Grève des transporteurs : Mamadou Konaté sur la sellette

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Les transporteurs veulent rendre  infernale la gestion de la Chambre d’Industrie et de Commerce à son tout nouveau président,  Mamadou Konaté. A peine installé, le 14 novembre dernier,  il est la cible de bon nombre de détracteurs, surtout certains syndicats affiliés à la CCIM.  Qui jusqu’à preuve du contraire ne cautionnent pas la présence de Konaté à la tête du collège transitoire.

Ils ont exigé son départ, à travers une marche,  au lendemain  de son élection (commerçants détaillants et transporteurs). Et hier,  plus que jamais décidés. Malgré, des communiqués de démentis lus hier soir au journal télévisé  de l’ORTM au nom de M. Konaté, et au nom de quelques syndicats, les transporteurs n’ont pas renoncé à leur mot d’ordre.de 48 heures de grève. A part les taxis, aucun moyen de transport en commun n’a travaillé hier.  Leur motivation pourrait bien s’interpréter par le bras de fer qu’ils ont engagé contre M Konaté depuis son arrivée à la tête de la CCIM, où il a remplacé, Jamille Bittar.

Les activités bloquées

Un coup pour les activités quotidiennes. Ils sont nombreux, ceux qui viennent des quartiers périphériques de Bamako pour chercher leur pain quotidien dans le centre ville, où tout se passe, à être paralysées par ces débrayages. Dans la matinée, à la rive droite (axe Kalaban-Coro quartier Mali) il y avait une foule de gens tout le long de la route à notre passage. Tous inquiets de ne pouvoir se rendre sur leur lieu de travail. Certains négociaient des motocyclistes et d’autres couraient vers les taxis. Mais ce dernier recours ne leur est pas favorable, car des taximan ont profité de l’occasion  pour augmenter le prix du transport. Sur la rive gauche, la situation semble être de même pour les quartiers reculés du centre ville.  «  J’ai marché de Korofina jusqu’au ‘’rail-da’’.  Il n’y a pas de Sotramas, je n’ai pas les moyens de prendre le taxi et je suis obligé de venir chercher de l’argent tous les jours pour le pain quotidien », nous a confié un vendeur ambulant.

Pour le cas de l’inter urbain, les cars par exemple, l’atmosphère était très tendue dans certaines gares routières.  « Je suis allé très tôt à la gare de Mandé transport pour  Kita où j’enseigne. A ma grande surprise, on me dit que les transporteurs sont en grève.  J’ai voulu négocié avec un taximan pour me déposer à la sortie de Kati, il m’a parlé de 10.000 francs. Un prix exorbitant qui constitue le double de mon transport Bamako-Kita. Et j’étais obligé de renoncer au voyage », nous a confié un enseignant qui sert  à l’IFM de Kita.

La grève concernait aussi les commerçants détaillants, mais le mot d’ordre ne semblait pas être respecté,  car  beaucoup de vendeurs étaient en activité au grand marché de Bamako.

Boubacar Yalkoué

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