Les négociations entre le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) se sont ouvertes vendredi dans les locaux du ministère du Travail et de la Fonction publique en présence de plusieurs ministres, des membres de la commission de conciliation, ainsi que des représentants de la centrale syndicale.
La rencontre planche sur un préavis de grève de 48 heures (mardi et mercredi) déposée par l’UNTM auprès de ministère du Travail et de la Fonction publique. Lors de la cérémonie qui a consacré l’ouverture des négociations, le secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité, a présenté la rencontre comme une nouvelle chance pour les deux parties de marquer leur volonté d’évoluer. « Nous nous fondons sur des revendications légitimes qui doivent soulager les ménages et permettre aux salariés d’accéder à un peu plus de dignité et d’honneur, mais aussi aux pouvoirs publics et aux entreprises d’affronter les nouveaux défis d’un monde en pleine mutation », a-t-il indiqué.
Le document examiné par les deux parties comporte une vingtaine de points de revendication de l’UNTM. Ces revendications concernent notamment l’accélération de la mise en application des résultats de l’étude sur l’équilibre de la grille de la fonction publique, le paiement des droits des travailleurs compressés des sociétés d’Etat que sont Huicoma, l’hôtel Azalaï de Tombouctou, la Comatex et la Smecma.
Le syndicat réclame aussi le règlement des indemnités des travailleurs partis à la retraite volontaire dont les omissions ont été constatées, la régularisation des pensions de retraite pour ceux d’entre eux qui y ont droit, l’application des conventions collectives signées et la poursuite de l’adoption de celles qui attendent. L’UNTM demande aussi un bilan de la privatisation, l’accélération de la relance du secteur postal et la libération de la part des 10% du capital de la Sotelma réservés au personnel. Elle entend également que gouvernement rehausse le montant des différentes primes, en élargissant les primes de zone aux autres secteurs d’activités de la fonction publique, les primes de logement, les frais de mission des chauffeurs, et établisse un plan de carrière en faveur des fonctionnaires, en distinguant les emplois politiques des emplois administratifs.
D’autres revendications de la centrale syndicale portent sur l’application des conclusions issues du Conseil supérieur du travail sur l’âge de retraite des travailleurs des EPIC et EPEA et ceux du secteur privé, à l’instar de la fonction publique, la réinstauration du fonds minier conformément au protocole d’accord du 18 juillet 2007, l’intégration des contractuels occupant des emplois permanents dans la fonction publique de l’Etat ou encore la mise en œuvre des protocoles d’accord signé entre les démembrements de l’UNTM, le gouvernement et le CNPM. Le secrétaire général de l’UNTM que nous avons rencontré n’a pas souhaité s’exprimer avant la fin des négociations. Une conférence de presse est prévue aujourd’hui pour faire le point des négociations et confirmer ou non la grève, a expliqué Siaka Diakité.
mardi 4 octobre 2011