Grand marché de Bamako : Affrontements entre Forces de l’ordre et occupants des voies goudronnées, hier

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marche de BamakoÇa a beaucoup chauffé, hier mardi 16 septembre 2014, au grand marché de Bamako. Une vive échauffourée s’est déclenchée entre Forces de l’ordre et commerçants détaillants ou commerçants ambulants au niveau du boulevard qui traverse le grand marché du côté “Dabanani” en passant par la Maison des artisans. Conformément à la volonté des autorités de rendre fluide la circulation qui est trop dense au niveau du grand marché, les forces de l’ordre ont fait une descente musclée pour déguerpir les occupants desdites voies. Mais l’opération n’a pas été du tout facile car les forces de l’ordre ont trouvé devant eux une farouche résistance.

 

L’on se rappelle qu’au mois de mars dernier les autorités ont effectué une vaste opération de “nettoyage” de certaines grandes artères à Bamako pour rendre fluide la circulation. L’opération a consisté à faire déguerpir les commerçants détaillants et ambulants qui occupent les voies publiques provoquant des embouteillages interminables.

 

Au début l’opération a provoqué de grands bruits et de grandes contestations. Les autorités ont dû mettre les bouchées doubles pour arriver à leur objectif. Elles ont procédé par les messages de sensibilisation et ont aménagé des sites et des magasins dans d’autres marchés pour recasser les commerçants concernés par l’opération. Les semaines qui ont suivi l’opération le constat a été que la circulation est devenue fluide sur les voies “dégagées”. Mais pour combien de temps ?

 

Depuis un bon moment maintenant c’est le retour à la case de départ, car les marchands ambulants ont refait surface et avec force. Et au fur et à mesure que la fête de tabaski s’approche les lieux deviennent de plus en plus débordés par les commerçants. Chacun voulant se profiter de ce moment pour améliorer ses conditions. Il est de coutume qu’à l’approche de chaque fête et surtout les deux grandes fêtes musulmanes, à savoir le Ramadan et la Tabaski, les boulevards qui traversent le grand marché changent complètement de visage. Ceci sont subitement transformés en des espaces où les commerçants exposent leurs marchandises. Malgré que la décision ait été prise pour interdire l’occupation des voies publiques par les commerçants, le constat est que les commerçants reviennent en force au fur et à mesure que la fête de Tabaski s’approche.

 

Venus sur les lieux, hier mardi, pour dégager les occupants des grandes artères, les Forces de l’ordre ont trouvé devant eux des jeunes déterminés à ne pas se laisser faire. Pendant un bon moment les Forces de l’ordre et les commerçants détaillants se sont échangés des jets de cailloux et de gaz lacrymogènes. Les dégâts causés par cet affrontement sont énormes, car les blessés se comptent par dizaines, beaucoup ont perdu leurs marchandises et beaucoup d’autres se sont fait arrêtés par les porteurs d’uniforme. L’on a également constaté des incendies par-ci-par-là, et des marchandises éparpillés un peu partout. D’où le gloire des voleurs.

 

En tout cas les manifestants jurent de ne pas se laisser faire car ils estiment que cette veille de la fête de Tabaski est un moment propice pour eux d’améliorer leur situation en ces moments de vache maigre dans notre pays. Les autorités ainsi que toutes les organisations faitières qui défendent la cause des commerçants sont donc interpellées à circonscrire ce problème avant qu’il ne soit trop tard. Nous y reviendrons !

Modibo KONÉ

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11 COMMENTAIRES

  1. Je comprends bien la methode de la fluidite de la circulation, qui est d’ailleurs capitale pour le centre-ville, mais de l’autre cote il faut donner une place a ces gens qui ne font chercher leur gagne pain quotidien.
    Donc les partis doivent se reunir pour trouver une solution adequate a ce fleau. Apres cela les autorites peuvent agir comme bon leurs sembleront pour faire nettoyer le centre ville.

    • “Je comprends bien la methode de la fluidite de la circulation, qui est d’ailleurs capitale pour le centre-ville, mais de l’autre cote il faut donner une place a ces gens qui ne font chercher leur gagne pain quotidien.”

      Je partage votre analyse.
      C’est tres simple et facile a faire. Mais dans notre pays, plus les gens ont des postes a respoinsbilites, plus ils n’aiment pas travailler.
      Je peux t’organiser (modestement) tous les marchers de Bamako en moins d’une annee!

  2. Il faut une police municipal équipe qui surveille étroitement les rues des marchés pour éviter des affrontements !

  3. ……..Pas seulement les déguerpir mais, les arrêter et les juger. Aucun état ne peut se mettre débout dans l’anarchie. Ces soient disant commerçants se peignent alors que si on fouille bien dans leur dossier, aucun n’a peut immatriculé à la chambre de commerce et en plus, en occupants es voies publiques de cette manière, ils gênent les autres. La voie ne les appartient pas et ils doivent les quitter. Que l’état s’assume c’est tout.

  4. Pourquoi l’etat n’organise pas tous les marches de Bamako et des autres villes avec des norms sanitaqires, securitaires etc???

    A quoi ca servent le ministre de l’environnement, le ministre de l’interieur…?

    qu’est-ce qu’ils attendant? le fmi, l’ue…?

    Bande d’imbeciles de negres faineants!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
    Ils n’aiment que jouir des privileges de leurs postes!

  5. Le gouvernement doit assumer sa responsabilité il y a le périmètre de sécurité qui doit être respectée autour du marché temps que le fonctionnaires bandit Ne change pas ses comportements il y aura toujours ses problèmes

  6. Les impacts face à cette situation ont été bien souligné,et toute la population approuve et conscient du danger qu’aurait cette pratique sur la circulation . Pourquoi les commerçants détaillants n’occupent pas la place qui les a été offerte par les autorités ? .
    A cela les grands problèmes aux grands remèdes;voila ce que nous suggérons aux autorités maliennes :
    -Non à la violence ;
    -lancer un appel d’avertissement à ce qui les encouragent (pas tous les porteurs d’uniformes mais certains qui le font en échange de l’argent)
    -et enfin lancer un appel d’avertissement à eux même pour dire que chaque personne arrêter ira directement en prison et ne sera libérer jusqu’à un mois .
    En cela les autorités se feront respecter

  7. Et ces kiostes qui entourent le grand marché de Bamako ou l’accès n’existe pas,les autorités doivent faire déguerpir ces gents là aussi et plus vite pour que le marché retrouve sa beauté d’entend.

  8. C’est au mali qu’on ne respecte pas l’autorité de l’état,j’ai vu beaucoup de capitales africaines et d’autres grandes villes,mais le désordre qui se passe à Bamako avec ces commerçants n’existe nul part et 90% d’entre eux ne payent même pas leurs impôts et c’est dommage.

  9. les commerçants détaillants ont été fortement sensibilisés et des places ont été amenagées pour eux dans différents autres marchés; pourquoi donc diantre, ils ne veulent pas dégager; c’est surement pour défier et tester l’Etat qui doit rester ferme sur sa décision. les gens de la rive gauche peuvent s’approvisionner aux Halles de Bamako et doivent trouver les mêmes articles au même prix que dans le grand marché.Dans toutes les Capitales du monde entier, les marchés sont décentralisés sauf qu’il faut ici reaménager le transport dans le district; cela nécessite un échange avec le syndicat des transporteurs pourqu’il ait partout des moyens tournant et reliant toute la ville.

  10. Oh ! Quel est ce bordel encore ? Force doit rester à la Loi. L’ncivisme doit cesser de gré ou de force. Tous les semeurs de désordre, et perturbateurs de l’ordre public doivent être purement et simplement arrêtés et jugés. Les citoyens qui qu’ils soient, doivent respecter les lois du pays sinon les sanctions doivent tomber. Démocratie oui mais il faut que les autorités maliennes gérent fermement le pays pour le bonheur de tous. 👿 👿 👿

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