Histoire de femme : Fête de ramadan : le bazin pour un éclat particulier

3

A Bamako, la fête s’annonce à grand pas et en couleur. Malgré la crise qui sévit dans notre pays, la fête de ramadan est majestueusement célébrée par la population. Au grand marché de Bamako, les femmes se bousculent chez les vendeurs de bazin, un tissu brillant et élégant, qui depuis des décennies, est rentré dans le style vestimentaire des Maliens tout comme des africains. Avec les vendeurs, nous avons fait le tour des sujets qualité-prix. Mais aussi et surtout l’impact de la crise sur la consommation de ce produit à la fois prisé qu’incontournable.   
Le bazin est un tissu brillant confectionné en coton avec des motifs décoratifs incrustés. Il en existe plusieurs qualités à savoir le ‘riche, le moins riche et le 2e’.nous confit notre premier interlocuteur. Ibrahim Doucouré est revendeur de bazin au grand marché de Bamako. A la différence de plusieurs marchands de ce textile beaucoup aimé par les Maliens, Doucouré n’a pas de label déposé. Autrement dit, il revend toutes les grandes marques de bazin présentes sur le marché. Du bazin vainqueur au Gagny Lah, en passant par le Yara, le Simpara ou encore le HC… mais aussi les moins riches, les 2e et voire les légers.
Entre deux services, il nous confit que le  prix du bazin riche demeure inchangé. De 5000 à 5500 de nos francs le mètre. ‘‘Les moins riches’’ ou moyens comme on  les appelle ici  sont à la portée de toutes les bourses. Leurs prix varient entre 900 FCFA le mètre et4000 FCFA. Poursuivant, il nous atteste que l’écart-qualité est nettement plus grand entre les ‘’riches’’ et les ‘‘moins riches’’. On ne peut nullement prétendre avoir le même effet de brillance entre les deux tissus. Ainsi chacun y va de sa bourse quant à l’achat du bazin. Il existe cependant des bon ‘’moins riche’’ et l’inverse. C’est pour quoi, nous ne garantissons pas leur qualité auprès des acheteurs.
Concernant la chute du taux de consommation du bazin, notre vendeur se trouve dans la même situation que bon nombre de marchants. Le mot d’ordre demeure la crise. Il affirme :’’ aujourd’hui avec la crise, le bazin ne marche plus comme avant. J’ai des fideles clients qui venaient acheter des pièces entières, mais qui aujourd’hui, n’achètent que quelques mètres. Le slogan le plus utilisé est et demeure ‘’ le pays est sur répondeur’’. Les autres années, je vendais tous mes bazins une semaine avant la fête. A cause de la crise,  les gens se soucient plutôt de quoi manger que de quoi porter. Ainsi, que ça soit du riche ou du moins riche, l’essentiel est d’être habillé’’ conclut-il.
Kadidiatou Djiré   

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Oui au lieu d’acheter du bazin fabriqué en Allemagne, le Mali devrait favoriser la production et la consomation du textile local! Il est aussi de très bonne qualité et surtout il est 100% africain!

    • Surtout que ce qui est vendu depuis l’Europe vient également d’Asie !! Alors soutenons la production locales africaine 🙂

  2. Dire que c’est du coton made in Mali acheté à nos paysans à bas prix qui nous revient sous forme de Bazins (riches & moins riches)que nous achetons après à prix d’or!Et si nos autorités en Afrique faisaient construire des usines de fabrication de ces bazins?Cela nous permettra de faire bon usage de notre coton et ce serait plus interessant encore côté entrée de devises. 😉

Comments are closed.