout ma fille », a-t-il conclu avec des larmes aux yeux, sous ses lunettes de soleil. L’histoire retiendra que dans un récent passé, l’auteur du massacre de mars 1991, le général Moussa Traoré, a été loué par le président IBK en ces termes : « le grand républicain». Et le massacre du « grand républicain », a arraché des larmes au président lors de la commémoration du 23e anniversaire des victimes de cet événement douloureux.
Ousmane Baba Dramé
Chronique d’un AMATEURISME POLITIQUE qui frise……le grotesque! 😥
IBK est en train d’apprendre (laborieusement & péniblement semble-t-il) ses premières leçons de base de realpolitik!… Et oui, être 1er Ministre ou Président de l’assemblée, et être CHEF D’ETAT, sont choses très différentes! L’envergure requise est loin d’être la même…
La première de ces leçons réservées aux néophytes et aux débutants en matière de Présidence d’une république, c’est que contrairement à l’adage qui dit « Les paroles volent, les écrits restent », quand on est président, même les PAROLES RESTENT !…
Dès l’instant où l’on accède au fauteuil suprême, la moindre déclaration, le moindre mot lâché, l’est devant un parterre de journalistes dont le rôle est bien sûr de « disséquer », interpréter, d’analyser… Et au siècle d’internet, des satellites, des téléphones portables, et donc de L’INFO PLANETAIRE EN TEMPS REEL, ça ne pardonne pas !…
Le premier rôle d’un Président est de savoir tourner sa langue mille fois dans sa bouche avant de se risquer à la moindre déclaration !… Dommage, grisé par un « costume » de Président visiblement trop grand pour lui, IBK s’est d’emblée lancé dans l’exercice inverse, à savoir : Je parle, j’annonce, je déclare, et……………. Je réfléchis ensuite ! Voire, je ne réfléchis pas du tout !…
Et pendant ce temps-là, LES PAROLES RESTENT, et résonnent à l’infini d’un écho médiatique… Ainsi, s’accumulent et s’additionnent gaffes et autres bourdes INDELEBILES qui ne manquent jamais de revenir un jour ou l’autre en pleine figure de celui qui les a proférées.
Ainsi, avant même de s’être assis sur le trône, IBK débutait sa longue liste de gaffes lors d’une visite au Togo ; Face à un Eyadema, IBK s’est cru obligé de demander à se recueillir sur la tombe du père et pousser jusqu’à qualifier le défunt de « Grand homme d’état » ! Son fils lui-même ne s’y serait pas risqué quand on sait le bidasse borné et l’horrible dictateur brutal que fut Gnassingbé Eyadema !… Bref, le ton était donné : En matière de diplomatie infantile, IBK débutait !…
Mais après tout, cette énorme bourde du « Grand homme d’état » aux mains couvertes de sang aurait pu être mise sur le compte de l’inexpérience, et pudiquement rangée dans le tiroir « Erreurs », car tout le monde sait bien que l’erreur est humaine, seul persister est diabolique…
Malheureusement, si IBK se montre non seulement Maître dans l’art de la déclaration « à côté de la plaque », il est également Maître dans l’art de ne pas se remettre ensuite en question !…
Ainsi, après son exploit diplomatique Togolais, IBK enchainait sans faiblir par la gaffe tristement « historique » de GMT, publiquement promu au rang de ………….Grand Républicain !… A croire que le « Grand homme d’état sanguinaire Togolais » n’était qu’un coup d’essai (il jouait à l’extérieur…), et que pour le Mali (sur SON propre terrain et devant SON propre public !), IBK réservait un véritable coup de maître !… D’autant que cette déclaration, non contente d’avoir légitimement horrifiées les milliers de familles Maliennes victimes du vieux tyran, il allait pousser le «je persiste et signe » en l’invitant officiellement à sa cérémonie d’investiture !…
Malheureusement : Les PAROLES RESTENT…
Et les habitudes républicaines aussi…
En proférant cette insulte aux nombreuses victimes et en assénant cette gifle aux familles endeuillées, IBK avait sans doute oublié qu’au Mali chaque année le 26 Mars, le Président de la République se doit de présider la commémoration des martyrs du……….Grand républicain !… Les victimes de celui qu’on a cru bon d’inviter officiellement et de traîter publiquement en V.I.P !!!!!… Ah, si on pouvait penser à tout…
Et un malheur ne venant jamais seul, au RIDICULE de devoir, en mars, honorer la mémoire des morts du dictateur LUI-MEME honoré 6 mois avant, IBK a cru devoir ajouter le RIDICULE de son « sanglot présidentiel » une fois de plus !…
Décidément, depuis le gros C.M.D qui nous avait fait une première mondiale en pleurnichant devant les médias Français (qui ont dû en rigoler ensuite pendant des mois !), cela fait déjà deux fois qu’IBK nous gratifie d’une pitoyable pleurnicherie publique !…
Décidement, en politique plus que partout ailleurs, L’AMATEURISME NE PARDONNE PAS !…
PS: Quand on déclare en campagne « Seule la fermeté pourra résoudre les problèmes du nord », puis qu’on déclare ensuite à propos du problème touareg: « On ne me trimballe pas! », LES PAROLES RESTENT!…
Aussi, quand on libère des prisonniers mnla, qu’on lève des mandats, et qu’on fait entrer des rebelles à l’assemblée nationale, on a forcément l’air d’un… d’un…
Quand on déclare « Pas de partage du gateau », LES PAROLES RESTENT!…
Aussi, quand on nomme copains, cousins, fiston, tonton, putschistes, on a forcément l’air d’un… d’un…
Quand on déclare la guerre à ATT et qu’on l’accuse de haute trahison, LES PAROLES RESTENT!…
Aussi, quand une fois dans le fief de ce dernier et face au public de ce dernier, on loue subitement les réalisations et le travail du même « traitre », on a forcément l’air d’un… d’un…
Non décidément, et au risque de me répéter, en politique L’AMATEURISME NE PARDONNE PAS!…
IBK pleure les martyrs, les massacres commis par le « grand républicain Moussa Traoré »…
Oui, la contradiction est flagrant…
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