Le Groupement professionnel des Agences de communication (GPAC) a tenu, le 10 mai dernier, sa troisième assemblée générale ordinaire. Le président du GPAC a saisi l’occasion pour interpeller le ministre de la communication sur les difficultés de son organisation et en particulier sur son « exclusion programmée » de la Haute autorité de l’Audiovisuel.
Le Groupement professionnel des Agences de communication qui a été créé, le 28 juin 2010, avec 36 agences, compte aujourd’hui 54 membres en son sein. En trois ans d’activité, le Groupement a s’effrayer une place dans le monde des affaires. Il est même affilié, depuis décembre 2011, au Conseil national du patronat du Mali, dans les locaux duquel, il a tenu son assemblée générale.
Plusieurs personnalités ont pris part à l’ouverture des travaux notamment, le représentant du ministre de la Communication, Alassane Souleymane, le président du Cnpm, Mamadou Sidibé, et le président du GPAC, Moustaph Diop. On notait aussi la présence des présidents du Conseil supérieur de la Communication et du Comité national de l’Egal accès aux médias d’Etat.
Les agences de communication constituent, selon le président du GPAC, un secteur clé de l’économie et de l’entreprenariat. « A hauteur de plusieurs milliards de F CFA, elles participent chaque jour à l’éclosion du budget publicitaire malien en faisant travailler : Télévisions, radios, presse écrite, réseaux d’affichage, etc… », a indiqué Moustaph Diop. Qui explique, malgré que les agences soient de gros employeurs, elles n’occupent pas la place qui leur revient dans l’environnement institutionnel du pays. D’où le cri de cœur du président du GPAC. « Le GPAC a pour ambition de corriger cet état de fait », a-t-il martelé.
En effet, le GPAC compte occuper sa place dans le paysage institutionnel comme toutes les autres organisations professionnelles, impliquées à toutes les décisions concernant leur secteur d’activité. Il veut avoir une meilleure représentativité dans les organes nationaux comme le Haut Conseil de l’Audiovisuel et le Conseil Supérieur de la Communication.
Mais selon le président du GPAC, des menaces existent. « Et, c’est pourquoi nous avons décidé de mener un combat contre notre exclusion programmée dans l’avant-projet de loi sur la mise en place d’un organe unique de contrôle de l’audiovisuel au Mali », a-t-il affirmé. Moustaph Diop ne comprend pas comment on peut vouloir écarter les agences de communication de cette haute autorité. « Les agences de communication produisent la majeure sinon je dirais la quasi-totalité des productions audiovisuelles publicitaires. Comment comprendre qu’on puise les tenir en marge dans la composition des membres de la future Haute Autorité de Contrôle de l’Audiovisuel alors que d’autres organisations moins impliquées à notre avis y figure… ».
Le représentant du Ministre de la Communication, Alassane Souleymane et le président du Conseil national du patronat du Mali, Mamadou Sidibé ont pris note de ce cri de cœur. Ils entendent chacun œuvrer pour aider à la prise en compte de cette préoccupation.
En outre, le secrétaire général, Sidi Dagnoko, a présenté le rapport d’activités du GPAC sur les trois années écoulées. Entre autres, le 12 septembre 2011, le bureau a tenu une conférence de presse à DFA sur le thème « projet de loi fixant le régime juridique de la Publicité en République du Mali ». Il a participé à l’émission question d’actualité sur le Thème « Rôle des agences de communication et des médias en période électorale » diffusé le 14 avril 2013. Le GPAC a élaboré un document intitulé « stratégie de communication pour une cohésion sociale ». Ce document fut transmis au ministère de la Communication.
Le bureau du GPAC a rencontré le Ministre de la Poste et des Nouvelles Technologies le 07 mars 2013. Au cours de cette rencontre, le GPAC a émis le souhait de voir les agences locales accompagnées le troisième opérateur de télécoms.
Idrissa Maïga