Le Gradem au chevet promeut les tout-petits

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Le 30 Juin 2014 s’est tenue la cérémonie de clôture de l’atelier organisé avec les enfants à Niamana. C’était l’occasion d’en savoir un peu plus sur le Gradem et ses actions en faveur des enfants.

Du 27 juin au 1er juillet 2014, le centre  catholique de formation de Niamana a eu l’honneur d’accueillir l’Ong Gradem. C’était en présence d’Ayouba Gouanlé, directeur adjoint de la direction nationale de la promotion de l’enfance. Il était accompagné de Boubacar Daff de Rignt To Play, des responsables de Gradem notamment sa présidente Mme Hortense Dembélé et Akpogblan Antoine, coordinateur général.

Pendant quatre jours, un camp de formation à l’excellence et la citoyenneté en faveur des enfants a été initié. Venus des régions de Ségou et Koulikoro, ils ont suivi des formations sur la citoyenneté et ont aussi créé des œuvres d’art qui ne sont passées inaperçues.

Dans son discours de bienvenue, Akpogblan Antoine a remercié les officiels, le staff de Gradem et les parents des enfants venus nombreux à la cérémonie.

L’objectif du camp était d’amener les enfants à méditer sur les notions fondamentales de la vie en société dans une atmosphère de détente. En plus des études, ils se livraient à des jeux.

Au total ce sont «69 enfants et 21 encadreurs qui ont meublé le décor du camp», précise M. Antoine. Il a appelé ces derniers à respecter leurs parents, aînés et avoir l’esprit volontaire pour toute corvée s’imposant à eux et faire montre de politesse.

Ayouba Gouanlé a surtout porté son intervention sur l’opportunité de la tenue du camp. Appelant les enfants au sérieux , il a insisté à ce qu’ils suivent à la lettre les consignes des encadreurs du Gradem. Saluant au nom de la ministre de la Promotion de la famille et de l’Enfant, il s’est félicité des actes posés par l’Ong engagée pour la promotion du droit des enfants.

Ensuite, il mit à la disposition du public les données relatives à l’atelier de peinture portant sur 168 planches conçues, dont 57 ont été retenues dans le cadre de l’exposition prévue pour l’évènement.

«Si cette initiative du Gradem est la première, elle ne doit non plus être la dernière», selon le directeur national adjoint en charge de la promotion de l’enfance. L’émissaire du département de l’enfance a ajouté que  «la culture de la citoyenneté auprès des enfants doit être continuelle».

Sur la cérémonie qui portait sur le camp de formation des enfants bénéficiaires du Gradem, M. Ayouba s’est dit fier, confiant et sincèrement satisfait du rendez-vous auquel il a été invité. Cette première a comblé les attentes au vu de la mobilisation et le fait que la camp soit tourné vers les enfants de l’intérieur.

Le numéro deux de la promotion de l’enfant et la famille estime qu’il faudrait justement se tourner vers le Mali profond où la problématique des droits des enfants se pose plus que dans la capitale. Saluant le niveau de maîtrise des droits des enfants et du civisme de la pouponnière du Gradem, il pense que «cette génération relèvera le défi de citoyenneté».

Concernant sa structure, il n’a pas caché que les différentes politiques pour la gestion des questions portant sur l’enfant ont inspirées les acteurs du milieu. Dans la foulée, il a confié qu’un processus est en cours pour l’adoption d’un programme national de promotion de l’enfant. Son plan d’actions ira de 2015 à 2019 avec des axes importants visant le renforcement de la participation infantile dans la société malienne. L’invité d’honneur du Gradem a aussi plaidé pour la vulgarisation du civisme en instaurant du 1er cycle au secondaire les cours d’éducation civique et morale, le droit civil et administratif. Les enfants seront ainsi initiés sur leurs droits et obligations instaurant la vie en société ainsi que la maîtrise de l’appareil d’Etat et ses démembrements.

Enfin, le Parlement des enfants a été abordé par M. Gouanlé. «Il faut qu’un recadrage soit effectué car le parlement est au-delà de ses prérogatives» pense-t-il. La mission principale dudit parlement est le plaidoyer afin que les actions à entreprendre pour les enfants aient un écho auprès des hautes autorités. Mais le Parlement des enfants a des zones d’interventions qui ne lui conviennent pas et des réformes devront être engagées dans ce sens. C’est seulement ainsi qu’il sera un outil efficace pour la promotion et l’épanouissement de l’enfant malien. Si l’on s’en tient aux confidences de M. Ayouba, le gouvernement posera des actes forts pour que l’opinion sache que les enfants du Mali figurent parmi les priorités du moment.

Les invités ont été conviés à visiter les stands où étaient exposés les œuvres des enfants.

On donnera raison à Antoine Akpogblan qui disait que «le nationalisme renaît et les enfants prennent conscience et le Mali en a besoin».

I. K.

 

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