Ils étaient trois à lancer un cri de cœur avec la conviction qu’un autre Mali est possible. Ils avaient engagé pour cela un élan de partage de leur conviction. La publication d’une tribune, fondée sur leur conviction, sous le nom «Appel pour rebâtir la Maison Mali» suscita de l’espoir. Il s’agit de : Aliou Diarra : Abdramane Samaké et Sada Diarra. Pour eux, «l’idéal aurait été qu’avant de se rendre aux urnes, les Maliens se rassemblent et se parlent franchement ; que par la critique objective et l’autocritique sincère, toutes les vérités soient dites et les responsabilités situées ; parce qu’on ne peut pas tourner la page alors que les rancœurs et les rancunes ne sont pas dissipées. Parce que, tourner ainsi la page équivaudrait à un suicide collectif. C’est-à-dire, se refuser les moyens d’aller de l’avant. Ce que, aucun peuple, au monde, ne saurait accepter» ! Quelle vision.
Introduits auprès d’eux par le Pr. Oumar Kanouté, Kassim Traoré et moi-même leur faciliterons la campagne médias sur la tribune. Ils bénéficiaient surtout de l’accompagnement de ceux qui partageant leur conviction et qui y ont contribué : l’ancien ministre Cheick Oumar Doumbia, le Pr. Oumar Kanouté et bien d’autres qui se reconnaîtront. Au-delà de la publication de la tribune, ils avaient engagé le processus de rassemblement des Maliens pour qu’ils se parlent au nom du Mali. Une rencontre fut organisée à cet effet à la Maison de la presse, avec la participation de plus d’une trentaine de personnes, issues des partis politiques et des mouvements associatifs. Eux-mêmes continuaient à entretenir les leaders politiques et religieux sur leur conviction.
Résultat, la tribune «Appel pour rebâtir la Maison Mali » draina l’espoir au point que certains voyaient la nouvelle «Maison Mali» sortir du pardon des cœurs maliens. Deux posts en son temps magnifient cet espoir. Le premier indiquait ceci «Félicitations pour votre idée: «REBATIR LA MAISON MALI». Rebâtir la maison est vraiment une noble aspiration et un besoin existentiel pour le Mali. En guise de modeste contribution, je voudrais demander aux initiateurs, si ce n’est pas encore fait, de lancer les activités qui peuvent aider les populations à mieux s’orienter et à pouvoir soutenir les meilleurs candidats : convaincre sur les qualités qui peuvent servir à rebâtir la maison ; identifier les candidats qui possèdent le plus ces qualités ; sensibiliser sur la nécessité de participer pour soutenir les meilleurs et les menaces que font peser une non-participation ; utiliser au maximum les réseaux sociaux pour convaincre, sensibiliser et soutenir les meilleurs pour garantir une maison durable» ; et le second : «On fait appel à un changement pour un pays qui sait où mettre les pieds. Nous sommes tous conscients de la réalité de ce pays et c’est les mêmes chansons, les mêmes pas de danse. Mais votre message encourage et on peut toujours espérer».
Mais l’espoir ne sera pas comblé, en tout cas, pas pour le moment, pour la simple raison que, depuis peu, les Maliens s’accordent sur tout sauf quand il s’agit de construire le Mali. Et de cela, personne n’en parle et tout le monde le sait. Deux parmi eux, Abdramane Samaké et Sada Diarra, viennent de répondre à un appel, celui du Bon Dieu, qui cette fois-ci, sèment le désespoir. Et, on ne peut rien. Pour leur rendre hommage, relisez encore la tribune et faites vos prières pour le repos de leur âme.
Békhaye Dembélé