Groupe Bolloré Africa Logistics Mali : L’esclavagisme des temps modernes

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Ils sont des travailleurs de Bolloré Mali. Leurs conditions de travail sont difficiles et misérables. Car ils sont victimes de toutes sortes d’abus de leurs responsables depuis plusieurs années et ne savent plus à quel saint se vouer. Raison pour laquelle, ils en appellent à la bonne volonté des autorités maliennes.

Ils se considèrent comme des esclaves de Vincent Bolloré au Mali. Ceci est le cri de détresse des employés de Bolloré Africa Logistics au Mali. Pour la simple raison qu’ils sont violentés, intimidés, traumatisés avec en plus la mauvaise gestion du personnel, sans oublier les propos peu discourtois à leur égard. Voilà entre autres les problèmes que vivent les travailleurs du groupe Bolloré Africa logistics Mali.

La grande majorité des problèmes auxquels sont confrontés les travailleurs constituent en réalité des violations de la législation et des conventions professionnelles en vigueur au Mali.

Pourtant, ils ne parviennent pas à faire valoir leurs droits. Comment mettre en cause les bas salaires lorsque l’on ne dispose d’aucun engagement écrit ?

Comment dialoguer avec son employeur lorsque l’on n’a pas de contact avec lui, et pas de syndicat pour défendre ses intérêts ?

En effet, il nous revient que les syndicalistes de la société sont justes là pour la forme. Car, il est très difficile pour ses derniers de prendre à bras le corps, les maux dont souffrent leurs compatriotes au sein de la société. Des syndicalistes qui existent que de nom se la coulent douce sur le dos de leurs collègues, en complicité avec le directeur Kane. Toute chose qui fait que pour le cas des transitaires qui sont les chevilles ouvrières de la société, ils tirent le diable par la queue. A peine ses derniers arrivent à empocher la somme de 150.000 FCFA par mois. Alors qu’ils font le gros du boulot de la société.

Depuis de bonnes années, les employés de Bolloré au Mali sont très mal lotis financièrement, mais personne n’ose piper mot, de peur de perdre son emploi. Comparés aux autres pays enclavés de la sous-région que sont le Burkina-Faso et le Niger, les travailleurs du Mali sont les derniers en termes de salaire. Pourtant, estiment-ils, le chiffre d’affaires de Bolloré Mali est nettement supérieur aux deux autres pays cités plus haut. Depuis que Bolloré a racheté la société Socopao devenue aujourd’hui Bolloré Africa Logistics, rien n’a été fait pour changer le statut des ex-employés de la société défunte. Ainsi donc, ils sont obligés de fonctionner avec l’ancien statut de la Socopoa, qui les pénalise énormément. Ce sont les expatriés qui se la coulent douce dans cette société, avec des salaires et primes faramineuses au détriment de nos braves compatriotes qui se sacrifient en longueur de journée sur le terrain, surtout dans le septentrion.

Comment comprendre que cette société continue de faire la promotion des expatriés, alors que dans les pays limitrophes, ce sont les nationaux qui ont pignon sur rue dans ce groupe ?

L’actuel directeur général, Aly Mbaye Kane, de nationalité sénégalaise, n’a point à cirer de la misère et la souffrance de son personnel malien ?

Toute chose qui fait que les efforts consentis par les travailleurs ne sont pas rémunérés à juste titre. Les travailleurs de Bolloré Mali, veulent que leurs responsables respectent scrupuleusement les libertés démocratiques et syndicales, le respect de la justice sociale dans la promotion de tout agent, la formation continue non discriminatoire des agents. Ils souhaiteraient aussi que leurs responsables revoient à la hausse les primes de transport et des risques.

Afin de mettre fin à leur calvaire qu’ils mettent au compte de l’injustice, les travailleurs de Bolloré Africa logistics sollicitent l’intervention des autorités maliennes.

«Ce scandale n’est que le côté visible de l’iceberg. Des responsables du pays sont trempés dans de telles magouilles.», nous confiait un ancien directeur général d’une société d’Etat.

C’est triste de constater que nos compatriotes vivent dans cette situation de détresse avec la complicité des fils du pays. 58 ans après l’indépendance, le néocolonialisme a encore de beaux jours devant lui à travers de telles sociétés. A Bolloré-Mali (comme ailleurs) la situation est plutôt amère pour les employés.

Paul N’GUESSAN

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