Hivernage à Bamako : La psychose des inondations

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De fortes pluies ont arrosé la capitale ces derniers jours faisant des dégâts et poussant la population à craindre le pire. Ces dégâts non moins négligents enregistrés laissent un triste constat. Des routes impraticables pour les usagers et les citoyens. Plusieurs maisons ont été inondées dans les endroits situés dans les marécages, les servitudes des cours d’eau.

Selon Moussa Traoré, un mécanicien installé entre Sokorodji Cité et Missabougou, quand il pleut, il devient presque impossible d’accéder à nos concessions. “Il nous faut des heures pour sortir l’eau de nos concessions. La situation se répète chaque année. Nous craignons le pire. Faute de moyens, nous nous en remettons à Dieu”, témoigne-t-il.

“Au moment des pluies, nos maisons sont remplies d’eau. Nous avons la certitude que tôt ou tard, nous ne serons pas épargnés par un drame. Les dégâts provoqués par les inondations de 2013 sont encore frais dans nos mémoires et nous rappellent constamment que personne n’est à l’abri” analyse Bintou Cissé, une mère de famille résidant à Lafiabougou-Taliko.

Des égouts bouchés par des ordures ménagères provoquent la rapide montée des eaux. La démographie galopante, l’urbanisation incontrôlée, le manque du système d’évacuation efficace, l’imperméabilité des sols sont, entre autres, les causes de ses inondations  répétitives  au Mali.

Faute d’une bonne politique de ville, les espaces urbains ne sont pas adaptés aux changements climatiques dans la capitale malienne. Et c’est généralement après le sinistre qu’on déclenche des plans d’organisation des secours (Orsec) sans grand succès.

Hawa Sy, stagiaire

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