C’est hier que l’opération de déguerpissement de certaines artères de la ville de Bamako a démarré. Cette option qui vise à libérer la voie publique pour la fluidité de la circulation concerne aussi les Halles de Bamako, le tronçon routier Ba Bemba via 1er arrondissement-grande poste-artisanat et l’anneau Sotrama allant du Dabanani au rond point Gabriel Touré.
Plusieurs fois reportée, cette opération concerne les commerçants installés sur les voies publiques qui obstruent la circulation. Mieux, ceux-ci font éteignoir aux grossistes dans les boutiques qui payent leurs impôts et taxes en bonne et due forme. Les petits détaillants qui ont érigé leurs commerces sur les voies ont été installés par les mairies, toute chose qui constitue leur pourboire, selon nos sources. Au-delà, l’Etat a souci de désengorger le centre ville et certains centres commerciaux.
Au niveau des Halles de Bamako où notre équipe de reportage se trouvait, on a constaté que les kiosques ont été défaits avec une ceinture impressionnante des forces de sécurité. Un des gendarmes nous a même intimés l’ordre de déguerpir rapidement. Tout le commerce était fermé, même les banques (BHM et Ecobank) logées aux Halles Félix Houphouët Boigny furent frappées par la décision par mesure de prudence.
Il faut dire que c’est la 3ème fois que les autorités ont donné l’ordre de déguerpissement. C’est à la demande du ministère du commerce dirigé par le très sérieux Abdoul Karim Konaté que l’échéance a été retardée et remise à hier matin en attendant de se concerter avec les commerçants. Tout avait été minutieusement préparé.
En gouvernement responsable, la décision a été exécutée. L’Exécutif doit désormais s’atteler à chercher un point de chute pour les personnes déguerpies afin qu’elles puissent chercher leur pitance quotidienne. Il y va de leur survie.
Salif Diallo
