Comme chaque année, en cette période où les fidèles musulmans jeûnent, c’est le moment choisi par les autorités maliennes en symbiose avec le secteur privé, pour organiser le pèlerinage à la Mecque. Et mieux, ce séjour sur les lieux saints de l’Islam, devrait être rien qu’à cause de la crise que traverse notre pays depuis plus de deux ans, une occasion de réduire drastiquement le prix du billet pour le pèlerinage afin de soulager les candidats au pèlerinage. En tout cas, les autorités actuelles parlent de réduction à hauteur de la modique somme de 200 000 FCFA, soit le prix du billet passera de 2 900 000FCFA à 2 700 000FCFA alors que les privés parlent de 2 800 000 FCFA, sans compter qu’au Burkina Faso, il est de 1 80O 000FCFA ; au Sénégal à 2 400 000FCFA ; au Niger à 2 000 000 FCFA et en Côte d’Ivoire à 1 900 000 FCFA.
En cette période de crise aigüe, nos autorités non seulement augmentent le prix de l’eau et de l’électricité à coup de publicité et de saupoudrage flagrant ; mieux pour le pèlerinage de cette année à la Mecque, l’enveloppe du billet et autres prises en charge est ramenée à 2 700 000 FCFA au lieu de 2 900 000 FCFA.
Délit d’initié
Le délit d’initié est-il passé par là pour les initiateurs de cette « baisse », ridicule au passage, voir méprisant ? Et pour cause, à en croire un spécialiste de ce dossier qui fait plus d’heureux dans l’administration puisque chaque année pour la petite histoire, plus de 200 billets d’avion sont offerts tant à la présidence, qu’ailleurs, alors que cela pouvait être supprimé afin de réduire les coûts. En tout cas, la cherté du billet réside sur trois points essentiels : – la location d’avions pour le transport des pèlerins à la Mecque ; l’hébergement qui constitue un véritable calvaire pour nos pèlerins malgré les révélations et la restauration de la presse et enfin, la restauration qui passe tout commentaire.
Des appels d’offres pour la forme
Parlant de la location, il s‘avère selon nos informations et surtout pour la filière gouvernementale, des locations d’appareils suite à de prétendus appels d’offres où les compagnies les plus chères l’emportent. Selon des spécialistes et des candidats au pèlerinage, les appels d’offres devraient permettre de louer des appareils à moindre coût afin que le prix du billet baisse.
Que dire du Fonds spécial dédié au pèlerinage et logé au département de l’Intérieur ? L’on se demande à quoi sert-il ?
S’agissant de l’hébergement de nos pèlerins à la Mecque, il constitue un vrai parcours du combattant à en croire nos informations sans compter le travail des guides de l’administration censés les guider, est décrié à plus d’un titre.
Quant à la restauration, les mêmes sources précisent que la nourriture qui est préparée pour nos pèlerins, n’est pas consommée compte tenue de sa qualité qui laisse à désirer. Ce qu’indiquent nos sources, beaucoup de pèlerins voyagent avec leurs provisions pour éviter la diète.
Exonération de l’Etat !!!
Par cette réduction du billet d’avion, les autorités ont procéder, selon nos informations, à une exonération sur bien de taxes. Dans ce contexte, c’est le domaine aéroportuaire qui est frappé : Aéroports du Mali, ASMA, Météo du Mali. Pourtant, ils ‘avère que ces taxes qui viennent d’être supprimées au niveau de ces différents services, leur incidence est faible par rapport au prix du billet quand on sait qu’il y a des réalités budgétaires criardes à prendre en compte puisque leur budgets ont été voté en décembre 2013 ou janvier 2014. Donc, que comprendre qu’en pleine exécution budgétaire, les autorités demandent à ces structures de renoncer à leurs taxes ?
Les autorités doivent revoir leur façon de sélectionner…
En réalité, nos autorités devraient revoir leur manière de sélectionner les appareils devant transporter nos pèlerins et à moindre coût tout comme supprimer les billets gratuits qui sont offerts à des fonctionnaires et autres laudateurs du régime ; surtout d’ATT qui a fait voyager bien de courtisans tant à la présidence, que dans l’administration. La question que nous nous posons est de savoir qui paie ces billets ?
Pour ce qui est de l’hébergement, il s’avère que les réservations ne se font pas à l’avance comme bien de pays le font autour de nous. Au Mali, en tout depuis quelques années, les hébergements se font à la dernière minute, d’où la cherté des appartements et autres lieux obtenus à la sauvette.
25 000 FCFA par pèlerin versé à la Maison du Hadj
L’autre non dit de cette affaire de prix exorbitant du prix du billet, demeure la taxe que paient les pèlerins à la Maison du Hadj, soit 25 000 FCFA dénommés frais d’hébergement en attendant le départ à la Mecque ?
« Puisqu’il y a un ministère en charge des Cultes, la gestion de cette Maison du Hadj devrait lui revenir ipso facto. Mais jusqu’à présent, c’est le département de l’Intérieur qui continue à gérer cette affaire ; à quoi sert le Fonds spécial dédié au Hadj ? », explique un professionnel du secteur sous couvert de l’anonymat.
En tout cas, le fait de supprimer temporairement les taxes au niveau des Aéroports Du Mali (15 000FCFA), ANAC (36 000FCFA), l’ANAC met son personnel à contribution, déjà déboussolé par des conditions de travail qui doivent être revues ; à l’ASAM, le pesage des bagages ainsi que les formalités d’assistance au sol, pourront se faire dans ces conditions, cela constitue une perte pour ces structures et montre à suffisance l’amateurisme du département de l’Equipement et des Transports, de l’Intérieur et autres, dans l’organisation du pèlerinage de cette année qui s’annonce à l’horizon à en croire nos sources, comme un vrai fiasco inédit dans les annales.
Météo du Mali est aussi touché par cette cure brutale du département des Transports et de l’Equipement qui avait été déjà averti par le VEGAL sous l’ère de Hamed Séméga, de « ne pas s’imitier dans la gestion de certaines structures.
Raison politique politicienne
Pour nos interlocuteurs, si l’Etat veut réduire le prix des billets pour la Mecque, voir exonérer, les pouvoirs publics doivent écrire aux structures concernées dans l’organisation du pèlerinage ». Présentement, le nouveau locataire, semble ignorer cet état de fait et chamboule du coup, des dispositions budgétaires déjà votées, raison politique politicienne des pouvoirs publics obligeant. En tout cas, Séméga a été épinglé lorsqu’il s’est imitié dans le réaménagement de l’aéroport de Bamako-Sénou avec un appui à l’Agetipe, causant plus de neuf (9) milliards de FCFA de manque à gagner pour l’Etat du Mali.
Les privés maintiennent le prix du billet à 2 800 000 FCFA
Dans l’organisation du pèlerinage, le secteur privé semble bien raviver la vedette aux autorités. C’est ainsi, compte tenue des charges et autres dépenses, nos voyagistes ont fixé le prix du pèlerinage à la Mecque à 2 800 000 FCFA alor qu’ils transportent 90 % des 9 000 pèlerins fixés pour notre pays par l’Arabie Saoudite pendant que le gouvernement ramène ce chiffre à 2 700 000 FCFA.
Enfin, si les autorités ne revoient pas leur copie, il est fort à parier que le pèlerinage de cette année sera un échec cuisant pour les organisateurs à cause de leur improvisation et leur précipitation à vouloir « bien faire ».
Hamady
DAROU AL MOUJIIB
Agence internationale de Voyages spécialisées et regroupées pour le Pèlerinage aux Lieux Saints de l’islam, ont le privilège de vous proposer à l’instar des années précédentes, un cadre idéal pour un bon pèlerinage.
• Encadrement assuré par des Oustaz professionnels.
• Hébergement à proximité des différents lieux saints.
• Hôtels de premier choix quatre ou cinq étoiles.
• Prise en charge de la restauration.
• Couverture Médicale assurée 24/24.
• Possibilité d’épargne du billet avant terme.
Les sites d’hébergement étant en compétition et très limités particulièrement à la Mecque, nous vous invitions à procéder à vos réservations dés maintenant pour bénéficier de nos meilleures conditions d’accueil et d’encadrement.
Heureux de vous compter parmi ses clients, ce partenariat attend votre visite et vous souhaite un très bon pèlerinage.
Contacts Tél : Sénégal (+) 221. / 77 287 45 64 Mecque : (+) 966.562441482
DAROU AL MOUJIIB
Agence internationale de Voyages spécialisées et regroupées pour le Pèlerinage aux Lieux Saints de l’islam, ont le privilège de vous proposer à l’instar des années précédentes, un cadre idéal pour un bon pèlerinage.
• Encadrement assuré par des Oustaz professionnels.
• Hébergement à proximité des différents lieux saints.
• Hôtels de premier choix quatre ou cinq étoiles.
• Prise en charge de la restauration.
• Couverture Médicale assurée 24/24.
• Possibilité d’épargne du billet avant terme.
Les sites d’hébergement étant en compétition et très limités particulièrement à la Mecque, nous vous invitions à procéder à vos réservations dés maintenant pour bénéficier de nos meilleures conditions d’accueil et d’encadrement.
Heureux de vous compter parmi ses clients, ce partenariat attend votre visite et vous souhaite un très bon pèlerinage.
Contacts Tél : Sénégal (+) 221. / 77 287 45 64 Mecque : (+) 966.562441482
En tout cas ce qui se fait en temps normal ne doit pas se faire en temps de crise. Ces 200 billets pour la présidence doit être revu à la baisse. Ce sont des dépenses non nécessaires. Les autorités malienne ne maitrisent pas aujourd’hui les prix de certaines choses dont celui vous venez de révéler, c’est vraiment grave.
Bonjour,
Tout d’abord je me permets de corriger le dernier paragraphe où il est noté que les privés transportent plus de 90% des pèlerins. Cette information n’est pas correcte. C’est plutôt 60 à 70% pour l’Etat et 30 à 40% pour les privés.
Cela dit, le fonds du problème est réel notamment la cherté du voyage et la piètre qualité des prestations. Selon nos informations, le Gouvernement malien semble pratiquer les tarifs les plus élevés de la sous-région.
Pour les aspects qualitatifs du voyage, voyons point par point :
le transport par avion A/R : hormis le brouhaha généralisé à la maison du hajj le jour du départ, le voyage en avion est correct via de gros porteurs ;
l’hébergement à Médine : plus que correct, les logements du Gouvernement se trouvent à moins de 300 m de la mosquée et les chambres sont agréables.
(Suite)
La nourriture : sur les 2 sites (Médine et La Mecque) la nourriture n’est pas de qualité ; le petit déjeuner passe encore avec un café au lait longueur mais le déjeuner et le diner laissent à désirer : la plupart du temps il s’agit de riz blanc avec sauce arachide ou sauce tomate, dans des barquettes individuelles. Si au bout de 2 heures cette nourriture n’est pas consommée, elle devient froide et pâteuse. Sur ce plan, il vaut mieux avoir un petit fonds dédié à la nourriture, aussi bien à Médine qu’à La Mecque (budget total de 600 SR au moins, soit 90 000 FCFA pour l’ensemble du séjour).
Le logement à La Mecque : en plus d’être loin de la mosquée (c’est le cas de la plupart des ressortissants de l’Afrique sub-saharienne), le logement des maliens est vétuste et insalubre, du moins la partie réservée aux hommes. En effet, les toilettes et les cuisines sont dans de piteux états, pas dignes de quelqu’un qui débourse presque 3 millions pour ce voyage saint !
Comments are closed.