Parrain de l’initiative "Devoir vis-à-vis de la nation" de l’Agence ID.S Communication, le Cheikh Chérif Ousmane Madani Haïdara n’a pas mâché ses mots lors de son lancement chez lui au Banconi le jeudi 14 février 2013. Pour lui, les ennemis du Mali avaient déjà vendu notre pays, ils s’apprêtaient à se partager le gâteau quand le Tout puissant s’est opposé.
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L’agence ID.S Communication vient de concevoir une initiative dénommée "Devoir vis-à-vis de la nation". Elle consiste à apporter le drapeau national, un symbole fort de l’Etat, à des personnalités de la République en vue de cultiver davantage en chaque Malien l’amour de la patrie en cette période où notre Etat est mis à rudes épreuves. Premier symbole d’un Etat, ID. S Com, par cette initiative, entend renforcer l’attachement des citoyens envers les couleurs nationales. Une action citoyenne par excellence dont le parrain est Chérif Ousmane Madani Haïdara.
Le lancement de l’initiative a eu lieu le jeudi 14 février 2013 chez le guide spirituel de l’association Ansardine à Banconi. C’était en présence de plusieurs personnalités notamment les ministres des Affaires religieuses et du Culte, de l’Artisanat et du Tourisme respectivement Yacouba Traoré et Yaya Ag Mohamed Ali ; le député Oualy Diawara, élu en Commune I, etc.
Pour le directeur général de ID.S Communication, Idrissa Seydou Maïga, l’initiative va continuer jusqu’au jour où le président de la République dira que la victoire est totale. Le drapeau fera le tour des personnalités du pays et chaque occasion sa thématique. Par exemple pour le lancement, le thème était : "drapeau et religion".
Le Cheikh Chérif Ousmane Madani Haïdara s’est réjoui du choix porté sur sa personne pour parrainer une telle initiative. Il a expliqué que le drapeau ne date pas de maintenant et que même au temps du prophète Mohamed (PSL) il y avait le drapeau de la religion. Une religion, dit-il, que des aventuriers sont en train de ternir.
"L’islam est plus saint que tous ces abus. Le prophète n’a jamais fait la guerre à quelqu’un pour qu’il devienne musulman. Ce sont ses frères cafres qui avaient juré de ne pas le laisser accomplir sa mission et ce sont eux qu’il a combattus. Qu’on nous donne la preuve que le prophète est allé envahir un peuple pour le convertir en islam comme on tente de le faire présentement au Mali", a asséné Haïdara avant d’ajouter que "le Mali avait déjà été vendu et qu’on s’apprêtait à se partager l’argent quand Dieu s’y est opposé".
Qu’est-ce que le drapeau malien
Auparavant c’est le colonel-major (ER) Séga Sissoko qui avait expliqué au public les trois couleurs de notre drapeau national. Selon lui, la loi du 21 janvier 1961 consacre la version définitive du drapeau national du Mali. Il est composé de trois bandes de couleurs vert, or et rouge.
La couleur verte de la première bande signifie l'espérance, la verdure des prairies et des champs du Mali, de son sol et de tout ce que celui-ci peut produire pour le bien-être des populations maliennes. Le vert rappelle aussi la vocation essentiellement agropastorale du pays pour le développement, la modernisation contenus et l'intégration duquel aucun effort ne sera ménagé.
En ce qui concerne la couleur or donnée à la deuxième bande verticale, elle représente l'or que recèle le sous-sol du Mali, en plus d'autres ressources minières potentielles. Qui ne se rappelle l'histoire du fabuleux voyage de Kankou Moussa à la Mecque ? La couleur or témoigne donc de la conscience qu'ont les Maliens de ce patrimoine qui est le leur et qu'ils entendent défendre à tout prix.
La couleur rouge de la troisième bande verticale constitue pour les Maliens à la fois un souvenir, une méditation et une exhortation. Les Maliens doivent se souvenir du sang versé par les leurs pour la défense de leur patrie contre l'occupation étrangère et la libération de celle-ci du joug colonial.
Le rouge du drapeau national est une exhortation pour les Maliens à lutter jusqu'à la dernière goutte de leur sang pour préserver l'intégrité de leur sol, leur sous-sol et leur patrimoine artistique et culturel afin qu'ils les exploitent dans leurs seuls et uniques intérêts.
Le drapeau sera le jeudi prochain chez le député élu en Commune I, Oualy Diawara, également président de la commission des finances de l’Assemblée nationale.
Abdoulaye Diakité