Grande rencontre panafricaine des confréries traditionnelles à Bamako : Pour le retour aux savoirs ancestraux afin de développer l’Afrique

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Le Musée national a accueilli du 9 au 11 décembre dernier, la grande rencontre panafricaine des confréries traditionnelles « Mali 2016 ». L’évènement a regroupé de nombreuses confréries traditionnelles africaines avec des participants de beaucoup de pays africains et de la diaspora qui ont pu échanger et travailler, pendant trois jours, sur  des séances d’initiation à plusieurs traditions spirituelles africaines. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre malien des Affaires Religieuses et du Culte M. Thierno Oumar Hass Diallo qui avait à ses côtés, le président de l’Association 3RNA-MAAYA M. Doumbi Fakoly, le président de l’AWABA, M. Koffi Aza, entre autres.

La grande rencontre panafricaine des confréries traditionnelles constitue le grand rassemblement pour la réhabilitation de la religion négro-africaine dans le concert des savoirs de l’humanité. Organisée par l’association 3RNA-MAAYA basée à Bamako, la rencontre de Bamako entre dans le cadre d’une approche participative de l’ensemble des confréries traditionnelles africaines pour la réinstallation des savoirs ancestraux dans le cœur des ‘’kamites’’ du monde pour reprendre les espaces conquis par les religions monothéistes en restaurant la vérité sur l’homme noir. Il s’agit de briser la mauvaise perception que l’on a des sociétés secrètes initiatiques d’Afrique en faisant plutôt d’elles, des moteurs de développement.

Dans ses mots de bienvenue, le président de l’association 3RNA-MAAYA, organisatrice de l’évènement dira  que cette rencontre etait nécessaire pour rassembler toutes les sociétés traditionnelles d’Afrique et de la Diaspora pour se reconnecter avec les savoirs ancestraux et rendre hommage aux ancêtres.

Selon Doumbi Fakoly, il s’agit de retourner à nous-mêmes car il n’y a pas de différence entre les rites traditionnels comme le Wodou, le Kômô etc.

« Tant que nous ne retournerons pas à nos sources, nous ne pouvons pas nous développer. Tous ceux qui ont développé leurs nations, Indou, Chinois et autres, l’ont fait avec leur mentalité, leur personnalité », a souligné M. Doumbi Fakoly.

Pour sa part, le ministre des Affaires Religieuses et du Culte, représentant du président de la République Ibrahim Boubacar Keita qui avait été choisi comme parrain de l’évènement, a tout d’abord indiqué que c’est un complexe de nier les religions traditionnelles. Selon le ministre, nos sociétés doivent faire revivre les valeurs traditionnelles qui ont existé et qui étaient détenues par les sociétés initiatiques.

« Si aujourd’hui, la signature a une valeur dans le système occidental, en Afrique, la parole donnée peut être valeur quand nous possédons et que nos utiliserons nos savoirs traditionnels. », a conclu le ministre.

A noter que les trois jours de rencontre ont été marqués par des panels, sur « l’Unité Spirituelle et Continuité culturelle à Kamita (Afrique Noire)», consacrées par les principes et pratiques du Vaudou continental, les principes et pratiques du Vaudou haïtien, les principes et pratiques du Mbog, les principes et pratiques du Bwiti, les principes et pratiques du Kômô, entre autres. Aussi, des panels sur « l’Unité ou similitudes entre les principes et pratiques précités », la théorie générale de la connaissance en Afrique noire (la confrérie des hommes panthères de la   Côte-d’Ivoire, la  confrérie des Chasseurs du Mali…), les humanités classiques kamites (Kalala Omotunde),  la place de la femme dans la société kamite ancestrale

L’évènement a pris fin par  des séances d’initiation dans le bois sacré au VODOU, MBOG, KÔMÔ et au NYAGWA, suivies de consultations (Cauris, Latru, Fa, Tarot Kamites, etc.), des pratiques de thérapie traditionnelle et des visites de sanctuaires.

Daniel KOURIBA

 

 

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