Histoire… : … du charretier et de l’ânesse

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A Kanté est charretier domicilié à Sabalibougou Agé d’une quarantaine d’années, il est marié et père de 3 enfants.

Dans sa petite famille, l’entente était parfaite entre père et mère, enfants et parents.

A. Kanté cependant, s’adonnera à des activités “extra-conjugales” qui affecteront gravement cette cohésion dans la famille.

En effet, depuis quelques mois, il a complètement changé de comportement.

Après le travail, il ne rentre plus à la maison à 18 heures (comme avant), mais bien au-delà de 22 heures. Et, une fois arrivé à la maison,  notre charretier, contrairement à ses habitudes, après avoir mangé et donné le “nansongo” du lendemain se jette sur le lit conjugal et s’endort.

Son épouse, D.D., l’a plusieurs fois réveillé afin d’être traitée “comme une femme mariée”, mais notre charretier ne tient qu’à son sommeil.

Depuis bientôt deux mois, la pauvre dame vit ce calvaire.

Sûre qu’elle avait une rivale, elle décida le 18 mai dernier, de mener ses propres enquêtes afin de découvrir la mystérieuse femme qui est à l’origine de son malheur.

Notre charretier qui, pour sa part ne se doutait de rien, dès 18 h 30 mn, ce jour, après avoir fini son travail prit donc le chemin de retour : direction Sabalibougou.

D.D. à distance suivait son époux.

Charretier et “détective” arrivaient enfin au niveau d’une montagne d’ordures.

A. Kanté cependant, au lieu de prendre le chemin qui mène à la maison, s’engage dans les buissons avec sa charrette tirée par son ânesse. Là, il resta assis jusqu’à 20 heures.

D.D. (son épouse) s’approcha des lieux sans faire de bruit.

Notre charretier était-il devenu fou ?

Patience : le mystère sera éclairci car. Mr Kanté à présent, se mit à se déshabiller et le voilà entrain de faire “certaines choses” avec… son ânesse (apparemment habituée à ce “rite”) attachée à la charrette.

C’était donc, cette femelle “Aliboron”, la “concurrente” de madame Kanté ?

A la vue du spectacle, indignée, celle-ci se mit à hurler de toutes ses forces.

Paniqué, notre charretier, d’un bond abandonna son ânesse et sa charrette et fila vers son domicile, après avoir emporté son  pantalon qu’il enfila sur son chemin.

Tout tremblant, il trouva à la maison ses enfants qui, peu après, vinrent lui dire que leur mère, accompagnée d’une foule, était là devant la concession avec la charrette et l’ânesse.

Les voisins du pauvre Kanté mis au courant de ce qui venait de se passer arrivèrent à disperser la foule.

Pour punir son mari, D.D. a tout simplement vendu le 21 mai dernier et la charrette et l’ânesse pour acheter trois pousse-pousse.

L’un sera utilisé par Mr Kanté, les deux autres par les enfants.

Aussi, la famille se préparerait à changer de quartier. Pour des raisons… faciles à comprendre.

 

Boubacar Sankaré

 

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