Grâce à SAVAMA-DCI et son partenaire Hill Museum et Manuscrits Library : 309.015 manuscrits anciens de Tombouctou numérisés de 2014 à 2022 !

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Jeudi dans la matinée au Mémorial Modibo Keïta, l’ONG Sauvegarde et Valorisation des Manuscrits Pour la Défense de la Culture Islamique (SAVAMA-DCI) en partenariat avec Principal Hill Museum et Manuscrits Library a animé une conférence de presse  sur le thème : « Le bilan de la numérisation des manuscrits anciens de Tombouctou évacués à Bamako de 2014 à 2022 ». Au cours de cette rencontre, le Président exécutif de l’ONG SAVAMA-DCI, Dr Abdel Kader Haïdara a fait savoir que de 2014 au 30 juin 2022,  ils ont pu numériser 309.015 manuscrits, plus 4.345.438 images, ainsi que 14.930 manuscrits disponibles en ligne.

Outre le président de la SAVAMA-DCI, Dr Abdel Kader Haïdara, ont également pris part à cette conférence de presse, le représentant du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, Mamadou Cissé, le directeur exécutif de Principal Hill Museum et Manuscrits Library, Father Columba Stewart et un public  intéressé par les manuscrits anciens de Tombouctou.

Après son mot de bienvenue et ses remerciements à l’endroit des partenaires, particulièrement du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, le Président Haïdara a souligné que le résultat des travaux de son ONG en collaboration avec l’Organisation Principal Hill Museum et Manuscrits Library a abouti à la numérisation de 309.015 manuscrits et 4.345.438 images de 2014 à 2022, pour un coût de 1 million de dollars. Également, que ce sont 14.930 manuscrits qui sont de nos jours mis en ligne.

En plus de ses actions notamment le répertoriage, la conservation et la numérisation des manuscrits, dit-il, la SAVAMA-DCI a construit plus de 40 bibliothèques dans les régions de Gao, Tombouctou et Ségou. Selon lui, ces résultats sont salutaires vu  la difficulté dans laquelle ces travaux ont été effectués pendant ces quelques années. « On doit d’abord conserver notre patrimoine culturel car les manuscrits anciens sont une partie, la plus fragile de notre patrimoine. Une fois qu’on a une copie numérisée sur les supports informatiques, cela est rassurant étant donné qu’on peut les partager et faire loger dans un autre endroit, dès qu’on perd une, on peut se servir de l’autre et les manuscrits originaux peuvent se reposer vu qu’on en a toujours besoin »a exposé Dr Haïdara.  Il conclut que ce travail de numérisation facilite la tâche aux chercheurs et  étudiants (es) pour leur utilisation et  exploitation.

A son tour, le représentant du Ministère de tutelle , Mamadou Cissé s’est exprimé sur l’importance de la numérisation de nos manuscrits. Pour lui, ce projet de dématérialisation de nos manuscrits anciens vise à contribuer à la sauvegarde et à la conservation de cette mémoire ainsi que sa préservation dans l’avenir, contre d’éventuels dangers liés à des crises comme celle de 2012 qui a failli les faire disparaitre à jamais.

Et d’ajouter que la conservation numérique est également une alternative au problème d’insécurité auquel les manuscrits sont exposés. « La crise de 2012 a détruit des manuscrits dont certains sont inédits et d’autres, des copies uniques. Si les documents détruits avaient été numérisés et stockés sur des serveurs quelque part hors de Tombouctou, nous en aurions au moins une copie (numérique) aujourd’hui » a-t-il regretté. Et de poursuivre que la numérisation permet de soutenir et de faciliter toutes les activités autour des manuscrits comme le catalogage, la recherche, la collaboration à l’exploitation scientifique et dans d’autres domaines.

Par Mariam Sissoko

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