Prendra ou ne prendra pas ? Le dilemme shakespearien n’est pas près de connaître son épilogue depuis que le chef spirituel des Ançar a annoncé l’entrée en délibération de ses disciples pour résoudre la délicate équation du dantesque cadeau d’Ibk. Il s’agit des 150 hectares attribués ai=u Prêcheur Haïdara lors du Maouloud et qui a aussitôt déclenché un redoutable lever de bouclier dans l’opinion. Aussi alléchant qu’embarrassant pour le leader d’Ançardine, qui n’a trouvé d’autre issue que d’en rajouter à la division dans ses rangs. Tandis que le président de son association suggère de renoncer au baiser fatal de Koulouba, le Collectif des musulmans favorables à Haïdaraestime qu’il faut l’accepter en s’armant de vaillance d’affronter les vagues d’adversités et d’envies. Parmi lesquelles adversités figure celle de la tendance religieuse rivale conduite par Mahmoud Dicko.
Karim Keita en black-out
Le fiston national – comme on l’appelle dans le langage courant – n’est plus aussi visible que par le passé. Il a comme disparu des radars et se passe désormais de son exhibitionnisme habituelle. Mieux, il est de plus en plus méconnaissable. Il ne se présente plus comme le jeune homme imberbe, imposant et reconnaissable à distance par son allure ronde. Pour le reconnaître, il faut l’imaginer avec une barbe qui, s’il le laissait pousser, n’aura rien à envier aux djihadistes. Le black-out de l’honorable Karim Kéita a affecté également ses moyens logistiques. Ceux qui s’attendent à le voir dans les grosses cylindrées de naguère ne reconnaîtront jamais. Il circule depuis quelques temps dans un pickup quasi ordinaire et ne s’encombre plus de protocole ni de cortèges déguisés. Pas également de garde rapprochée, mais c’est moins par imprudence que par volonté de se travestir. Et pour cause, le député et fils du président reçoit ces derniers temps constamment des menaces qui consistent à l’effrayer par l’envoi de massages agressifs.
Idrissa Keita20