En quelques mois, des coordinations de la société civile africaine se sont faites plus pressantes que jamais, malgré le procès qui leur était fait comme souvent inféodée aux pouvoirs publics. Après leur réveil brutal contre le maintien du franc CFA dans plusieurs pays du continent, c’est à présent une levée de bouclier contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy pour son présumé rôle trouble joué en Libye.
-Maliweb.net – Pour de présumés « crimes de guerre, assassinat et complicité d’assassinat de l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi et des milliers de citoyens libyens », l’ancien président français Nicolas Sarkozy assigné devant la CPI par des organisations de la société civile africaine.
Des organisations de la société civile malienne et Africaine ont porté plainte contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crime de guerre, assassinat et complicité d’assassinat de Mohammad Kadhafi et le massacre de 50 000 personnes dans ce pays. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse organisée, le samedi 7 octobre, à la Pyramide de souvenir. Cette rencontre a enregistré la présence du président du Bloc d’Intervention populaire et Pacifique pour la Réunification entière du Mali (BIPREM), Lacina Diawara, en présence du représentant de « Y en a marre » du Sénégal, Mohamed Simon Gackou, du « Balai citoyen » du Burkina Faso, Abdoul Moumouni Boucoum, du mouvement « Le peuple n’en veut plus », Élie Kamano et du parrain Tiken Jah Fakoly et des représentants de plusieurs associations maliennes. Faut-il rappeler que le BIPREM avait marqué les consciences en 2016 en déposant une plainte (irrecevable) devant la Haute Cour de justice contre le président IBK pour « haute trahison » ?
Cette plainte pourra-t-elle aboutir ? Quid du mutisme des acteurs étatiques qui sont recevables plus que ces leaders d’opinion ? Ce sont questions qui poussent à reconnaître cette nouvelle vitalité des sociétés civiles. Nos Etats ayant des marges de manœuvres plutôt restreintes dans ces aspect de la gouvernance internationale.
L’on peut se rappeler qu’avant l’annonce de cette initiative, ces différents mouvements d’acteurs « non-politiques » avaient fait parler leur capacité de mobilisation et de pressions dans leurs pays respectifs… Ils ont défié des gouvernant et les ont contraints, pour certains, à tenir compte du « vox populi vox dei »…
On a encore récemment entendus ces acteurs de la société civile au Sénégal et ailleurs autour de l’activiste Kémi Séba dans le débat sur le rejet du franc CFA, mais aussi aux côtés des acteurs politiques à Bamako pour une houleuse contestation d’un projet de révision constitutionnelle.
Les sociétés africaines attachent donc, de plus en plus, une importance de plus en plus grande à la Société Civile. Ce collectif social, qui comprend les ONG ne se limite toutefois pas à ces dernières et englobe les organisations populaires, les syndicats, les associations de droits de l’homme, les groupes religieux, les organisations communautaires, les associations de défense des politiques, les associations d’hommes d’affaires et de professions libérales, etc. Opérant dans le domaine dénommé “Espace de la société civile”, selon une étude de la Banque Africaine de développement (BAD), ce collectif est généralement appelé Organisations de société civile (OSC). A l’instar des institutions multilatérales sœurs de financement, la BAD reconnaît l’importance de ces organisations dans la réalisation du développement durable. Dans la déclaration faite en 1999 sur sa Vision et à d’autres occasions, la Banque a clairement exprimé son adhésion à l’approche participative ainsi que son engagement effectif envers la société civile comme instrument responsable et prometteur du développement mais aussi de la gestion des affaires publiques tout court.
Dans une tribune intitulée « Légitimité et responsabilité de la société civile en Afrique de l’ouest » qu’il a publiée en mai 2007, l’opposant et anthropologue togolais Tikpi Salifou Atchadam se demandait si la société civile peut servir de référence à l’Etat nation post-colonial en matière de gouvernance en Afrique.
Dans cette réflexion il dira que la question de la légitimité et de la responsabilité est une préoccupation majeure dans le débat sur l’efficacité de l’action publique. Mais le débat en la matière ne peut être limité aux seules actions des pouvoirs publics.
Pour que les actions de développement produisent l’impact que les populations sont en droit d’attendre, la société civile, partenaire privilégié de l’Etat en matière de développement, doit les inscrire dans les critères de performance.
Le concept de société civile n’est pas un concept nouveau. L’Afrique impériale a connu la société civile sous une forme spécifique. Elle faisait partie de l’organisation de la vie en communauté et s’organisait sur la base des groupes d’âges, de sexe, des occupations professionnelles, etc.
La société civile a joué un rôle déterminant par le biais des syndicats en faveur de la lutte pour les indépendances.
Mais, elle a fait son apparition de façon remarquablement prononcée dans les années 1990 comme levier des mouvements en faveur de la démocratisation du continent.
En effet, avec le déclenchement du processus de démocratisation, on a assisté, en Afrique en général et en Afrique de l’Ouest en particulier, à une explosion du mouvement associatif jusqu’alors limité aux syndicats. Puis, ce collectif associatif a observé une certaine somnolence du fait d’une certaine excroissance de la classe politique dan différents pays.
C’est finalement la succession des crises politiques avec un certain discrédit des acteurs politiques souvent proches des gouvernants, que l’espace de la société civile s’est à nouveau réveillé. C’est de cette façon que les président Abdoulaye Wade du Sénégal et Blaise Compaoré du Burkina Faso ont fait la triste expérience d’un dynamisme de jeunes « activistes » qui ont pris leur responsabilité dans le débat public. Ce regain d’activité s’observe actuellement au Bénin, au Mali, au Togo, en Côte d’Ivoire, selon une récente étude de International Crisis Group. L’ONG n’hésite pas à parler d’un printemps des sociétés civiles du continent, en particulier en Afrique de l’Ouest.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net
Le journal français “L’Express” ne se gène pas pour dire du mal des autres pays mais oublie que ces français (avec les anglosaxons) ont foutu le bordel dans le monde entier
oublient qu’ils ont été en guerre contre quasiment tout les 3 quarts de la planète !
Monsieur Boubou SIDIBE en quoi la lutte qu’a mené la société civil contre le projet constitutionnel du Mali est elle honteuse. Un projet qui enlevait au peuple le droit du Peuple de s’exprimer sur les reformes constitutionnelles prochaines. Une réforme qui allait nous imposer un SENA que nous ne voulons et autorisée des gens a parlé a notre nom et au plus haut niveau sans que ce soit nous qui les y ont autorisés. Une reforme qui pourrait permettre à un Président en exercice de ne pas organisé l’élection Présidentielle à temps et demeuré légalement Président jusqu’à ce qu’il daigne organisé l’élection. Une réforme qui allait concentrer tellement de pouvoir au main du Président qu’il pourrait se comporter et en toute légalité comme Josef Kabila, Denis Sassou Nguesso et autres dictateurs de se acabit. Non Monsieur SIDIBE la lutte de la société civil contre la révision constitutionnelle était une lutte d’honneur et de dignité et pas le contraire.
Du courage. Encore du courage avec plus de boycotts, de marches, de sittings tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos pays et hors d’Afrique. La solution ne peut venir que de cette société civile malgré moult tentatives d’inféodation au pouvoir: corruption, financement de leurs activités par des bailleurs étrangers, nomination à des postes.
Les thématiques ne manquent pas: lutte contre le FCFA, la présence sur le sol africain des armées occidentales toujours liées aux terroristes, l’utilisation de l’Afrique comme déversoirs de déchets en toute nature, le pillage de nos ressources minières et agricoles, l’installation à la tête de nos pays de chefs d’Etat/sous-préfets fantoches et corrompus, l’assassinat de nos présidents patriotes, le soutien aux rebellions/terrorisme et à tout acte de division, et le recours systématique à la corruption des populations.
Cependant là où cette société civile est moins visible, c’est dans la proposition d’alternatives:
– exigence de structures de santé de qualité par l’interdiction à nos chefs d’Etat et leurs ministres d’aller se traiter à l’étranger,
– virage systématique vers la Chine, la Russie, l’inde, le Brésil, en troquant nos immenses ressources minières contre les technologies nouvelles,
– mise en place d’une réelle armée nationale encadrant une brigade d’autodéfense civile,
– sensibilisation soutenue au sens de l’épargne et de l’effort dans le secteur privé surtout,
– mise en place de fonds de soutien aux micros – entreprises artisanales, agricoles et minières,
– financement de fonds souverains rigoureusement gérés,
– développement de l’énergie solaire et hydraulique sur toute la chaîne de production et de distribution. PAS EN TANT QUE SIMPLE CONSOMMATEUR MAIS SURTOUT COMME FABRIQUANT TECHNOLOGIQUE TANT AU NIVEAU CIVIL QUE MILITAIRE tel que les industries d’armements lourds aériens et terrestres avec 2 ou Etats volontaires pour démarrer.
– DONC INEVITABLEMENT AVEC DES LEADERS D’UNE AUTRE TREMPE QUE LES IBK, ALASSANE OUATTARA, MACKY SALL.
– En attendant une vraie Union Africaine non corrompue par des fonds étrangers, dotée de fonds propres exclusivement, puissante avec des pouvoirs de sanctions…
Les magouilEuropéennes de ces BlanCaucasiens préfèrent se regrouper en meute comme des loups lorsqu’ils ont agressé les 3 quarts de la planète et faire leur bizness entre eux !
Comments are closed.