Le torchon brûle ardemment entre la direction générale du groupe Securicom et une frange importante de ses employés. Et la pomme de discorde n’est autre que la mise en place d’un comité syndical affilié à la CSTM par une partie des employés de la dite société. Emprisonnement, coupure totale ou partielle des salaires, menaces de licenciement ou de mort et d’autres types d’intimidation, tels sont aujourd’hui les maux auxquels les membres du bureau syndical affirment être soumis. Après une grève de 72 heures les travailleurs décident d’aller jusqu’au bout pour obtenir gain de cause.
Se croyant toujours le nombril du monde et estimant avoir affaire à des canards sauvages, le DG du groupe Securicom a eu face plus fort que lui, la direction régionale du travail de Bamako. Qui dans sa lettre datée du 14 mars a jugé illégale cette décision de licenciement du gérant du groupe Sécuricom, Mamadou Sidibé dit ‘’Kamadou’’. Car, à en croire Salif Bagayoko, inspecteur du travail et non moins directeur régional du travail, un préavis de grève avait été adressé à sa structure le 6 mars par les comités syndicaux de Securicom Protect Sarl et sûreté aéroportuaire. Les revendications portaient entre autres, sur le respect de la législation du travail en matière de licenciement des délégués syndicaux et l’annulation des décisions de licenciement opérées en violation des textes en vigueur en République du Mali par le DG Mamadou Sidibé.
Ainsi, le mot d’ordre a été levé par les travailleurs, suite à une tentative de conciliation menée par l’inspecteur du travail Salif Bagayoko. Tentative lors de laquelle les représentants de la direction du Groupe Securicom avaient pris l’engagement de prendre langue avec les syndicalistes au sujet des différents points de revendications, directement après la présentation du nouveau comité syndical à la direction générale.
Mais, bizarrement le directeur Mamadou Sidibé a fait volte-face quelques jours après l’effort de conciliation. Et ce, en rejetant le dit accord, tout en refusant de recevoir les membres du bureau syndical au prétexte que le Groupe Securicom n’entend pas se concilier avec les travailleurs en question. Du coup, en réponse aux agissements moyenâgeux de Mamadou Sidibé, DG du Groupe Securicom, qu’environ 600 employés de la dite société ont suite à l’appel de leur bureau syndical décidé d’observer un mot d’ordre de grève de 72 heures. A compter du jeudi 00h au dimanche 00h. Et selon leur secrétaire général Abdouramane Cheick Tabouré , ils ne réclament qu’à être remis dans leurs droits. Avant d’ajouter qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout de leur lutte pour obtenir gain de cause.
Bonjour les dégâts pour les clients du groupe Securicom
Depuis le vendredi les clients du groupe Securicom qui ont vu leur domicile et service désertés par les agents Securicom chargé de la surveillance ne savent plus à quel saint se vouer. Ne s’attendaient jamais à de telle situation conformément aux contrats qui les lient à cette société, ils ont remué ciel et terre. Et selon nos sources face à la colère des clients qui avaient pris d’assaut les lignes téléphoniques du groupe securicom les responsables n’ont trouvé d’autres moyens que de couper les lignes de communication. Et d’autres sources d’affirmer que, des personnes sans formation ont été cherchés en catimini pour assurer l’intérim dans certains cas, moyennant 1 000 Fcfa par jour. Heureusement que les brigands n’ont pas eu une forte présence d’esprit…
Là où la direction aurait dépassé les bornes, c’est que dans la nuit du vendredi un des membres du bureau syndical du nom de Mamadou Dioné, a été arrêté non loin de chez lui et emprisonné au 9ème arrondissement pour le seul motif qu’il serait à l’origine de l’agitation des travailleurs qui ne réclament pourtant que leurs droits.
Mamadou Sidibé dit ‘’Kamadou’’ en connexion dangereuse avec des gens du pouvoir est-il au dessus de la loi ?
Nous vous promettons de prouver le contraire.
Affaire à suivre !!
Lassina NIANGALY