Grève des magistrats : La CNDH sollicite l’implication personnelle du président de la République

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La Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH)

A travers son communiqué publié en date du mardi 11 septembre 2018, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) dirigée par Me Malick Coulibaly a exprimé sa préoccupation au regard de l’impact de la grève des magistrats sur les droits humains des personnes privées de liberté. Elle a ainsi sollicité l’implication personnelle du président IBK pour résoudre ce problème. 

 

« Face à la persistance de la grève des magistrats, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) exprime à nouveau sa très vive préoccupation au regard de l’impact incommensurable sur les droits de l’Homme, notamment les droits humains des personnes privées de liberté », écrit la Commission présidée par Malick Coulibaly, dans son communiqué.

La CNDH précise que de nombreux citoyens, présumés innocents, sont parfois gardés dans des conditions infrahumaines au niveau des unités d’enquêtes depuis deux mois. Aussi, Les membres de la CNDH déplorent-ils que les détenus en attente de jugement, bénéficiant de la présomption d’innocence, soient gardés indéfiniment en prison.

Ce que sollicite la CNDH 

Pour rapidement mettre fin à cette grève des magistrats et ainsi éviter que les droits humains soient violés, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) appelle le gouvernement et les syndicats à renouer, dans les meilleurs délais, le fil du dialogue social aux fins de trouver une issue favorable à cette situation extrêmement douloureuse dans le strict respect des droits constitutionnels de grève et de la liberté syndicale.

Ce n’est pas tout. La CNDH sollicite l’implication personnelle du président de la République, premier magistrat, président du Conseil Supérieur de la Magistrature, dans la résolution urgente de cette grave crise porteuse de nombreuses violations des droits humains. « Pour la CNDH, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée », précise le communiqué signé par son président.

Boureima Guindo

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