Elles sont présentes à la fois dans les cuisines, les bureaux, les marchés et les champs
L’hivernage bat son train. champ d’actions de la gent féminine des villages périphériques du District s’élargit en ce moment. Elles s’adonnent à des activités pouvant affecter leur santé. Elles se déplacent par-ci par là pour vendre les productions maraîchères. Même quand il pleut. Ces femmes apparemment « infatigables » courent de gros risques. Elles peuvent attraper le paludisme, le rhume. Des maux qui prennent de l’ampleur durant la saison des pluies. Les maraîchères de Bamako ont déjà commencé les travaux dans leurs jardins. Les femmes rurales des villages proches s’occupent de la cueillette des noix de karité en vue de la préparation du beurre de karité, dont la qualité est très appréciée à travers le monde. Plusieurs armées d’épouses « abeilles » s’adonnent à l’exploitation de la terre dans la périphérie de la capitale. Les opérateurs économiques traitent même de bonnes affaires depuis belle lurette avec des Maliennes propriétaires d’un domaine agricole ou d’une ferme moderne dans des villages. Aujourd’hui au Mali, même si la femme ne possède pas de terrain, elle prend une part active dans les travaux champêtres. La paysanne, dont le rôle est capital pour l’équilibre alimentaire, occupe souvent des terres en jachère ou des parcelles inexploitées par les hommes parce que peu rentables. Dans la région de Kayes, les femmes rurales n’hésitent pas à prendre la « daba » (la houe) pour labourer les champs de leurs époux. Dans la partie sud de cette région, notamment à Kéniéba, les hommes attribuent des terrains aux ménagères pour la culture du riz et du fonio. Mais très souvent elles n’ont pas suffisamment de moyens pour valoriser ces champs. Grâce à l’aide des autorités, les villageoises deviennent de plus en plus propriétaires de parcelles, même si la superficie de ces espaces cultivables n’est pas grande. Elles les obtiennent par la voie légale ou par l’intermédiaire de proches parents. approvisionnés en gombo. Mme Sokona Makadji dispose d’un champ d’un hectare sur la route de l’aéroport de Sénou dans le district de Bamako. Elle y cultive du gombo, du haricot, de l’arachide, du petit pois, du maïs, du mil. Elle exploite ce champ, depuis cinq ans. « Je suis veuve depuis plusieurs années. Ce champ est l’héritage de mon défunt mari », nous a-t-elle confié. « Chaque année je suis pressée que l’hivernage arrive car je tire ma nourriture de cette parcelle», affirme-t-elle. Cette courageuse veuve est un exemple parmi tant d’autres. Non loin de son champ, nous avons rencontré deux autres cultivatrices en train de semer des arachides. Celle qui a accepté de nous parler a révélé que le champ leur a été attribué par les autorités communales. Elles vendent la récolte pour subvenir aux besoins de la famille. Entre le mois d’août et le mois de septembre, il pleut abondamment dans le district. Les marchés de Bamako sont largement approvisionnés en gombo. Ce légume de rente cultivé par des maraîchers apporte des gains aux femmes productrices des zones périphériques de Senou, de Kalaban-Coro, de Gouana. Les champs de gombo sont très bien entretenus par les femmes pendant l’hivernage. La culture et le commerce du gombo procurent un grand rendement en zones rurales et urbaines. Mme Sountoura appuie chaque année son mari au champ. Mais elle caresse le désir secret de posséder une plus grande parcelle pour pratiquer à souhait la culture du gombo, sa seule source de revenus. « Je cultive du gombo et je m’occupe de sa commercialisation. Chaque jour la cueillette me procure à peu près 5000 F cfa. Tous les matins, je viens au champ avant d’aller vendre ma moisson au marché », a-t-elle ajouté. Le maïs, l’une des principales cultures saisonnières est très convoité dans les villages et les villes en ce mois d’août. Cette culture atténue les souffrances des paysannes. Elles entretiennent toutes un champ de maïs dont la commercialisation est très rentable. La preuve en est que les vendeuses et les frileuses de maïs frais abondent le long des rues et des grandes avenues goudrons. Kadidia Kéita vend du maïs depuis 10 ans. Elle y trouve bien son compte en cédant le tas de cinq épis ou de six épis à 500 F cfa. LA LOA. Elle protège les paysannes – Le 16 août 2006, la Loi d’Orientation agricole (LOA) a été adoptée par l’Assemblée nationale. Ce texte est le fruit de larges concertations à travers tout le Mali. Les paysans ont été fortement impliqués dans l’élaboration de cette loi. Les concertations ont donné l’occasion aux femmes rurales de parler de leurs difficultés et de leur vision de l’agriculture pour les années à venir. Elles ont œuvré pour qu’une partie de leurs revendications soit incluse dans la loi. Ainsi, l’article 25 de la LOA stipule que « l’Etat privilégie l’installation des jeunes, des femmes et des groupes vulnérables comme exploitants agricoles, notamment en favorisant leur accès aux facteurs de production et par des mécanismes d’appuis techniques ou financiers particuliers ». L’article 89 ajoute qu’un « accès équitable aux ressources foncières agricoles est assuré aux différentes catégories d’exploitants agricoles (…). A cet égard, des groupes vulnérables, comme les femmes, bénéficient des mesures de discrimination positive dans l’attribution des parcelles au niveau des zones aménagées sur fonds public ». Cette loi a été bien été accueillie par les paysannes. A l’approche de la saison pluvieuse, elles sont pressées d’aller au champ à l’instar des hommes. Les paysannes ne sont uniquement occupées à gratter la terre pendant la saison des pluies. Beaucoup d’autres exercent des activités génératrices de revenus. En effet, outre les tâches ménagères, la femme rurale ramasse et commercialise des noix de karité. Elle se lève très tôt pour se rendre en brousse pour ce faire. Elle conserve la moisson de noix de karité dans des sacs de jute avant l’extraction du beurre de karité. Ce processus harassant s’opère sous les éclats de tonnerre et les flagellations des rafales de pluie. Présidente d’une association de valorisation du beurre de qualité, F.K évolue dans le commerce du beurre de karité depuis des années. Elle collecte sa marchandise dans les villages pour approvisionner la ville de Bamako. En ce moment, ce commerce est florissant. L’activité d’extraction du beurre de karité se déroule à plein régime dans les villages. Le courage et le dévouement de nos mamans rurales pour la cause familiale sont à saluer. Elles sont indispensables pour assurer la sécurité alimentaire dans les foyers ruraux.
Anne-Marie Keïta
–
Couple : comment gérer la crise de la quarantaine ?
La crise de la quarantaine commence par une période de doute et d’intense désorientation.C’est la prise de conscience du parcours de notre vie. Les psychologues situent ce momen charnière entre 35 et 55 ans, la moyenne étant de 38 ans. Sensation d’étouffer, frustration, pensées morbides et colère d’avoir fait ou de ne pas avoir fait certaines choses sont des sentiments courants de cette période. Concernant les femmes, on parle souvent de crise du « nid vide ». Après s’être investies corps et âme dans l’éducation de leurs enfants, les femmes ont parfois du mal à gérer leur départ. Elles se sentent inutiles et peuvent aller jusqu’à remettre leur couple en question. L’approche de la ménopause, peut également être très mal vécue. La peur de vieillir, de perdre sa féminité et d’être moins désirable entraîne souvent une importante remise en question. Du côté des femmes célibataires ou divorcées, la crise de la quarantaine est en général un électrochoc : elles veulent aller à l’essentiel. Si tel est votre cas, découvrez comment trouver l’amour, le vrai, avec notre partenaire. Le conjoint comme bouc émissaire. Cette crise se traduit très souvent par un repli sur soi ou à l’inverse, par un besoin de s’évader. Votre conjoint devient votre bouc émissaire. Survient alors un isolement physique qui vous fait perdre votre appétit sexuel, votre envie de communiquer et de partager. L’autre ne vous apporte plus grand-chose et ce qui n’était au départ qu’une crise personnelle et identitaire devient une véritable crise du couple. Il ne faut donc pas la prendre à la légère, et parvenir à faire la part des choses. Parler pour sortir de l’isolement. Il est indispensable de communiquer davantage avec son partenaire sur ses propres angoisses et sur ses besoins avant que cela ne devienne un problème insurmontable. S’il n’écoute pas et ne vous comprend pas, réagissez et consultez quelqu’un car vous ne pouvez pas vivre une relation de couple sans être entendue ni comprise. L’autre est aussi là pour nous soutenir dans les moments difficiles et les tournants de la vie, ne l’oubliez pas ! Parler à ses proches et à ses amis peut aussi être un moyen efficace pour sortir de l’isolement. Néanmoins, si vous sentez que la situation vous échappe et que vous devenez difficile à vivre pour votre entourage, l’aide d’un coach ou d’un psychothérapeute peut se révéler bénéfique. Se recentrer sur soi et se consacrer à ce que l’on aime. Il faut voir le côté positif de cette crise. Vous reprenez contact avec vos désirs et avancez dans la vie grâce à ce que vous êtes vraiment, sans pour autant mettre votre partenaire de côté. Plus vous serez en phase avec vous-même, plus vous aimerez ce que vous faites. Pour certaines, cela consistera à repartir à zéro en amour, vivre dans un pays nouveau ou changer de job. Pour d’autres, il sera question de consacrer du temps à des activités personnelles (sport, culture, religion etc.). Se consacrer à ce que vous aimez vous permettra de retrouver confiance en vous et donc, de renforcer l’harmonie dans le couple. Profitez de la vie et reprenez vos études ou inscrivez-vous aux cours de dessin dont vous avez toujours rêvé. Vous avez encore le temps de vivre des passions nouvelles ou inassouvies. S’ouvrir aux autres générations. Pour donner un sens à son existence, il est nécessaire de s’ouvrir et de s’intéresser aux nouvelles générations. Faire part de ses expériences permet de se sentir mieux, que ce soit auprès de ses jeunes collègues ou de ses enfants. De cet engagement découle la sensation de se sentir utile. Se pencher sur son passé Il faut chercher les causes profondes de cette crise : entrée précoce dans le monde du travail ou dans une vie de couple, prise de responsabilités suite à la disparition des parents, éducation sévère, etc. La compréhension et le dialogue sont les clés pour sortir de cette phase délicate. L’identification des origines de la crise permettra une meilleure compréhension de la part de votre partenaire, il sera plus proche de vous et pourra vous aider. Néanmoins, s’il vous arrive chaque jour de vous demander si vous êtes toujours en phase avec votre partenaire, il est peut-être temps de rompre. Notre partenaire vous aide à trouver les bonnes réponses à vos questions sans trop tarder.
www.femmeactuelle.fr