« L’union fait la force ». C’est fort de ce proverbe véridique que des jeunes leaders ressortissants de Djimoutou ont décidé d’unir leur force, autour d’une association dénommée ’’le Grand Forum de Djitoumou’’, pour développer leur espace géographique.
Samedi 15 juillet 2017. L’histoire retiendra que c’est en cette date que la jeunesse de Djitoumou à l’unisson a décidé de prendre à bras le corps le développement de leur terroir : le Djitoumou. Un espace géographique situé entre la rive droite du Niger et le Banimonotié, Djitoumou est composé de trois(3) communes : Djalakoroba, Ouéléssebougou et Sanakorobougou. L’engagement a été pris dans la grande salle de la jeunesse de Ouéléssebougou (Capitale de Djitoumou) devant toutes les notabilités et population avec le lancement officiel du ‘’Grand Forum de Djitoumou(GFD)’’. C’est avec des belles sonorités de Djoss Samaké (natif de Ouéléssoubougou) que le ton de la cérémonie festive du lancement a été donné par le représentant du chef de village de Ouéléssoubougou, Daba Samaké. Après avoir rappelé que Djitoumou était un grand village où se tenait à l’époque coloniale des grands événements culturels, il a félicité et encouragé l’initiative des jeunes ; car selon lui le développement de Dkitoumou est entravé par la dispersion des efforts de ses enfants. Même son de cloche pour le maire de Ouéléssebougou, Yaya Samaké, qui a indiqué être membre du GFD puisque toutes les réunions des jeunes se tenaient chez lui. Conscient que le développement du pays se repose sur les épaules de la jeunesse, il a assuré que la Mairie travaillera en communion totale avec les membres du grand forum pour développer et prospérer le Djitoumou. A sa suite, tour à tour le président d’honneur du GFD, Lamine Traoré ; le représentant du chef du ‘’Ton BA’’(grand regroupement) de Djitoumou et le représentant du Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ouéléssébougou, Emile Diarra ont tous abondé dans le même sens : « Nous saluons la naissance du Grand forum. Nous demandons et souhaitons ardemment l’unité et la conjugaison des efforts de tous les fils de Djitoumou afin de développer notre espace commun… ».
Fédérer les efforts des ressortissants et résidents de Djitoumou
Créé pour fédérer désormais les efforts des ressortissants et résidents du terroir, le Grand forum de Djitoumou se fixe trois grands objectifs:la paix,l’unité et le développement de Djitoumou. « Il n’y a pas de développement sans la paix, sans l’unité entre les villages, entre les différentes ethnies, entre les fils et les filles de Djitoumou », a indiqué le président du Grand Forum de Djitoumou, Samou Samaké. Avant d’indiquer : « le développement que nous recherchons s’articule autour de cinq(5) points :1-la sécurité : la protection des personnes et de leurs biens est notre priorité ; 2-l’éducation :un enseignement de qualité ; 3-la santé : la santé pour tous ; 4-la culture :la valorisation de nos cultures ; 5-l’environnement :la protection de notre forêt contre la coupure abusive des bois et la protection des animaux ».
Et quant au parrain de la cérémonie et non moins procureur de Bougouni, Moussa Zina Samaké (natif de Djitoumou) ; il a indiqué que la cérémonie de lancement du GFD revêt un cachet particulier qui est celui de l’unité de la jeunesse, voire de toutes les forces vives de Djitoumou, sans aucune distinction d’appartenance ethnique ou de coloration politique. Selon lui, l’importance de la question de l’unité d’action des fils et filles de Djitoumou n’est plus à démontrer. Car, à l’en croire, Djitoumou a beaucoup souffert de la dispersion des efforts de ses enfants. « Aujourd’hui ce Djitoumou meurtri et sinistré par la pauvreté, le chômage et l’analphabétisme a besoin de chacun de ses enfants », a-t-il indiqué. Avant de conclure en lançant un appel à l’esprit de patriotisme de tous pour l’atteinte des objectifs du Grand Forum de Djitoumou.
La cérémonie a pris fin par une conférence-Débats sous le thème : « Education et culture : Equilibre entre le système éducatif avec nos valeurs sociales »animée par le Professeur Gaoussou Diawara. Ce natif de Ouéléssebougou a expliqué de long en large l’équilibre qui existe entre notre système éducatif d’aujourd’hui et nos valeurs sociales. Selon lui, l’éducation de l’époque est totalement différente de l’éducation de nos jours. Après plus d’une heure d’exposé, le conférencier, auteur de plusieurs ouvrages(le Djitoumou, Aboubacar II…), a apporté des réponses aux différentes questions de l’assistance.
Aliou Touré