Le mouvement patriotique «An tôrôla» et le mouvement ‘Trop c’est trop’ ont animé le samedi 6 mai 2017 à Niaréla une conférence de presse. Où il était question de la grève illimitée des médecins avec son lot de victimes. Ces mouvements pensent qu’il est temps que les responsabilités soient situées et que des sanctions tombent.
Pour les organisateurs de cette conférence de presse, c’est le laxisme, la naïveté, l’insouciance du gouvernement qui ont conduit le syndicat de la santé à faire porter ce lourd fardeau au peuple malien. «Trente-huit jours de grève illimitée, 38 jours de calvaire avec des centaines de morts à l’échelle nationale parmi les pauvres, les vieilles personnes, les femmes enceintes et les nouveau-nés. Les conséquences demeurent et certaines sont irréversibles. La mort est certes une fatalité mais certains malades pouvaient être sauvés si la prise en charge par le corps médical était effectuée de façon convenable», estiment ces deux mouvements.
Le président du mouvement patriotique «An Tôrôla», Mahamadou Niaré, a affirmé que la rechute de certains malades était due à l’arrêt du traitement ou au manque de suivi correct. Il a entre autres cité le cas des patients sous traitement anti-tuberculose, les malades du Sida dont les médicaments sont offerts gratuitement par les hôpitaux et les Csréf.
«Il est évident que les vaccinations pendant et après la grossesse sont des facteurs de protection pour les nouvelles mamans et leurs nouveau-nés. Sachons qu’aucun bébé né durant la grève n’a reçu au moins une seule vaccination ; alors que ces vaccinations post-natales permettent de protéger les nouveau-nés contre 12 maladies contagieuses», soutient Mahamadou Niaré.
À l’en croire, des êtres innocents extrêmement fragiles ont été exposés à toutes les maladies dangereuses par la faute des grandes personnes. L’accord du 16 avril conclu entre le gouvernement et les syndicats confirme que si la volonté de protéger les Maliens contre un tel drame était dans les cœurs, la grève n’allait pas durer autant, a-t-il ajouté.
Les mouvements patriotiques «An Tôrôla» et «Trop c’est trop» recommandent : «Nous demandons avec la dernière rigueur la satisfaction des revendications desdits syndicats par le gouvernement. La gestion stricte et permanente des services de santé tout en exigeant aux fonctionnaires possédant des cliniques privées à faire le choix entre le service public et leur clinique privée sous peine de sanction».
Gabriel TIENOU
