Grève illimitée des magistrats : Les syndicats des magistrats maintiennent la pression en renvoyant leur AG au jeudi 1er novembre

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Le syndicat des magistrats du SAM-SYLIMA a tenu une Conference de presse sur leur réquisition par le gouvernement
Le syndicat des magistrats du SAM-SYLIMA a tenu une Conference de presse sur leur réquisition par le gouvernement Bamako, le 10 octobre 2018 (photo archives)

L’assemblée générale convoquée pour aujourd’hui par les syndicats de magistrats (SAM et Sylima) en vue de décider de la levée ou pas du mot d’ordre de la grève illimitée en cours depuis 90 jours, n’aura pas lieu. Les grévistes jouent tout simplement à la prolongation en raison des démarches en cours, et pour faire aboutir des points de discordance.

Après de multiples médiations, le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA) avaient projeté une assemblée générale ce matin à l’enceinte de la Cour d’Appel de Bamako pour statuer sur la possibilité de la levée du mot d’ordre de grève illimitée en cours depuis près de trois mois. A la dernière minute, nous apprenons auprès des militants du report de cette rencontre par les leaders des deux syndicats après une réunion conjointe extraordinaire tenue hier sur l’évolution  de la situation de la grève illimitée.  La thèse qu’avancent les syndicats est la convocation d’une ultime rencontre avec la médiation mais aussi pour faire aboutir certaines doléances du cahier de charges. «En raison de certaines démarches en cours, et pour permettre à certains points d’aboutir, l’A.G de demain jeudi est reportée au jeudi prochain 1er novembre 2018, avec possibilité de convoquer une A.G extraordinaire en fonction de l’évolution de la situation. Les négociations continuent. Le mot d’ordre de grève illimitée reste maintenu. Les syndicats continuent, en toute responsabilité, à mettre tout en œuvre pour l’atteinte des objectifs… », indique le communiqué final issu de la rencontre des deux syndicats.

Cette lueur d’espoir pour de nombreux justiciables et usagers de la justice, s’envole en éclats. En fait, les syndicats des magistrats demandent pour lever le mot d’ordre la satisfaction d’un certain nombre de doléances. En effet, ils exigent du Premier ministre de rapporter son décret de réquisition selon eux qui porte, « atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire ». Ils demandent aussi au gouvernement d’adopter « le tableau synoptique à lui proposé par les syndicats suivant les modalités dégagées par le même document relativement à la question sécuritaire,  l’adoption de la nouvelle grille salariale avec comme plancher 700 et comme plafond 2500 avant fin février 2019 ».

Selon des militants des syndicats de magistrats, ce report est stratégique car il concède le temps au gouvernement d’honorer certain de ces récents engagements tel que le paiement des salaires des magistrats grévistes.

Cela fait près de trois mois que les magistrats sont en grève illimitée. Ils reconnaissent de même la gravité de la situation et s’excusent auprès toujours des justiciables pour les désagréments liés à la présente crise.

Pour une résolution à l’amiable de la présente crise au sein du pouvoir judiciaire, les justiciables vont devoir prendre leur mal en patience d’ici au jeudi prochain.

M.D.

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2 COMMENTAIRES

  1. L’Etat malien n’est pas en mesure d’augmenter le salaire des magistrats. Les magistrats qui croient pensent être lésés peuvent tout simplement démissionner. S’ils ne le font pas et refusent de travailler il faut simplement les foutre à la porte. Les jeunes se contenteront de ce que ces égoïstes ne veulent pas et feront un bien meilleur travail que ces malhonnêtes qui pourrissent le système judiciaires.

  2. La résolution de l’UNION INTERNATIONALE DES MAGISTRATS lave l’honneur du Mali, qu’elle reconnaît comme un Etat démocratique, un Etat de droit. Par contre, elle met au pilori les grévistes qui doivent revoir leur copie et revenir dans les voies de droit. En même temps, elle leur tend la perche pour ce faire.

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