La grève de 15 jours des syndicats des administrateurs civils a impacté sur le bon déroulement de la révision des listes électorales, prévue du 1er au 31 octobre.
Après la marche du 15 octobre 2020 pour exiger des autorités, la libération de leurs camarades : Ali Cissé, Sous-préfet de Farako (Ségou) et Drissa Sanogo, Préfet de Gourma-Rharous enlevés par des inconnus, les syndicats administrateurs civils, ont mis à exécution leur préavis de grève de 15 jours depuis le 19 octobre 2020.
Sur le terrain, le constat est satisfaisant, selon les responsables des comités syndicaux. Un tour dans certains services publics, dans des Mairies, et des Sous-préfectures, nous permet d’affirmer que la grève est largement suivie.
Au ministère de l’Administration Territoriale, à notre passage le vendredi 23 octobre 2020, excepté quelques agents qui assuraient le service minimum, tous les bureaux étaient fermés. C’était le même constat dans la plus part des mairies du district. A la Sous-préfecture de Kalabancoro, le grand portail était fermé, histoire de dire aux usagers qu’il n’y a pas de travail.
Il faut dire que cette cessation de travail des syndicats va certainement impacter sur le déroulement du processus de la révision de la liste électorale, lancé le 1er octobre et devant se clôturer le 31 octobre 2020. A preuve, dans les mairies, aucune commission n’était sur place. « Cela fait trois jours, je me présente tous les matins, espérant qu’ils vont mettre fin à la grève, mais je ne trouve personne. Cela est inadmissible », a martelé un enseignant à la retraite, venu à la Mairie de la Commune V pour accomplir les formalités de radiation du nom de son épouse décédée. Pour Alima Diakité qui accompagnait ses deux enfants (ils viennent d’avoir 19 ans) pour leur inscription sur la liste, c’est tout simplement scandaleux que la révision des listes électorales s’arrête après 15 jours. « Que les autorités fassent tout pour rattraper le temps perdu », a-t-elle exigé.
Grève illimitée
Par contre la situation agrée le secrétaire général du syndicat autonome des administrateurs civils, Ousmane Christian Diarra. Pour lui, ce n’est qu’un avertissement adressé aux autorités. Quinze jours de grève paraissent insuffisants à ses yeux. La seconde phase de leur lutte dira t-il sera très décisive. Il a déjà annoncé une grève illimitée à partir du 9 novembre 2020 « si les points de revendications ne sont satisfaisants ».
Les revendications ont trait à : l’octroi d’une sujétion pour risque de 400 000 F CFA aux administrateurs civils et aux membres du corps préfectoral, la fixation du nombre d’agents de sécurité affectés au représentant de l’Etat et leur mise à disposition effective au plus tard le 30 octobre, la prise en charge effective des salaires et accessoires des fonctionnaires des collectivités territoriales relevant du cadre de l’administration générale par le budget d’Etat.
Le lendemain du début de la grève, le Premier ministre Moctar Ouane a rencontré les responsables syndicaux. Sur les points évoqués, « aucun n’a fait l’objet de satisfaction ». Pour M. Ousmane Christian Diarra « C’est ce qui confirme le mépris et le dédain que le gouvernement nous réserve toujours ».
Pour ceux qui ne le savent pas, les administrateurs civils jouent un rôle très important dans le bon fonctionnement de l’administration. L’une des missions essentielle de la Transition qui est la bonne organisation des élections ne peut se faire sans leur implication.
La balle est dans le camp des décideurs.
Mohamed Keita
Remplacez les par militaires, c’est aussi simple que ça. Administrer c’est pas sorcier, on l’apprend sur le tas.
Libération d’otages : 2 poids, 2 mesures ! Qui a décidé ? Quelle main invisible est derrière ? Cet acte va encourager les partisans de l’enrichissement illicite . A quand l’exemplarité ? Le Mali a besoin d acteurs politiques exemplaires pour inciter les maliens au travail , au patriotisme . Le véritable programme de développement d’un pays c’est le travail dans l’endurance de la population ! C’est l’activité des individus qui crée la valeur ajoutée ! Par conséquent il faut valoriser les individus qui incarnent l’effort , le travail , l’endurance , le mérite et non des gens qui se sont enrichi sur le dos du peuple . La corruption est généralisée au Mali pourquoi ? Parce que le peuple imite les responsables qui ne sont que les acteurs politiques des trente dernières années ! Encourager l’émergence d’un acteur politique des trente dernières années c’est donner le mauvais exemple , c’est cautionner la délinquance financière . Au Mali le passé de tous les acteurs politiques des trente dernières années est connu : depuis le temps du marché gré à gré de l adema qui a engendrer des fonctionnaires milliardaires ! Est-ce qu’on veut continuer sur cette option ? Si non alors les administrateurs civils ont raison et il faut leur donner raison et voir comment les faire accepter en corrigeant l’erreur ! Dans le cas contraire ” sonsoro tah ra ! sonsoro nah na !
Que DIEU sauve le Mali !
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