Cette déclaration a été faite, le samedi 24 février dernier à l’issue de l’assemblée générale ordinaire de l’Ordre des conseils fiscaux du Mali (OCFM) par le président Abdrahamane Sall, réélu à la tête de l’organisation pour un nouveau mandat de 2 ans.
Dans son intervention, le président Abdrahamane Sall a déclaré qu’en « 15 ans d’existence, l’OCFM s’est taillé une place enviable dans le concert des ordres professionnels de notre pays et au-delà de nos frontières notamment dans les pays voisins ». Cette progression de l’ordre des conseils fiscaux lui a valu, aux dires de son président, des consécrations qui lui ont permis de nombreuses félicitations pour notamment l’organisation responsable du premier concours des conseils fiscaux stagiaires dans le respect des règles d’éthique et de déontologie en 2017, l’institution et la validation du 1er Tableau de l’Ordre permettant de distinguer le conseil fiscal agrée de celui qui exerce dans l’illégalité.
S’y ajoutent les multiples sollicitations pour avis et contributions de l’Ordre par le Gouvernement et l’Assemblée nationale, les distinctions élevant trois de ses confrères à la dignité de Chevalier de l’Ordre National du Mali, entre autres. Toute chose qui a été saluée à sa juste valeur par le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, Mohamed Lamine Samaké, qui a remercié l’Ordre pour tous ses efforts en faveur de l’amélioration de la gouvernance dans notre pays. Il a par ailleurs saisi l’occasion pour réitérer l’engagement de son département à soutenir les conseils fiscaux dans leurs missions.
Pour le président de l’OCFM, les missions du conseil fiscal doivent comporter une constante : la capacité du conseil fiscal à s’adapter aux réalités socio-économiques à l’instar des autres acteurs économiques.
« Nous fondons d’immenses espoirs dans les efforts tendant au retour de la paix et à la relance économique afin que le conseil fiscal puisse vivre de sa profession » a déclaré le président de l’OCFM. Avant d’attirer l’attention de tous sur le fait que l’année 2018 est une année électorale. Et, à cet effet, il a fait remarquer que « Si cette année est une opportunité pour les imprimeurs, agences de communication, promoteurs de spectacles et autres, elle devrait l’être tout autant pour les professionnels experts indépendants que sont les conseils fiscaux. La fiscalité n’est pas seulement une matière technique. C’est aussi une matière politique : les différents régimes d’impôts traduisant des choix politiques ».
C’est ainsi qu’il recommande qu’en cette année électorale que « les acteurs politiques s’attachent les services avisés des conseils fiscaux dans la réalisation de leurs contrats de plans Etat-Région pour des périodes déterminées, des projets de société pour les candidats à l’élection présidentielle ».
Ce faisant, a-t-il noté, notre classe politique, bénéficiant du financement public ou non, se mettra au diapason des meilleurs standards internationaux pour opérer des choix judicieux afin de réaliser une gouvernance économique éclairée.
D’où cet appel à la classe politique à travailler avec les conseils fiscaux afin qu’ils deviennent des partenaires pour une gouvernance transparente et éclairée.
Mamadou FOFANA