La bonne: l’hivernage 2016 s’annonce prometteur au Mali. Un président durement éprouvé par les éénements dans son pays ne pouvait espérer mieux. La mauvaise cependant: le pays court de graves risques d’inondation et autres tragedies liées à l’écoulement des eaux. Ces catastrophes s’avèrent cependant évitables du moins, pour qui s’appliquera à suivre ces conseils pratiques des experts.
L’annonce d’une sécheresse aurait certainement été la pire des choses qui pouvait arriver au pays en ces temps incertains. Mais fort heureusement. Les nouvelles sont plutôt bonnes, du moins, à en croire le communiqué final du «3ème Forum des prévisions climatiques saisonnières des caractéristiques pluviométriques, agro-climatologiques et hydrologiques de la saison des pluies 2016 pour la zone sahélienne de l’espace CILSS/CEDEAO» ; un document rendu public le samedi 20 mai dernier (lire communiqué).
De l’avis de ces spécialistes, les précipitations (pluies) attendues seraient normales à excédentaires dans tout le Sahel à l’exception des côtes des pays du Golfe de Guinée et la partie Ouest du Sahel.
Et par rapport à la situation hydrologique, des «écoulements équivalents à supérieurs à la moyenne calculée sur la période de référence 1981-2010 sont attendus sur les bassins fluviaux de la partie sahélienne et soudano-sahélienne de la région». Autrement dit, Les écoulement en question seront de la tendance normale à supérieure. En tout cas, pas déficitaire.
Et dans le Delta intérieur du fleuve Niger, poursuit le document, «la situation moyenne attendue se traduirait par une disponibilité en eau acceptable pour les cultures irriguées». Une bonne nouvelle pour les producteurs de la zone office du Niger !
Un détail et non des moindres : la date de début de la saison est susceptible d’être précoce au Centre et au Sud-est du Sahel, c’est-à-dire sur une grande partie du Mali…
De gros risques d’inondation
Au regard des menaces inhérentes, aussi bien aux précipitations qu’à l’écoulement des eaux, les experts invitent les autorités locales à «prendre les dispositions utiles pour éviter ou réduire les dégâts et les pertes liés notamment aux inondations et aux invasions des ravageurs des cultures, dans les zones à risques… ; mettre en place des dispositifs pour prévenir les risques d’inondations et limiter l’exploitation des zones inondables… » (Lire encadré «Avis et conseils agrométéorologiques»).
Au Mali, une chose est de prévenir, une autre est d’appliquer les conseils reçus. Et c’est pour prétendre, suite à une catastrophe, qu’il s’agit d’une fatalité. Il est bien tant de revoir les choses autrement.
B.S. Diarra