Le Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-maliens, Modibo Keïta : ” Ma mission consiste à convaincre toutes les parties sur la nécessité de la signature d’un accord de paix définitif. Je compte y arriver grâce au sacrifice de tous “

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L’ancien premier ministre du président Alpha Omar Konaré de mars 2002 à juin 2002, Modibo Kéïta, a été nommé à l’issue du Conseil des ministres de mercredi dernier en qualité de Haut Représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-maliens. On se rappelle que lors du premier Conseil des ministres du gouvernement Moussa Mara, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, avait déclaré confier à une personnalité dont le ” sens de l’Etat et de la Patrie, la probité et le courage politique sont de notoriété avérée ” la lourde charge de conduire, sous son autorité directe, les pourparlers avec les groupes rebelles. Modibo Kéïta qui vient d’être investi de cette mission, est conscient de la tâche qui l’attend. A le croire : ” il ne s’agit pas d’affronter des adversaires, mais plutôt de s’entretenir avec des compatriotes qui ont tout à fait le droit d’avoir des préoccupations “. Convaincu que le pardon n’exclut pas la vérité (justice) Modibo Kéïta estime que ” nous devons savoir concilier le bon sens et la logique “.

 

Dialogue inclusif
Modibo Kéïta nommé Haut Représentant du chef de l’État pour le dialogue inclusif inter-malien

L’Indépendant : Modibo Kéïta : Je suis optimiste. Le terrain a été défriché, il y a eu des acquis d’une extrême importance déjà. Il y a eu des discussions et même la signature de l’Accord préliminaire de Ouagadougou entre le gouvernement malien et les groupes armés avec l’accompagnement de la communauté internationale, des instances sous-régionales. Je crois qu’il y a des acquis indéniables qu’il faut saluer et sur lesquels on doit pouvoir s’appuyer et mener à bien cette mission. Car, l’objectif ultime de cette mission est d’aboutir à la signature d’un accord de paix global et définitif. A l’issue de l’Accord préliminaire de Ouagadougou, il y avait des acquis fondamentaux qui avaient été obtenus de part et d’autre à savoir l’intégrité territoriale, la préservation de la laïcité au Mali ainsi que la forme républicaine de l’Etat et les grands principes démocratiques.

 

 

Ceux qui ont accepté cela ne sont pas des étrangers, ce sont des compatriotes maliens à part entière. Il s’agit de donner suite à cet Accord après les élections présidentielles et législatives. Les pourparlers qui devaient s’engager devaient permettre d’évoluer pour atteindre un Accord définitif. On est à cette étape. Les questions qui restaient à résoudre étaient assez précises. Il y a une partie de notre population qui a eu des préoccupations relatives à l’organisation administrative et institutionnelle, au programme de développement intégré des collectivités, à une gouvernance améliorée du point de vue administratif, économique et politique. Il s’agira aussi de débattre des questions relatives à la reforme des forces de défense et de sécurité et particulièrement la mise en œuvre du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion socio-économique (DDR).

 

 

Dans quelle condition cela devrait se faire ?

Il reste aussi à résoudre le problème du retour des réfugiés et des personnes déplacées. Il est à examiner en toute considération le contour des droits de l’homme au Mali, réfléchir à une assise solide de la réconciliation au Mali sur la base de la justice.

 

 

Comment comptez-vous appréhender cette mission ?

Dans cet exercice, il ne s’agit pas d’un combat ni d’un affrontement contre des adversaires. Il s’agit surtout d’engager un débat et de s’entretenir avec des compatriotes qui ont tout à fait le droit d’avoir des préoccupations. Les questions qui restent en suspens sont celles qui intéressent l’ensemble de la population malienne, car ce sont des questions transversales. Il est vrai que les régions du nord peuvent avoir des spécificités, mais vous remarquerez que l’essentiel c’est le Mali.

 

 

Ne redoutez-vous pas une certaine antinomie entre votre mission (Haut représentant du chef de l’Etat pour le dialogue inclusif inter-malien) et celle de la Commission justice et vérité ?

Ce sont deux entités différentes. Le groupe de femmes et d’hommes avec lequel je travaillerais se consacrera exclusivement à la conclusion d’un accord de paix global et définitif. Ce n’est pas souhaitable que ce soit une mission de longue durée. Alors que la commission justice et vérité a pour but de recoudre le tissu social à long terme. Cette commission prépare le terrain. Imaginez que nous parvenions à la conclusion d’un accord alors que le tissu social n’est pas recousu, la réconciliation ne sera pas effective. Il n’y a pas d’antinomie entre les deux au contraire, elles se complètent.

 

 

Vous allez conduire les pourparlers avec ces groupes armés afin d’aboutir à un accord définitif. Pensez-vous que la paix est possible sans la justice quand on sait que des familles ont été endeuillées et même pillées ?

Nous avons amorcé un élément essentiel de la paix à savoir un accord préliminaire qui a conduit aux élections présidentielles et législatives. Qui parle de réconciliation parle de justice. Le pardon n’exclut pas qu’on dise la vérité. Mais une chose est sûre, quand on gère ces questions avec le cœur on ne peut aller loin. Il faut que le cœur nous donne le souffle nécessaire, mais il faut faire la part des choses. Nous devons savoir concilier le bon sens et la logique.

 

 

Je souhaite que tout ce qui sera obtenu jusque-là le soit grâce à l’engagement et l’esprit de sacrifice des Maliens ainsi que l’accompagnement de tous nos partenaires. Je souhaite que toutes les composantes de la société malienne ou du moins leurs représentants puissent participer aux pourparlers qui vont s’ouvrir dans les jours à venir.

Aux partenaires extérieurs, à l’ensemble de la communauté internationale, je leur demande de continuer à apporter leur assistance. Car il s’agit pour les Maliens de se retrouver, il n’y a pas de Malien de première ou de seconde zone. Ce n’est pas une question d’homme ou de groupe, il s’agit d’un sacrifice à consentir et tout sacrifice débouche nécessairement sur un sacerdoce et tout sacerdoce requiert un don de soi.

Abdoulaye DIARRA

 

Un homme d’expérience doté d’une grande capacité d’écoute

Modibo Kéïta n’est pas un inconnu du grand public malien pour avoir occupé plusieurs postes au sommet de l’Etat notamment celui de premier ministre de mars à juin 2002 sous le régime de l’ancien président de la République, Alpha Omar Konaré. Il a aussi été sous la deuxième République ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de 1986 à 1989 et ministre de l’Emploi et de la Fonction publique entre 1982 et 1986. Directeur de cabinet du ministère de l’Education nationale, Directeur général de l’Institut pédagogique national, Directeur du Centre de recherche pédagogique et de production audiovisuelle, conseiller pédagogique à l’Institut pédagogique national, le professeur de lettres à la retraite qu’il est a promené son expérience dans plusieurs sphères de l’administration malienne. Il a été de 1999 à 2002 Secrétaire général de la Présidence de la République et Conseiller à l’Education au Secrétariat général de la Présidence de la République. Ce natif de la région de Koulikoro, a aussi connu une riche carrière diplomatique pour avoir été de 1982 à 1992, ambassadeur du Mali auprès de la République fédérale d’Allemagne (RFA) de la Suisse, la Suède, du Danemark, de l’Autriche, la Norvège et auprès des organisations du système des Nations Unies à Genève et à Vienne.

 

 

Modibo Kéïta est né le 31 juillet 1942 à Koulikoro. Il est marié et père de cinq enfants. Il entama ses études primaires dans sa ville natale (Koulikoro) de 1950 à 1957 et les études secondaires à l’Ecole normale secondaire de Katibougou de 1957 à 1963. Il poursuivra ses études supérieures à l’Ecole normale supérieure de Bamako de 1965 à 1969. Modibo Kéïta effectua courant 1972 des stages pédagogiques à Montrouge-Montpellier, Marly-Le Roi-Saint – Cloud en France.

 

 

Il a obtenu en 1957 le Certificat d’études primaires et le Brevet d’études du 1er cycle en 1961. Modibo Kéïta est diplômé de l’Ecole normale secondaire (série Lettres-Histoire-Géographie) et diplômé de l’Ecole normale supérieure (Maitrise en lettres modernes). Il est aussi détenteur de divers certificats de stages pédagogiques : pédagogie audiovisuelle (OFRAME, Montrouge France 1972), enseignement du français langue étrangère (Montpellier France 1976). Modibo Kéïta est décrit par ses proches comme une personnalité très modeste dotée d’une forte moralité. S’y ajoutent sa capacité d’écoute et sa profonde connaissance des réalités socioculturelles du pays. Autant de raisons qui ont motivé le chef de l’Etat à le désigner afin de conduire l’épineux dossier du nord du Mali.

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5 COMMENTAIRES

  1. LA FAMILLE ENCORE!!!!!!!!!! Nous le verrons à l’œuvre mais je crains qu’il suive son prédécesseur Mohamed Salia Sokona.

  2. Le combat pour la réconciliation et la reconstruction nationales, quelques pistes de réflexion
    Il ne s’agit pas ici de faire le récit des évènements douloureux qu’a connu le Mali et encore moins de situer les responsabilités, mais de faire un état des lieux et réfléchir comment éviter que ces évènements se reproduisent dans l’espoir d’amorcer une paix durable et pérenne au Mali en général et au Nord en particulier dans un souci de réconciliation et de reconstruction.
    Au-delà même de la reconstruction physique, il s’agit de la recomposition, permanente et patiente, d’une société en état de choc. L’objet de cette contribution est d’explorer et d’analyser ces défis. Naturellement, il est toujours difficile d’étudier dans sa complexité une situation d’urgence et ses conséquences. La pacification et la réconciliation au Mali prendront du temps et les obstacles auxquels elles devront faire face seront nombreux. Elles exigeront que l’on s’engage à long terme dans la mise en place d’une structure, à tous les niveaux, qui mobilise toutes les ressources porteuses de réconciliation au sein de la société malienne et les soutiens extérieurs. L’Etat doit mettre en place un Conseil National de Dialogue et de Réconciliation qui a valeur d’institution de la République et en devrait définir les organes et les missions.
    Le défi du Mali aujourd’hui est la reconstruction étant donnée l’ampleur des destructions qu’a connues le pays, mais elle va demander un effort considérable et soutenu. C’est un processus à long terme dont la première mission est de rétablir l’ordre et mettre des abris et de la nourriture à la disposition des personnes réfugiées et déplacées. Les troupes Serval et de la Minusma ayant rétablies l’intégrité territoriale du Pays doivent encadrer et coordonner tout le processus de reconstruction et de réconciliation.
    Une coordination des autorités coutumières indépendante au sein d’une société civile active pourrait donc constituer une force d’équilibre nécessaire au maintien d’une culture de pacification pérenne politique et démocratique
    Si les acteurs nationaux et locaux ont un rôle essentiel à jouer dans le processus de pacification et de reconstruction, les forces internationales ne seront pas moins importantes : les ONG internationales, des institutions spécialisées de l’ONU et certains gouvernements étrangers. Cependant, il faut signaler qu’ils ont souvent des intérêts très divergents qui s’inscrivent dans un ensemble souvent disparate de préoccupations nationales et internationales : les politiques étrangères, souvent peu compatibles, étant donné que la société malienne est actuellement complètement désorganisée, des intérêts étrangers financièrement puissants pourraient aisément prendre le pas sur les intérêts des populations, et, si elles sont mal contrôlées, contribuer de surcroît à aviver les rivalités en son sein. Il faut donc un processus coordonné qui prévoit en effet un effort de reconstruction à tous les niveaux qui mobilisent des acteurs divers, aussi bien maliens qu’internationaux.
    Auparavant, il convient d’identifier les acteurs les plus importants de ce processus ainsi que les intérêts qu’ils défendent. Une commission indépendante d’évaluation et d’identification des différents acteurs doit être mise en place et doit prévoir que le processus de reconstruction et de réconciliation repose sur le principe d’une association aux décisions de l’ensemble des acteurs car c’est au niveau des relations interpersonnelles et des interactions les plus quotidiennes que peut surgir un potentiel positif de transformation exigeant un travail de soutien aux personnes choquées et endeuillées ; mais aussi un traitement des sentiments profonds de peur, de colère et de rancœur qui résultent du deuil, personnel ou familial
    Si les principaux acteurs ne sont pas suffisamment associés au processus de réconciliation et de reconstruction, il est possible que les divisions sociales s’en trouvent avivées, ou que l’émergence de nouvelles tensions nourrisse de nouveaux conflits. En l’absence d’une véritable participation, la réconciliation et la reconstruction ne seront ni contrôlables ni transparentes. Cela pourrait susciter un mécontentement populaire, voire des réactions violentes de la part de groupes qui se sentiraient exclus. L’empoignade autour des fonds alloués au Mali pour la reconstruction, qui a déjà débuté, désigne clairement ces risques.
    Par ailleurs, les tensions pourraient encore s’accroître si la conduite de la reconstruction était accaparée par des consultants internationaux, nationaux à forte rémunération, excluant les ressources humaines locales. Parmi les problèmes auxquels le processus doit faire face, l’un des plus ardus est la mobilisation, au service de la réconciliation et de la reconstruction, de milliers de jeunes chômeurs du Nord Mali sans aucune qualification. L’existence d’une population importante de jeunes chômeurs offrirait en effet les conditions de troubles sociaux graves, d’autant que nombre de ces jeunes furent fortement mobilisés par les mouvements d’occupation, les milices et certaines associations opportunistes. La reconversion de ces jeunes à travers la création de vrais emplois civils devra constituer une priorité. Aujourd’hui, il est clair pour tous que la réconciliation et la reconstruction est un processus extrêmement complexe qui répond à la concurrence d’agendas locaux, nationaux et internationaux divergents. Certaines sources potentielles de conflits sont d’ailleurs aisément repérables. Ainsi, les fonds qui affluent au Mali répondent aux besoins urgents de la reconstruction, mais amènent également le risque d’inégalités importantes, notamment entre habitants des villes et des campagnes et à l’intérieur de chacun.
    Ainsi, les tensions les plus fortes résulteront, de la combinaison de divisions profondes propres à la société malienne et de l’héritage laissé par la mal gouvernance. Une reconstruction pacifiée exige une participation interactive, dans la durée, des populations locales au processus de restructuration. En effet, si les communautés n’ont pas le sentiment de s’approprier la réconciliation et la reconstruction de sa propre société, que ce soit sur le plan social, sur le plan politique ou sur le plan économique, alors les tensions vont rester très fortes et l’arrivée massive de capitaux étrangers ne fera que les accroître. Le scénario le plus inquiétant résulterait d’un processus imposé de l’étranger qui n’associerait pas les populations locales et qui ne réaliserait pas davantage une réconciliation nationale.
    Aussi, les principaux éléments qui permettent de concevoir une paix durable doivent s’intégrer dans un processus d’ensemble, qui relève de plusieurs niveaux de l’activité politique, les années d’occupation ont laissé les communautés en état de choc, travaillées par des tensions sociales fondamentales et par une défiance généralisée. Les différents groupes de la société vont peut-être ou certainement connaître de nouveaux conflits qui trouveront leur origine dans la revendication de biens de toutes sortes, notamment des terres, dans des désirs de vengeance ou encore dans des querelles ancestrales entre familles ou entre clans.
    Faute d’un système judiciaire effectif, les indications de délinquance et de désordre généralisé auront une fréquence alarmante. Etant donné que maintenant le processus de réconciliation et de reconstruction est effectif et en marche par les nouvelles autorité à travers le Ministère de la réconciliation nationale et du développement des régions du Nord, deux exigences éthiques me paraissent d’une importance particulière : La première, consiste à encourager le dialogue entre les acteurs du conflit puis à leur permettre de trouver des terrains d’entente en dépit de leurs différences et que le dialogue l’emporte sur la violence. La seconde c’est l’attitude à adopter à l’égard des activistes les plus extrémistes dans les zones de conflit. Faut-il les exclure du processus de reconstruction pour rompre les relations qu’ils entretiennent avec des groupes plus modérés ? Ou faut-il, au contraire, les associer à un projet de pacification aussi large que possible ?
    Cependant, le dialogue ne peut, seul, résoudre tous les problèmes, il doit se doubler d’une éthique de la différence qui supposerait de créer les conditions nécessaires pour que les différents « ennemis » puissent dialoguer et vivre ensemble sans que leurs interactions dégénèrent en violence. Il nous semble que trois enjeux joueront un rôle déterminant dans le processus de passage à la paix : la réconciliation nationale ; la mise en place d’institutions démocratiques solides ; et la promotion du bon voisinage transfrontalier.
    Ainsi, il est nécessaire de mettre en place un processus dont l’aspect essentiel de la réconciliation et de la reconstruction sera de les penser au-delà de la seule punition des responsables des actes de toutes sortes mais concilier le souci des traumatismes du passé à celui d’un avenir plus paisible. C’est dans le domaine de la réconciliation que l’interaction entre promotion du dialogue et acceptation de la différence va jouer le rôle le plus crucial. Comment, en effet, envisager de construire un avenir de paix sur la base d’un passé de violence ? Plus précisément, comment traiter les souvenirs de douleur et de mort qu’ont engendrés des décennies de mal gouvernance, de corruption, de rebellions récurrentes, d’autorisation de création de milices ou d’associations apparentées et de forces de sécurité incontrôlées ? De quoi, et de quelle manière, faut-il se souvenir ? Que faut-il oublier ? Est-il suffisant de punir les auteurs d’un crime pour que l’on puisse parler de justice ? L’amnistie est-elle une solution ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi pas ? Etc.
    En fait, pour que le processus de réconciliation soit un succès, il devra combiner recherche de la justice et capacité de pardon. Bien sûr, un devoir de mémoire s’applique aux horreurs du passé, et de ce devoir résultent des actes nécessaires, dont les poursuites à l’encontre de personnes coupables de crimes contre l’humanité. L’instruction de tels dossiers a également la fonction essentielle d’offrir aux victimes une certaine reconnaissance publique de leur souffrance. Au-delà même des procédures judiciaires, le dévoilement et l’analyse historique des crimes du passé peuvent faciliter la guérison et la réhabilitation des victimes. Encore faut-il déterminer de quoi précisément il faut garder le souvenir, et quoi, inversement, doit s’oublier. Et qui, d’ailleurs, doit en décider ? Ces questions sont sans réponse en dehors d’un processus dialogique inscrit dans la durée et ouvert le plus largement possible aux différentes composantes de la société.
    Une reconstruction pacifique et durable du Mali en général et du Nord en particulier passe par l’acceptation de la différence, quitte, pour chacun, à vivre en paix aux côtés de ses ennemis. Pour que naisse l’espoir, il faut que les représentants des populations locales, les dirigeants nationaux, les organisations internationales enfin bref, tous ceux qui prennent part à la reconstruction et à la réconciliation du territoire doivent relever le défi d’un avenir qui transforme les restes d’un passé de violence en modes plus paisibles d’interaction humaine.
    Mohamedoun Ag Hamalouta, Economiste, Animateur du Territoire
    Email : timtars@yahoo.fr. Tel : 00 (223) 67 88 63 73

  3. Quand Monsieur Modibo KEITA qui porte un nom prédestiné conciliateur des maliens, en référence à celui du premier président du Mali, dit, je le cite: “… le médiateur se consacrera exclusivement à la conclusion d’un accord de paix global et définitif. Ce n’est pas souhaitable que ce soit une mission de longue durée. Alors que la commission justice et vérité a pour but de recoudre le tissu social à long terme.”, je dis sincèrement qu’il a tout résumé, pour ne pas dire qu’il a tout dit, et je lui souhaite la baraka, Amin ya Rabbi!

    Pour la négociation d’un accord définitif et sa signature avec les mouvements armés, je recommande à Monsieur Modibo KEITA de “ne pas réinventer la roue”, le Pacte National de Paix et de Concorde de 1992 entre GRM et MFUA est encore valable, il faut le réchauffer et le mettre au goût du jour, pour, précisément, satisfaire les exigences de la communauté internationale qui se cristallise sur ‘l’accord… accord…).

    En tout état de cause, le MNLA, le MAA, le Gandakoy-Izo ne sont que des “nouveaux nés” (de générations spontanées) du MPA, FIAA et Gandakoy, les trois “mousquetaires” originaux, des “bandits armés” ou “enfants égarés”, des qualifications originelles données par GMT qui a eu, au prime abord, affaire à ces ICHOUMARS (jeunes déboussolés touaregs) dont Kadhafi a brûlé la cervelle et avait armé en vue de sa révolution messianique de créer un Etat saharien « islamiquement vert » (sa théorie politique) dédié aux pasteurs nomades de tous poils, sans foi, ni loi.

    Sincèrement

    • Des gens comme Ag Azamane et Elmehdi Ag Muphtah ” Peace, dose and light” qui reflechissent avec le coeur et sous l’effet de la dose ont beaucoup a apprendre de ce vieux Modibo Keita qui lui au moins n’a pas besoin de prouver qu’il est Malien. Comme le dit Ag Azamane “.. Modibo KEITA qui porte un nom prédestiné conciliateur des maliens… donc ” un vrai Malien..” :)-

      • CHERS AMIS VOUS COMPRENEZ MAL LES CHOSES. QUAND ON DIT A LA FRANCE DE QUITTER C’EST BIEN NORMAL. CAR LA France C’EST LE MNLA = MUJAO =ANSAR DINE= AQMI = qui sont tous des fabrications françaises. Donc si la France quitte, il quitte avec ses créatures.
        Peuple du Mali unissons pour chasser l’ennemi avec ses créatures immatures, sinon ils grandiront et il sera trop tard.
        Je vous invite à écouter cette chanson de Ami Sacko où elle demande aux maliens de se lever et de chasser l’ennemi de notre pays.
        Merci

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