Lors de la conférence de presse organisée par la plateforme ‘’OUI -AN SON NA’’ tenue, le vendredi 16 juin 2017, dans la grande salle de la Maison des Ainées, de nombreux associations et mouvements qui composent la plateforme et parmi lesquelles l’Association de Elèves et Etudiant du Mali (AEEM) ont répondu à l’appel. Avec sa présence en cette manifestation, doit-on admettre que la coordination des élèves et étudiants du Mali a choisi son camp dans cette joute référendaire ? toute chose qui est inquiétant pour la stabilité dans l’espace l’école de notre pays.
Le vote par l’Assemblée Nationale du projet de loi portant sur la révision constitutionnelle a été suivi des conférences de presse et autres manifestations. Pour la plupart de contestation ou de soutien au texte fondamental amendé.
Dans cette mouvance la plateforme ‘’OUI AN SON NA’’ a sorti sa tête de l’eau. Cela à travers une conférence de presse. Au cours de laquelle ses responsables ont affirmé que leur plateforme est constituée de près de 85 Associations et Mouvements à travers le Mali. Parmi lesquelles, l’Association de Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), sous la conduite du coordinateur national, Abdoul Salam Togola.
Cette présence donne à penser que l’école malienne à travers ses apprenants signe son retour sur le paysage politique. Alors qu’il est bel et bien mentionné sur le règlement intérieur de l’éducation que l’école est apolitique.
La présence de l’AEEM à cette conférence laisse croire qu’elle se dévie de sa mission régalienne qui est la défense des intérêts des élèves et étudiants du pays.
Les seules questions que nous nous posons à présent est pourquoi la présence de l’AEEM au sein de cette plateforme?
En attendant une réponse claire à cette question, le moins que l’on puisse dire est que la présence de la principale association des élèves et étudiants du Mali aux cotés de l’un ou de l’autre camp peut faire transporter dans le paysage scolaire, cette guéguerre autour de la Constitution. Dans de tel contexte, personne ne peut mesurer les risques et les conséquences fâcheuses.
D’ailleurs la preuve a été donnée lors de cette rentrée de la plateforme ‘’Oui AN SON NA’’. Car dès l’arrivée dans la salle des membres des autres bureaux des facultés une échauffourée s’est éclatée entre ceux-ci et les organisateurs de ladite conférence, plus particulièrement le coordinateur national Abdoul Salam Togola. Ils se sont dits trahis par ce dernier par ce que tout simplement ils sont contre cette révision de la constitution.
En attendant de faire la part des choses, il est temps pour les responsables de l’AEEM et les politiques d’avoir un peu pitié de notre école déjà fragilisée , pour des raisons connues de tous.
Par Jean Joseph Konaté