Greve de faim des cheminots : Le mouvement ‘’SOS les cheminots meurent à petit feu’’ fustige l’insouciance de l’Etat

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Les cheminots lors d'une conférence de presse

Préoccupés par la  situation des Cheminots qui sont en grève de faim depuis plus de mois, les membres du mouvement ‘’SOS les cheminots meurent à petit feu’’ ont tenu une conférence de presse, le jeudi 21 février, à la gare ferroviaire de Bamako. L’occasion pour eux d’apporter leur soutien aux grévistes pour la régularisation de leur situation et fustiger l’insouciance des gouvernants.

Dans un document que  nous disposons, les conférenciers précisent que cette situation de catastrophe est issue d’une rencontre qui a eu lieu entre les autorités maliennes chargées des finances et du transport ferroviaire et celles du Sénégal en date du 6 au 7 décembre 2015. À l’issue de laquelle, les deux pays se sont engagés à débourser 7,5 milliards de F CFA pour la relance de l’activité ferroviaire et le paiement des salariés cheminots durant la période transitoire. Quant au Sénégal, les autorités ont tenu promesse par le paiement des cheminots. Pour le cas du Mali, le contexte actuel fait que la vie familiale de plus de 470 cheminots se trouve atteinte de la famine et de l’abandon des foyers. Ainsi désespérés de la situation, les cheminots ont préféré mourir au lieu du travail que de rester à la famille. C’est pourquoi ça fait plus de deux mois qu’ils sont en grève de la faim à la gare ferroviaire de Bamako, où ils vivent nuit et jour. Cette rencontre a enregistré la présence de Mamady Dramé, de Nana Diabaté et de Khalid Dembélé, non moins porte-paroles dudit mouvement apolitique. La rencontre a été  aussi  l’occasion pour les membres de se montrer prêts et déterminés à soutenir de façon indéfectible et inconditionnelle les cheminots du Mali. Sans oublier que lesdits membres ont déclaré haut et fort être aussi prêts à partager les souffrances et la période difficile que traversent ces travailleurs d’État. Les trois membres qui sont les porte-paroles du mouvement’’ SOS les cheminots meurent à petit feu’’, ont affirmé leur engagement et leur disponibilité entière à conjuguer et unir leurs énergies et leurs moyens pour le retour de cette situation  à la normale et la régularisation entière de ladite situation des cheminots du Mali. C’est-à-dire le paiement des neuf mois de salaires. Par ailleurs, lit-on dans le document, cette situation tragique a occasionné entre autres : une perte énorme pour l’économie malienne, l’exposition des enfants cheminots à la délinquance juvénile, au banditisme, à la criminalité, à la prostitution, à l’immigration clandestine, à l’abandon des foyers et aux divorces entre les  époux dus au fait que les chefs de famille cheminots sont privés de leur salaire donc incapables de subvenir aux besoins de la famille. À cause de cette situation, explique le document, à 65 jours de grève de la faim, les cheminots ont connu aujourd’hui 5 cas de décès, dont 2 enfants, une femme cheminot et 2 conducteurs. Pourtant, précise le document, en 2013, après l’élection présidentielle, IBK avait promis à la population de relancer le train. Sans oublier qu’en 2017, le même IBK avait rassuré les notabilités et la population kaysienne en affirmant qu’un financement de 300 millions de dollars de la banque mondiale venant d’un appel reçu de Washington à travers le ministre des Finances, Boubou Cissé, devait se faire pour la relance de cette situation.

Mamadou Diarra

 

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