Grande marche du samedi 29 octobre : A bas les traitres de la révolution du 26 mars

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La manifestation de soutien au chroniqueur et activiste «Ras Bath», le 17 août 2016 devant le tribunal de la commune 4 à Bamako. © HABIBOU KOUYATE / AFP

Samedi 29 octobre 2016, est prévue une grande marche pacifique pour dire, une fois de plus, que trop c’est trop face à l’action arbitraire du gouvernement dans le dossier de notre confrère Ras Bath. Y sont attendus, la société civile, les partis politiques, les défenseurs des droits de l’homme, les hommes de médias, les regroupements de jeunes pour la révolution citoyenne, etc.

Cette marche a pour fondement : le respect des acquis de la démocratie (la liberté d’expression et le respect des droits de la presse),  en pente suicidaire au Mali. Le dossier Ras Bath, après plusieurs mois, a étalé avec amertume  la volonté totalitariste et dictatoriale de l’actuel régime qui doit son salut à la démocratie acquise au prix du sang de certains Maliens.

Cette nouvelle vision se manifeste en déphasage des promesses présidentielles : protéger le journaliste et promouvoir la profession sous son mandat. Les pratiques en cours depuis son accession ont posé  plus d’atteintes et ont plus bafoué cette noble profession qu’est le journalisme. Pour preuve, nous sommes sous le choc de la disparition de notre confrère du journal Le Sphinx, Birama Touré, toujours sans nouvelle. A cette situation honteuse et dégradante pour la liberté d’expression sous l’ère IBK, s’ajoute la brouille des émissions radiophoniques qui n’ont pour raison d’être que la recherche de la vérité au bénéfice du peuple. La Radio Maliba FM en a été victime. Quelle bassesse ! Des actes ignobles pires que sous le règne du dictateur Moussa Traoré.

Nous sommes face à l’histoire et nous comptons la marquer positivement. Cela est un devoir pour les organisateurs et ceux qui ont décidé de prendre part à la marche. C’est un devoir moral vis à vis des martyrs du 26 mars 1991 et la marche du 29 octobre s’inscrit dans la mobilisation des forces démocratiques (société civile, partis politiques etc.), pour barrer la route à cette pratique indigne de la démocratie.

Nous dénonçons cette forfaiture du ministre, Me Mamadou Ismaël Konaté dans le dossier Ras Bath, la complicité passive du gouvernement, notamment le premier ministre, Modibo Keïta. Car c’est le gouvernement qui a pris l’initiative de porter plainte contre Ras Bath pour des motifs fallacieux, lamentables et ridicules.

Il n’y a qu’au Mali que le mot populiste est un délit. Car Rasta a été interpelé pour avoir qualifié, Daniel Tessougué,  procureur général près la cour d’Appel de Bamako  à l’époque de populiste. Alors qu’ailleurs certains  sont qualifiés de populistes mais s’en glorifient. Tels que Marine  Le Pen ; Jean-Luc Mélenchon, Donal Trump etc.  Ce  concept constitue un enseignement à part entière. Les historiens le savent.  Quel ridicule !

Aujourd’hui, le gouvernement est appelé à s’impliquer sérieusement dans cette affaire sous peine d’être jugé comptable des actes de Me Konaté.

Vive la révolution citoyenne. Vive la démocratie

Boubacar Yalkoué

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2 COMMENTAIRES

  1. Nul n’est au dessus de la loi et n’est censé l’ignorer.
    La liberté des uns s’arrête là où commence celles des autres.

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