Tel est l’objectif recherché par le Groupe d’Action pour le Dialogue et la Réconciliation (Gard), un cercle de réflexion et d’action constitué d’éminentes personnalités de tous bords et de toutes conditions, et présidé par El-Hadj Souleymane Dagnon, non moins Maire de la Commune VI du District de Bamako. Préoccupés par la situation qui prévaut au Nord, soucieux de la nécessité pour chaque fils et chaque fille de ce pays de s’impliquer et de s’investir pour le retour définitif de la paix au Mali, les responsables du Groupe d’ Action pour le Dialogue et la Réconciliation (Gard) ont marqué d’une pierre blanche ce samedi 28 juin 2014 dans le village de Kéla, cercle de Kangaba, l’histoire contemporaine du Mali.
A travers l’organisation et la tenue d’un forum dit ” Forum de Kéla “, ayant regroupé toutes les couches socio professionnelles, toutes les sensibilités de notre société pour jeter les bases d’un dialogue franc et de cœur pour le retour de la paix au Mali, pour la réconciliation nationale, en faisant recours aux mécanismes traditionnels de gestion des conflits qui ont fait la force de ce pays de Soundjata Kéïta à nos jours.
Dialogue et Réconciliation nationale qui méritent d’être érigés au rang de priorité nationale, tel que prôné par les plus hautes autorités et au regard du fait que tout le monde s’accorde sur des pré-requis comme le ” vivre ensemble “, le respect de l’unité et de l’intégrité territoriale du Mali… Pour ce faire, nous devrions nous ressourcer dans les valeurs fortes que nous avons gracieusement offertes au reste du monde, des valeurs qui ont pour noms : ” Maya “, ” Dambé “, ” Sinangauya “, ” Djéliya “… ” Diatiguiya ” a indiqué Souleymane Dagnon, Président du Groupe d’Action pour le Dialogue et la Réconciliation. “Dans cette œuvre de réconciliation, l’accent doit être mis sur le rôle des légitimités traditionnelles maliennes comme le ” Djéliya ” qui, plus qu’une simple dédicace, est une profession (métier de griot ), et qui peuvent aider à faire l’inventaire de tous les amortisseurs sociaux sur lesquels le Mali, en quête de sa voie et… de sa voix, peut s’appuyer pour rebondir gaillardement “. D’où tout l’intérêt du Forum de Kéla, dont l’un des objectifs majeurs est de fédérer, à partir du village de kéla, tous les grands centres historiques de référence traditionnels maliens de médiation intercommunautaire et de dialogue national disséminés à travers le Mali, afin que ” ce qui a été brisé soit reconstitué durablement “. Ils étaient tous là au grand complet, tous les ” Niamakala ” du Mali, de Kayes à Kidal, pour dire qu’ils sont désormais prêts à assumer pleinement et entièrement le rôle qui est le leur, celui d’être une ” aiguille pour recoudre le tissu social malien “. Ils demandent juste à ce qu’ils soient impliqués dans le processus en cours. Aussi ont-ils salué les responsables du Gard, avec à leur tête El-Hadj Souleymane Dagnon, pour la très belle initiative que fut l’organisation du Forum de Kéla, qui sera marqué dans les annales de l’histoire du Mali comme le ” point de départ du retour à la source ” pour notre pays. Comme on le dit : ” Si tu ne sais pas où tu vas, retourne d’où tu viens “.
Les “Niamakala ” du Mali ont donc saisi l’occasion pour lancer ce qu’ils ont appelé ” Appel du Mali “, un appel au pardon , à la solidarité, à l’amour et à la fraternité, à l’union sacrée, à la paix et à la réconciliation nationale… Avec la conviction que chez nous au Mali, il n’y a ni Nordistes, ni Sudistes, ni Ouestistes, ni Estistes, mais juste des Maliens. “La naissance du Groupe d’Action pour le Dialogue et la Réconciliation (Gard) est une promesse faite à l’avenir et à la postérité de revenir aux fondamentaux qui ont constitué le ciment de l’unité des royaumes et des empires dont nous sommes les héritiers ” dixit Aboubacar Touré, Secrétaire Général du Gard. Une note d’espoir et une voie royale tracée pour la nouvelle génération !
Moussa Camara, correspondance particulière
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