Depuis un moment, les ménagères assistent, impuissantes, à l’augmentation du prix des denrées alimentaires. Elles s’arrachent les cheveux, impuissantes. Reportage.
La viande, l’huile, les légumes frais ont grimpé depuis des semaines. Avec cette situation, les ménagères ont du mal à s’en sortir. Pour satisfaire la famille, il faut forcément ajouter aux frais de condiments donnés par le chef de famille. Le kilo de viande à Bamako est à 3000 Francs CFA, le poisson à 1 800 Francs, l’huile à 1 100 francs CFA le litre.
« Actuellement, je me passe de certains condiments comme des tomates. Si je ne vois pas la nécessité, je remplace la viande par le poisson fumé. Les plats fantaisistes au diner appartiennent au passé. Il arrive même que je divise le repas de midi en deux pour en réserver une partie pour le dîner. Car, même en doublant mes frais, les 2 000 F CFA quotidiens qu’on me donne, le compte n’y est pas », explique Fanta Dansoko ménagère.
Avant l’augmentation générale des prix des denrées, certaines dames ont pris les devants afin de faire face à cette situation qu’elles prévoyaient. En prenant soin d’acheter certains condiments secs convenables à la conservation et nécessaires dans la préparation de la sauce.
« Présentement, j’ai en ma possession un sceau de pâte d’arachides de 10kg, le grand bidon d’huile acheté au début du mois de ramadan et un sac d’oignons avec quelques ingrédients secs que j’ai achetés en grandes quantités et aptes à la conservation. Donc du coup, il est facile pour moi de faire le marché sans assez de souci, il suffit juste d’acheter quelques condiments frais et la viande», ajoute pour sa part, Aminata Keita ménagère.
Les ménagères en discutent tous les jours et espèrent voir le bout du tunnel afin de sortir définitivement de cette situation. Il faudrait aussi que les hommes songent à revoir leurs contributions en attendant des jours meilleurs.
Aïchatou Konaré